Siège des Nations unies





Siège des Nations unies
United Nations Headquarters


United Nations Headquarters.JPG

Le siège de l'ONU.






































Présentation
Type

Complexe immobilier (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Destination actuelle

Siège de l'Organisation des Nations unies
Style

Style international
Architecte

Le Corbusier
Oscar Niemeyer
Harrison & Abramovitz
Construction

1947-1952
Hauteur

168 m
Propriétaire

Organisation des Nations uniesVoir et modifier les données sur Wikidata
Site web

visit.un.org/wcm/content/site/visitors/lang/fr/home

















Localisation
Pays

Zone Internationale
Ville

New York
Adresse

760 United Nations Plaza (d)Voir et modifier les données sur Wikidata




Coordonnées

40° 44′ 58″ N, 73° 58′ 05″ O






Le siège des Nations unies est le bâtiment accueillant l'essentiel des institutions de l'Organisation des Nations unies. Il est situé à New York, au bord de l’East River dans l'arrondissement de Manhattan, dans le quartier de Turtle Bay à l’est de Midtown. Sa construction principale a commencé en 1947 et s’est achevée en 1952. Il a été inauguré le 9 janvier 1951.




Sommaire






  • 1 Histoire


  • 2 Rôle


  • 3 Architecture


  • 4 Visite


  • 5 Dans la culture populaire


  • 6 Notes et références


  • 7 Lien externe





Histoire |


Le 10 décembre 1945, le Congrès américain proposa à l'unanimité d'inviter l'Organisation des Nations unies à venir établir son siège permanent aux États-Unis. L'Organisation y répondit favorablement lors de l'Assemblée générale à sa première session, tenue le 14 février 1946 à Londres[1].


Dès que la décision fut prise, un comité spécial des Nations unies passa le deuxième semestre de l'année 1946 à examiner divers emplacements éventuels dans différentes ville américaines comme Philadelphie, Boston et San Francisco, ainsi qu'au nord de New York et n'a pas spécialement pensé à Manhattan, quartier jugé trop populeux[1].


Mais l'offre de 8,5 millions de dollars faite à la dernière minute par le philanthrope John Davison Rockefeller Junior[2], pour l'achat du site actuel remporta finalement l'assentiment de la plupart des membres de l'Assemblée générale le 14 décembre 1946. Ce site était à l'époque un quartier formé d'abattoirs délabrés, d'installations industrielles et de docks pour barges ferroviaires, coincé entre deux voies de circulation importante : Première avenue et l'East River Drive (rebaptisée depuis Franklin D. Roosevelt Drive). Néanmoins, la ville de New York accepta de céder des terrains pour compléter l'achat de celui-ci[1]. Ce bâtiment a été inauguré en 1954.


Cependant, en attendant la construction du nouveau siège, les institutions de l'organisation siégèrent provisoirement dans divers endroits[1] :



  • l'Assemblée générale tint la première partie de sa première session au Westminster Central Hall à Londres (du 10 au 14 février 1946) et la seconde partie se déroula au Queens Museum of Art de Flushing Meadows à New York (du 23 octobre au 15 décembre 1946).

  • le Conseil de sécurité tiendra ses 24 premières séances à Londres à partir du 17 janvier 1946. Par la suite, il s'est réuni à New York (au Hunter College, devenu le Lehman College (en), et au Henry Hudson Hotel (en)), ainsi qu'à Lake Success dans le comté de Nassau (État de New York), siège provisoire de l'ONU ;

  • le Conseil économique et social réunira sa première session à Londres (le 23 février 1946) ; puis les suivantes au Hunter College à New York ;

  • le Conseil de tutelle se réunira à Lake Success en 1947 ;

  • la Cour internationale de justice s'installa définitivement à La Haye en 1946.


Paris accueillit la troisième assemblée générale des Nations unies au palais de Chaillot, bénéficiant d'une exception d'extraterritorialité temporaire. Pour cela, une cérémonie est organisée le 1er septembre 1948, lors de laquelle le ministre français des Affaires étrangères Maurice Schumann remet symboliquement les clefs du palais au secrétaire général de l'ONU, Trygve Lie. L'Assemblée générale des Nations unies y adopte la Déclaration universelle des droits de l'homme le 10 décembre 1948[3].


En 1951, la capitale française accueille de nouveau au palais de Chaillot la sixième assemblée générale des Nations unies. Des bâtiments provisoires préfabriqués sont construits à cet effet en 135 jours sur les plans de Jacques Carlu, entre l'actuelle avenue des Nations-Unies et autour de la fontaine du Trocadéro[4].



Rôle |


Le complexe abrite cinq des six principaux organes de l'ONU :



  • l'Assemblée générale ;

  • le Secrétariat, chargé du bon fonctionnement de l'ONU ;

  • le Conseil de tutelle, chargé de surveiller les territoires placés sous tutelle ;

  • le Conseil économique et social ;

  • le Conseil de sécurité.


Le dernier organe principal, la Cour internationale de justice, a son siège à La Haye aux Pays-Bas.


Le site de l’ONU bénéficie de l'immunité diplomatique ; les diplomates ne sont donc pas assujettis à la loi américaine. Cependant depuis les années 1990, la ville de New York a engagé des mesures pour que les diplomates respectent les règlements en vigueur hors de l’enceinte de l’ONU, notamment pour les problèmes de stationnement payant ou de conduite en état d’ivresse.



Architecture |




Le siège de l'ONU avec l'Empire State Building à gauche et le Chrysler Building à droite depuis l'East River.


La conception est l’œuvre d’une équipe de onze architectes, parmi lesquels Wallace Harrison, Oscar Niemeyer et Le Corbusier. Le projet fut accepté en 1947 et les travaux durèrent jusqu'en 1952[2].


Le complexe comprend trois principaux bâtiments :




  • le Secrétariat : tour de 39 étages, appelée le Palais de Verre, abritant l’ensemble des bureaux du Secrétariat des Nations unies ;


  • le bâtiment de l’Assemblée générale: abritant la salle des séances de l'Assemblée générale des Nations unies ;


  • la Bibliothèque Dag-Hammarskjöld, ajoutée en 1961.


L’ensemble est entouré d’un grand jardin au bord de l’East River, décoré par des statues qui ont été offertes par les pays membres. Le long de la première avenue de New York sont alignés les 193 drapeaux des États membres, par ordre alphabétique du nom des pays en anglais — le premier étant l’Afghanistan et le dernier le Zimbabwe.



Visite |


On peut visiter les bâtiments, qui abritent des expositions, notamment sur les actions menées par l’ONU, et également plusieurs œuvres d’art :



  • Le vitrail réalisé par Marc Chagall est un don effectué en 1964 à la mémoire de Dag Hammarskjöld, le deuxième secrétaire général de l'ONU, tué avec quinze autres personnes dans un accident d’avion.

  • Une sculpture sur ivoire chinoise représente le train Chengtu-Kunming dans un paysage montagneux. Offerte par la Chine en 1970, cette œuvre a été réalisée par une centaine de personnes et représente deux ans de travail.

  • La mosaïque de Norman Rockwell est un don des États-Unis en 1985 et a été réalisée par des artistes de Venise ; elle reproduit une peinture de Norman Rockwell appelée Golden Rule, une œuvre figurative et très œcuménique, où l’on voit des gens de différentes couleurs, origines et religions, réunis dans une attitude de recueillement.

  • La Cloche japonaise de la paix a été fondue en 1954 à partir de pièces de monnaies rassemblées par des enfants de soixante pays différents. Elle est abritée sous un toit typiquement japonais, construit en cyprès. On la sonne deux fois par an, au premier jour du printemps et le 21 septembre, quand reprennent les travaux de l’Assemblée générale.

  • Un pendule de Foucault a été offert par les Pays-Bas en 1955. Il est animé par un système électromagnétique qui permet de visualiser la rotation de la terre.


  • Non-violence est une sculpture de Carl Fredrik Reuterswärd qui s'élève sur le parvis de l'Assemblée générale.


  • Guerre et paix, un diptyque monumental du peintre brésilien Candido Portinari, commandé en 1952, livré à l'ONU en 1956 et inauguré un an plus tard mais en l'absence de l'artiste en raison de ses sympathies pour le Parti communiste, à une époque où les États-Unis sont marqués par le maccarthysme[5].


En 2004, environ 360 000 touristes ont visité le bâtiment (dont 40 % de personnes vivant aux États-Unis). Depuis l'ouverture en 1952, il y aurait eu 37 millions de visites au siège de l'organisation internationale.



Dans la culture populaire |



  • Le siège de l'ONU apparaît dans le film La Mort aux trousses (1959).

  • Il est évoqué dans Superman 4 (1987), où le superhéros prononce un discours devant l'Assemblée générale des Nations unies.

  • Il apparaît régulièrement dans la série The Expanse, l'ONU étant l'un des protagonistes majeurs de l'intrigue.

  • Dans le jeu vidéo The Division, le QG de l'ONU est le dernier bastion du Last Man Battalion, une des plus redoutables factions ennemies du jeu.

  • Il est question du siège de sécurité de l'ONU dans l'épisode 9 de la saison de 2 de Scorpion.

  • Dans le film Black Panther (2018) figure l'immeuble des Nations unies, les décors étant tournés dans la mairie d'Atlanta[6].



Notes et références |


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Sur les autres projets Wikimedia :






  1. a b c et dHistoire du Siège de l'Organisation des Nations Unies à New York.


  2. a et bFrançois Weil, Histoire de New York, Paris, Fayard, 2005 (ISBN 2213618569), p. 270.


  3. La Cité de l’architecture et du patrimoine / le musée des Monuments français / les Archives nationales, Esprits des lieux : Du Trocadéro au palais de Chaillot, 2011, p. 124.


  4. La Cité de l’architecture et du patrimoine / le musée des Monuments français / les Archives nationales, Esprits des lieux : Du Trocadéro au palais de Chaillot, 2011, p. 126.


  5. Clélia Bailly, « Candido Portinari, un géant porté ONU », Paris Match, semaine du 15 au 21 mai 2014, page 12.


  6. « Bienvenue au Wakanda », Society n°74, 8-21 février 2018, pages 14-15.



Lien externe |


  • Information sur les visites















































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