Midas





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Dans la version du mythe de Midas de Nathaniel Hawthorne, sa fille se transforme en statue lorsqu'il la touche. Walter Crane, 1893


Midas (en grec ancien Μίδας / Mídas) est un roi mythologique grec, fils du roi Gordias de Phrygie.




Sommaire






  • 1 Antiquité


  • 2 Moyen Âge


  • 3 Asie centrale


  • 4 Interprétations


  • 5 Évocation


  • 6 Dans la culture populaire


  • 7 Bibliographie


  • 8 Sources


  • 9 Liens externes


  • 10 Références





Antiquité |


Midas est aussi le héros de nombreuses histoires. Silène, ayant bu plus que de raison, s'égare jusque sur les terres de Midas, qui le recueille et lui offre l'hospitalité. Dionysos, à sa recherche, le trouve là et remercie l'hôte de celui qui l'a élevé en lui accordant un vœu. Midas demande alors la faculté de transformer en or tout ce qu'il touche. Incapable de manger et de boire, il supplie le dieu de reprendre son présent. Dionysos lui ordonne alors de se laver les mains dans les eaux du Pactole, dont le sable se change en or. Cette légende explique le caractère aurifère des fonts, auquel la Phrygie doit une bonne partie de son empire.


Dans un autre mythe, il a été l'élève d'Orphée, et les talents de musicien de Midas sont requis lorsqu’il est appelé à être juge dans le concours entre le satyre Marsyas, joueur de flûte, et Apollon, qui joue de la lyre (Ovide, au livre XI de ses Métamorphoses, situe le concours entre Pan et Apollon). Il donne Marsyas vainqueur, alors que les Muses, qui jugent également, préfèrent Apollon au satyre. Apollon, pour se venger, lui donne des oreilles d'âne. Midas tente de les cacher sous un bonnet phrygien, mais un serviteur découvre son secret en lui coupant les cheveux. Incapable de tenir le secret plus avant, le serviteur finit par creuser un trou dans le sable, y dit : « Le roi Midas a des oreilles d'âne » et rebouche le trou. Une touffe de roseaux se met à y pousser et répète à tout vent la phrase.


Xénophon, dans son Anabase nous rapporte qu'une fontaine, à Thymbrée, porte le nom de Midas depuis qu'il a mélangé du vin à sa source pour y surprendre un satyre qu'il poursuivait.[1]



Moyen Âge |


Pendant le Moyen Âge et à la Renaissance, les alchimistes ont fait de la légende du roi Midas une allégorie de la dissolution de l'or alchimique[2]. La légende continue d'inspirer les auteurs contemporains[3].



Asie centrale |


Ella Maillart rapporte dans un récit de voyage[4] une version de la légende du roi Midas, attribuée aux Wusun (qu'elle orthographie Oussounes). Le barbier ayant confié le secret des oreilles d'âne du roi à un puits, il oublia de refermer l'orifice : l'eau du puits déborda, noya le palais et engendra le lac actuel de l'Yssyk Koul, au Kirghizistan actuel. Elle émet l'opinion que la légende est de fait d'origine asiatique.



Interprétations |


Le mythe de Midas et de Dionysos illustre les effets négatifs d'un désir trop ardent, ainsi que la recherche du bonheur par l'accumulation des richesses, en contradiction avec la conception aristotélicienne du bonheur : Midas a la faculté de combler ses désirs d'accumulation de richesses en vue du Bonheur Parfait, mais sa capacité à transformer tout ce qu'il touche en or le coupe totalement de la vie normale, l'empêchant aussi bien de manger que de boire, mais le forçant par là-même à transformer ses proches en statues d'or dès qu'il les touche. Cette légende est à comparer à celle de Tantale. À l'inverse de Midas qui a le pouvoir d'assouvir pleinement son désir, Tantale lui n'est aucunement et jamais en mesure d'assouvir le sien.


Platon fait référence aux richesses de Midas dans Les Lois[5] et La République[6], à propos de la fortune des hommes de bien. Dans le Phèdre, il cite son épitaphe[7] :
Je suis une vierge d’airain et repose sur le tombeau de Midas
Tant que l’eau coulera et que les arbres verdiront
Je resterai sur ce tombeau arrosé de larmes
Et j’annoncerai aux passants que Midas est ici enterré.



Évocation |


(1981) Midas, astéroïde nommé d’après lui.



Dans la culture populaire |





  • Abraham Bloemaert, Le Jugement de Midas, (1635-1640), huile sur toile, 194 x 264 cm, Jagdschloss Grunewald, Berlin ;


  • Hendrick de Clerck, Le Concours entre Apollon et Pan (ou Le Châtiment de Midas), vers 1620, au Rijksmuseum, à Amsterdam ;


  • Imagine Dragons, dans la chanson Gold de l'album Smoke + Mirrors (2015)[8];


  • Tomb Raider, le premier jeu vidéo de la série, ou encore son remake Tomb Raider: Anniversary, où la main du roi Midas transforme les lingots de plomb en or.


  • Once Upon a Time, la série télévisée, le roi Midas intervient dans la première saison.


  • Iron Man 3, dans l'Iron Légion, l'une des armure (MARK XXI/ 21) se nomme Midas.


  • Fifth Harmony, dans la chanson Gonna Get Better de l'album 7/27 ;


  • Aladdin et le Roi des voleurs, un trésor connu comme la Main de Midas transforme tout ce qu'il touche en or.


  • Ellie Goulding, dans la chanson Midas Touch de l'album Halcyon (2013) (reprise du groupe Mignight Star)



Bibliographie |



  • Émile Chambry, Alain Billault, Émeline Marquis et Dominique Goust (trad. Émile Chambry, préf. Alain Billault), Lucien de Samosate : Œuvres complètes, Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2015, 1248 p. (ISBN 9782221109021)


  • Edith Hamilton, La Mythologie, Marabout, 1978, 414 p. (ISBN 9782501002646).


  • Xénophon (trad. Pierre Chambry), Œuvres complètes : L’Anabase. Le Banquet, Garnier-Flammarion, 1965, 414 p. (ISBN 9782501002646), p. 23-250.

  • Emmanuel d'Hooghvorst, Le Roi Midas, un conte alchimique, in : Le Fil de Pénélope, pp.127 à 141, Éditions Beya 2009, 446 p. (ISBN 978-2-9600575-3-9).



Sources |




  • Hérodote, Histoires [détail des éditions] [lire en ligne], I, 14.


  • Hygin, Fables [détail des éditions] [(la) lire en ligne], CXCI.


  • Ovide, Métamorphoses [détail des éditions] [lire en ligne], XI, 90.


  • Strabon, Géographie [détail des éditions] [lire en ligne], I, 21 et XIV, 28.


  • Virgile, Bucoliques [détail des éditions] [lire en ligne], VI, 13.



Liens externes |


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  • Le mythe de Midas


Références |





  1. Xénophon, Anabase, Livre I, 1.2.14


  2. Michael Maier, Les Arcanes très secrets, Beya éd., Grez-Doiceau, 2005, p. 133-135.


  3. Exemple : E. d'Hooghvorst, « Le roi Midas » dans Ces Hommes qui ont fait l'alchimie au XXe siècle, Grenoble, Éditions Geneviève Dubois, 1999, p. 19.


  4. Ella Maillart, Des monts Célestes aux sables Rouges, Payot, 1990, 1991, 2001 (ISBN 2-228-89440-0).


  5. Platon, Les Lois [détail des éditions] [lire en ligne], II, 660e.


  6. Platon, La République [détail des éditions] [lire en ligne], III, 408b.


  7. Platon, Phèdre [détail des éditions] [lire en ligne], II, 264c.


  8. (en) « Gold - Imagine Dragons », 2015(consulté le 15 juin 2015)




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