Cognac (Charente)
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La porte Saint-Jacques et le château François Ier. | |||||
Blason | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente | ||||
Arrondissement | Cognac (Sous-préfecture) | ||||
Canton | bureau centralisateur de deux cantons : 1, 2 | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Grand Cognac (siège) | ||||
Maire Mandat | Michel Gourinchas 2014-2020 | ||||
Code postal | 16100 | ||||
Code commune | 16102 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Cognaçais | ||||
Population municipale | 18 702 hab. (2016 ) | ||||
Densité | 1 207 hab./km2 | ||||
Population aire urbaine | 47 763 hab. (2010) | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 41′ 45″ nord, 0° 19′ 45″ ouest | ||||
Altitude | Min. 5 m Max. 53 m | ||||
Superficie | 15,50 km2 | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Charente
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Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | www.ville-cognac.fr | ||||
modifier |
Cognac .mw-parser-output .prononciation>a{background:url("//upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/8/8a/Loudspeaker.svg/11px-Loudspeaker.svg.png")center left no-repeat;padding-left:15px;font-size:smaller}Écouter est une commune du Sud-Ouest de la France, sous-préfecture du département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).
Ses habitants sont les Cognaçais et les Cognaçaises.
Deuxième agglomération de la Charente après Angoulême, Cognac est également au cœur de la deuxième aire urbaine de ce département où son rayonnement urbain déborde dans la Charente-Maritime voisine et regroupe 48 131 habitants en 2008.
Depuis 2012, la ville de Cognac est labellisée « Ville d'art et d'histoire » par le ministère de la Culture et de la Communication[1].
Sommaire
1 Géographie
1.1 Localisation et accès
1.2 Quartiers
1.3 Géologie
1.4 Relief
1.5 Hydrographie
1.6 Communes limitrophes
1.7 Climat
2 Toponymie
3 Histoire
3.1 Préhistoire
3.2 Antiquité
3.3 Moyen Âge
3.4 Période moderne
3.5 Période contemporaine
3.6 Évènements récents
4 Héraldique
5 Politique et administration
5.1 Tendances politiques et résultats
5.2 Liste des maires
5.3 Politique de développement durable
5.4 Politique environnementale
5.5 Cantons
5.6 Intercommunalité
5.7 Réseau Charente-Océan
5.8 Fiscalité
6 Démographie
6.1 Classement démographique
6.2 Évolution démographique
6.3 Pyramide des âges
6.4 Remarques
7 Économie
7.1 Les maisons de négoce
7.2 Industrie
7.2.1 Baudoinia compniacensis
7.3 Tourisme
8 Culture et patrimoine
8.1 Culture
8.2 Manifestations
8.3 Patrimoine civil et religieux
8.4 Le vieux Cognac
8.4.1 Château de Cognac
8.4.2 Tours Saint-Jacques
8.4.3 Église Saint-Léger
8.4.4 Prieuré Saint-Léger
8.4.5 Couvent des Récollets
8.4.6 Maison de la Lieutenance
8.4.7 Hôtel Allenet
8.4.8 Fontaine François Ier
8.4.9 Dolmen de Séchebec
8.5 Autres lieux et monuments
8.6 Patrimoine industriel
8.7 Patrimoine environnemental
8.7.1 Jardin public
8.7.2 Parc François-Ier
8.7.3 Bois du Portail
8.7.4 La Charente, ses berges et ses îles
8.7.5 Chemins de randonnée
9 Activités
10 Équipements et services
10.1 Transports urbains
10.2 Enseignement
10.3 Sports
10.4 Santé
10.5 Medias
10.6 Annexes
11 Personnalités liées à la commune
11.1 Histoire et politique
11.2 Sciences
11.3 Arts et littérature
11.4 Industrie
11.5 Cinéma et Spectacle
11.6 Sports
12 Jumelages
13 Notes et références
13.1 Notes
13.2 Références
14 Voir aussi
14.1 Articles connexes
14.2 Liens externes
Géographie |
Localisation et accès |
Cognac est située sur les rives de la Charente en aval d'Angoulême (38 km) et Jarnac (12 km), en amont de Saintes (25 km). Elle s'est principalement développée sur la rive gauche. Sur la rive droite se trouve le faubourg Saint-Jacques et le quartier de Crouin (qui constituait une commune séparée jusqu'en 1867). Cognac est à 406 km de Paris et seulement 97 km de Bordeaux[2].
Dessertes routières principales : RN 141 (Saintes-Angoulême-Limoges, route Centre-Europe Atlantique), D 731 (vers Saint-Jean-d'Angély au nord, Archiac, Barbezieux et Chalais au sud), D 732 (vers Royan par Pons), D 24 et D 15[3].
Desserte ferroviaire : ligne TER Nouvelle-Aquitaine Angoulême-Jarnac-Cognac-Saintes- avec Royan ou La Rochelle. Le trajet vers Cognac au départ de Paris se fait en trois heures et vingt minutes au minimum (correspondance comprise) au départ de la gare Montparnasse (2 heures 30 jusqu'à Angoulême puis 35 minutes en TER, environ 5 rotations par jour).
Cognac se trouve historiquement sur l'un des chemins menant les pèlerins à Saint-Jacques-de-Compostelle, plus exactement un chemin transverse descendant la Charente entre le Limousin et Saintes pour la vénération de saint Eutrope[4]. Ces derniers étaient autrefois amenés à séjourner dans le faubourg Saint-Jacques, sur la rive droite de la Charente, avant de poursuivre leur chemin.
Le sentier de grande randonnée GR 4 reliant Royan à Cannes traverse la commune.
Quartiers |
Les deux plus anciens quartiers de Cognac, outre le centre historique qui s'est développé d'abord autour du château des Valois sur la rive gauche puis vers l'est après l'enrichissement de la ville grâce à l'essor du commerce des eaux-de-vie au XIXe siècle, sont les faubourgs Saint-Jacques et Saint-Martin qui correspondent à de très anciennes paroisses (pour Saint-Martin antérieure à celle de Cognac, pour Saint-Jacques lieu réservé aux pèlerins sur la rive droite du fleuve).
Il existe trois autres quartiers plus récents : Crouin, la cité de l’Hôpital et la cité du Dolmen. L'habitat y est principalement collectif.
Depuis 2008, la municipalité a créé cinq conseils de quartier, dont les membres sont désignés par tirage au sort parmi les candidats. Pour ce faire les conseils sont regroupés par quartier correspondant peu ou prou aux quartiers historiques :
- Saint-Jacques
- Champ de foire
- Crouin
- Centre-ville / gare
- Saint-Martin
Géologie |
Cognac occupe le calcaire du Bassin aquitain comme les trois quarts sud et ouest du département de la Charente.
La commune occupe plus particulièrement le Crétacé supérieur, qui s'étage entre le Cénomanien au nord et le Santonien au sud, en passant par le Turonien (ou Angoumien) et le Coniacien.
Le Cénomanien occupe une petite zone en limite nord de Cognac, à Bagnolet. Le Turonien inférieur n'occupe que la rive droite de la Charente, près de Bagnolet. Le Turonien supérieur, calcaire à rudistes, occupe l'est de la route de Saint-Jean-d'Angély sur la rive droite, et le versant et le sommet du coteau surplombant la Charente sur sa rive gauche entre l'Échassier et le parc François 1er.
La ville est construite sur l'étage du Coniacien, qu'on retrouve aussi sur la rive droite entre le Bocage, le pont de Javrezac et le faubourg Saint-Jacques.
Le Santonien, calcaire plus marneux composant la plaine de Châteaubernard au sud, occupe les faubourgs sud de la ville, ainsi qu'une zone minuscule au nord de la Cité de Crouin sur la rive droite.
Le quartier de Crouin compris entre le faubourg Saint-Jacques et l'Antenne est couvert d'alluvions du Quaternaire, qui forme une basse terrasse sableuse, recouvrant même le plateau du Coniacien au nord (ancienne route de Saintes, à Luprie).
Les vallées (Charente, Antenne et Solençon) sont occupées par des alluvions modernes (parties inondables)[5],[6],[7].
Relief |
La commune de Cognac occupe un plateau légèrement élevé que traverse la vallée de la Charente en faisant une boucle par le nord. Ce plateau descend en pente douce vers le sud et l'ouest, et offre une dénivelée beaucoup plus brutale au nord-est, entre l'Échassier et la Cité de la Chaudronne, et qui correspond à la rive gauche légèrement concave du fleuve. L'intérieur du méandre, au parc François Ier, descend en pente douce vers le fleuve, alors que la rive opposée, concave, devient plus abrupte, entre Bagnolet et le bois du Portail.
L'altitude moyenne de la commune est de 23 mètres. Le point culminant est à une altitude de 53 m, situé près de l'ex-château d'eau du Breuil. L'altitude atteint aussi 51 m sur la rive droite de la Charente, dans le quartier de Bel-Air qui occupe avec le faubourg Saint-Jacques et Crouin un plateau allongé entre les vallées de la Charente à l'est et celle de l'Antenne à l'ouest qui les bordent. Le point le plus bas de la commune de Cognac est à 5 m, situé le long de la Charente à Crouin au confluent de l'Antenne[3].
Hydrographie |
Située sur une grande boucle de la Charente, Cognac s'est principalement développée sur la rive gauche du fleuve au pied du château des Valois puis sur l'autre rive avec le faubourg Saint-Jacques. Les quais en contrebas de la ville sont parfois inondés lors des crues. Les dernières grandes crues à Cognac ont eu lieu en 1982 (8,45 m), 1994, 2000 et 2007 (7,16 m).
L'Antenne, affluent rive droite de la Charente, borde la commune à l'ouest.
Sur la rive droite de la Charente, le Fossé du Roi s'écoulant de l'ancien étang du Solençon se jette dans le fleuve sur la limite nord de la commune, entre Bagnolet (commune de Cognac) et Solençon (commune de Boutiers-Saint-Trojan)[3].
Communes limitrophes |
Climat |
La région de Cognac, comme une grande partie ouest du département de la Charente a un climat océanique aquitain.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 2 | 2,8 | 3,8 | 6,2 | 9,4 | 12,4 | 14,4 | 14 | 12,1 | 8,9 | 4,7 | 2,6 | 7,8 |
Température moyenne (°C) | 5,4 | 6,7 | 8,5 | 11,1 | 14,4 | 17,8 | 20,2 | 19,7 | 17,6 | 13,7 | 8,6 | 5,9 | 12,5 |
Température maximale moyenne (°C) | 8,7 | 10,5 | 13,1 | 15,9 | 19,5 | 23,1 | 26,1 | 25,4 | 23,1 | 18,5 | 12,4 | 9,2 | 17,1 |
Ensoleillement (h) | 80 | 103,9 | 153,3 | 184,5 | 204,9 | 239,6 | 276,4 | 248,3 | 199,4 | 159 | 96,8 | 78,8 | 2 024,9 |
Précipitations (mm) | 80,4 | 67,3 | 65,9 | 68,3 | 71,6 | 46,6 | 45,1 | 50,2 | 59,2 | 68,6 | 79,8 | 80 | 783,6 |
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 2,8 | 2,8 | 4,9 | 6,9 | 10,6 | 13,6 | 15,3 | 15 | 12,3 | 9,8 | 5,5 | 3,3 | 8,6 |
Température maximale moyenne (°C) | 9,4 | 11 | 14,4 | 16,9 | 20,8 | 24,3 | 26,8 | 26,7 | 23,5 | 18,9 | 13 | 9,8 | 18 |
Ville | Ensoleillement (h/an) | Pluie (mm/an) |
---|---|---|
Moyenne nationale | 1 973 | 770 |
Cognac | 2 025 | 784 |
Paris | 1 661 | 637 |
Nice | 2 724 | 733 |
Strasbourg | 1 693 | 665 |
Brest | 1 605 | 1 211 |
Toponymie |
Les formes anciennes sont Comniaco en 1075-1101[9], Conniaco vers 1080, Cumniaco[10], Compniacum en 1270[11], Compnhac en 1350[12],[Note 1].
L'origine du nom de Cognac remonterait à un personnage gallo-romain Connius, dérivé de Connus, nom gaulois, auquel est apposé le suffixe -acum, ce qui correspondrait au « domaine de Connius »[13],[14]
La limite des noms en -ac (au sud de la France) et des noms en -é, -ay ou -y (au nord), qui traverse la France d'ouest en est, passe entre Cognac et Saint-Jean-d'Angély et traverse le nord-ouest du département de la Charente entre Rouillac/Montigné et Bernac/Londigny[3].
Pendant la Révolution, la commune de Saint-Martin-de-Cognac s'est appelée provisoirement Martin-Charente[15],[Note 2].
Son nom saintongeais est "Cougnat" [kunja:].
Histoire |
Préhistoire |
Le territoire de la commune est habité depuis le Paléolithique, de nombreuses preuves diffuses en attestent. Au Néolithique plusieurs communautés ont laissé leurs traces à Crouin, Saint-Martin et La Trache. Le dolmen de Séchebec est situé en pleine ville, cité du dolmen.
Antiquité |
Les origines du nom de Cognac ne sont pas entièrement connues. Cependant, pour essayer de les comprendre voici un certain nombre de mentions de la ville sur des cartes dans le passé :
Une mention de "Commiaco" vers 1075-1101 (Cart. égl. Ang.) ; de "Conniaco" vers 1080, de "Cumniaco" (Cart. St-J.-d'Ang.); "Comprniacum" 1270 (Cart. Barb.).
En fait, "Conniacum" viendrait du nom d'un domaine ayant appartenu dans l'antiquité à une famille nommée "Connius" (nom de famille latin dérivé du gaulois "Connus").
Il pourrait aussi s'agir du site Condate sur l'ancienne voie romaine du chemin Boisné reliant Saintes à Périgueux (inscrit sur la table de Peutinger). Cette interprétation a été mise en doute par certains qui placeraient plus volontiers ce Condate sur le site de Merpins ou de Crouin. Le nom de Cognac, située au confluent de la Charente et de l’Antenne, pourrait cependant correspondre (Condate est un toponyme celtique -gaulois- pour désigner une confluence).
Les sites gallo-romains sont nombreux. Sur la rive gauche, la villa de Chatenay qui comporte en bord de fleuve l'aménagement d'un quai ; il subsiste de très nombreux signes d'occupation sur toute la ville de Cognac, le long du canal Saint-Simon et près de la fontaine Saint-Martin[16]. Sur la rive droite, tout un habitat romain était édifié à la confluence de la Charente et de l'Antenne. Les vestiges les plus importants sont ceux qui ont été fouillés à la Haute-Sarrasine : une villa de plus de 80 m de long, exploitée du IIe siècle au IIIe siècle, qui témoigne d'une importante activité qui reste un mystère : la dizaine de bassins laissent le choix entre activité agricole, viticole, artisanale.
Moyen Âge |
Des traces attestent de l'existence au faubourg Saint-Martin d'un petit village mérovingien puis carolingien autour d'une fontaine votive qui sera transformée en chapelle au IVe siècle, probablement par l'évêque saint Martin de Tours. La nécropole proche de l'église Saint-Martin a été utilisée du VIIe au XVIIIe siècle et a longtemps été la plus grande nécropole de la région.
Vers l'an 1000, Itier et Arnaud de Villebois s'installent sur le futur site de Cognac pour fonder leur dynastie et y construisent un petit castrum en bois. En 1016, ce sont les bénédictins qui s'installent sur les hauteurs pour édifier leur prieuré et l'église Saint-Léger. Un petit bourg se forme alors autour du castrum et de ce prieuré.
Vers 1200, la seigneurie de Cognac passe sous la domination de la maison d'Angleterre. C'est aussi à cette période que le château est reconstruit en pierre et qu'une première fortification encercle le bourg en devenir.
Au cours du Moyen Âge, Cognac se trouvait sur un itinéraire secondaire est-ouest fréquenté par les pèlerins au sanctuaire de Saint-Jacques-de-Compostelle et aux reliques de saint Eutrope à Saintes depuis le Limousin et le Périgord, itinéraire longeant de la Charente par Angoulême. Une « aumônerie Saint-Jacques » était construite à la place de l'actuelle église Saint-Jacques[17],[Note 3].
Au XIVe siècle, Philippe le Bel rattache la seigneurie de Cognac à la couronne de France.
Pendant la guerre de Cent Ans, au gré des batailles et des traités, elle changera souvent de suzerain. Ce n'est qu'en 1448 que la ville est définitivement reprise aux Anglais, par le Duc François Ier de Bretagne.
Maison du vieux Cognac
Maison du vieux Cognac
Maison du vieux Cognac
Salamandre au-dessus du porche
Période moderne |
Le futur roi de France François Ier voit le jour à Cognac en 1494 .Sa mère Louise de Savoie séjourne alors au château des Valois. Plus tard, le souverain accordera à la ville le privilège du commerce de sel par la rivière, assurant à Cognac un premier développement.
La ville a été administrée par des gouverneurs dont les premiers furent Jean de Brémond de Balanzac de 1504 à 1514 puis Jacques Chesnel. La révolte des pitauds atteint Cognac en 1548. Quelques années avant, en 1541, la gabelle avait été imposée à la Saintonge et à l’Angoumois. Ces deux provinces étaient auparavant exemptées de cet impôt sur le sel. La révolte gronde puis éclate près d’Angoulême, et Cognac finit par être prise par les révoltés pendant l’été[18]. Les gouverneurs suivant seront Pierre de Montalembert en 1557 et Duch d'Asnières mis en place par les protestants en 1562.Il est à souligner que Calvin avait trouvé refuge à Angoulême en 1553. Sa présence dans la région facilitera très tôt la propagation de la Réforme à Cognac.
Lors de la première des guerres de religion, la ville prend les armes : elle est reconquise en 1563 par Montpensier. En 1565, Charles IX y passera lors de son tour de France royal (1564-1566), accompagné de la Cour[19]. En 1570, la paix de Saint-Germain, signée entre le roi Charles IX et l’amiral Gaspard II de Coligny, octroie aux Protestants quatre places fortes : La Rochelle, Cognac, Montauban et La Charité-sur-Loire.
En 1610, un certain Jacques Roux fait commerce d'une eau-de-vie qui semble être l'origine du cognac actuel.
En 1651, Cognac soutient un siège contre la Fronde menée par Condé, la ville sera sauvée tardivement par l'arrivée des troupes royales. En récompense elle reçoit des privilèges du roi Louis XIV.
Au début du XVIIIe siècle, Cognac se modernise progressivement. Les remparts de la ville sont alors à l'abandon et deviennent par endroits des jardins de chanvre ou de simples promenades. Ils ne disparaitront complètement qu'en 1845. La ville connaît à nouveau des mouvements de révolte en 1718 quand le marquis d’Argenson choisit l’élection de Cognac pour expérimenter la dîme royale, impôt prévu pour être payé par tous, y compris par ceux bénéficiant de privilèges. Même si le projet est très favorablement accueilli dans la campagne environnante, ces derniers, qui refusent d'être imposés, réussissent à obtenir le ralliement des habitants de la ville mettant un terme à cette tentative d'introduction d'un peu d’égalité fiscale[20].
À l'époque, quelques familles anglaises s'installent à Cognac et dans sa région, pour y développer le commerce d'eaux-de-vie : Jean Martell (1720), Rémy-Martin (1724), Thomas Hine (1763) à Jarnac, Richard Hennessy (1765) à côté de familles locales comme Augier et Delamain à Jarnac.
Parmi les trois députés du tiers-état pour le district aux États Généraux figure Étienne Augier, « protestant »[21].
Avant le rachat des Hôtels particuliers des familles Dupuy d’Angeac et Otard, acquis successivement en 1889 et 1921 par la Mairie pour son installation actuelle et celle du Musée, cette dernière avait été auparavant située, tout comme la sous-préfecture, dans l'ancien couvent des Récollets. De l'an VII à l'an XII messieurs Sarrazin, Caminade et Robin ont été à la tête de la municipalité[22] .
Période contemporaine |
En 1800, Cognac devient chef-lieu d'un des quatre districts de la Charente ; puis sous-préfecture du département en 1818.
C'est en 1839 que Cognac peut réellement commencer à se développer avec le projet de la route nationale (RN141) qui passera par l'ancien rempart nord pour éviter le centre devenu inaccessible aux véhicules modernes ; le pont sera reconstruit quelques centaines de mètres en aval pour prolonger cette route. Les travaux débutent en 1848; le pont neuf sera inauguré en 1850.
En 1847, les communes locales sont réorganisées : Cognac s'agrandit en absorbant une partie de la commune de Saint-Martin et les faubourgs de Saint-Lazare (Maladrerie[23]), Saint-Antoine ainsi que le village de Cagouillet. En 1867, Cognac absorbe les communes de Crouin et le reste de celle de Saint-Martin.
En 1870, la campagne cognaçaise est frappée de plein fouet par le phylloxéra qui détruira une grande partie du vignoble. Étonnamment, c'est ce qui va permettre aux négociants de la ville de se développer. Petit à petit ceux-ci, grâce à leur assise financière, vont incorporer la distillation et l'assemblage pour devenir producteurs en achetant désormais les récoltes de vins et non plus l'eau-de-vie. C'est en 1891 que le nom cognac apparaît comme appellation pour les eaux-de-vie locales.
Le commerce du cognac repartira bientôt et permettra la croissance de la ville. En 1878, Claude Boucher s'installe à Cognac pour y fonder une verrerie et inventera en 1898 une machine à souffler le verre. La verrerie Claude Boucher sera absorbée en 1962 par la société Saint-Gobain.
Les groupes familiaux du Cognac se transforment petit à petit, en s'alliant à d'autres sociétés ou avec des groupes de spiritueux internationaux, c'est le début de la séparation économique entre la ville et son produit. En 1971 JAs Hennessy s'allie avec Moët & Chandon, puis en 1987 fonde le groupe LVMH.
Évènements récents |
En 1982, une crue centennale frappe le fleuve Charente qui atteint la côte record de 8,45 m à Cognac. L'inondation frappera les esprits et durera presque 2 semaines.
La tempête de fin 1999 frappe Cognac, comme toute la région et détruit une grande partie du parc François-Ier et du jardin public. Le parc grâce au travail de la municipalité et des associations locales retrouve petit à petit son attrait.
En 2004 inauguration d'un nouveau musée, le Musée des arts du cognac[24] ou MACO.
Le 28 juillet 2007, la ville a accueilli la 19e étape du Tour de France, une étape contre-la-montre entre Cognac et Angoulême.
Après un an de préparation, la ville a obtenu le 6 janvier 2012 le label « Ville d'art et d'histoire »[1].
Héraldique |
Blasonnement : De gueules au cavalier, le casque en tête, d'argent, monté sur un cheval du même contourné, le cavalier portant une fleur de lys d'or au bout d'un bâton d'argent ; au chef d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or. |
Politique et administration |
Tendances politiques et résultats |
Liste des maires |
Politique de développement durable |
La ville a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21 en 2008[25].
Politique environnementale |
En 2017, la commune a été labellisée « trois fleurs » par le Conseil national de villes et villages fleuris de France[26].
Cantons |
Cognac est depuis 2014 le bureau centralisateur des cantons de Cognac-1 et de Cognac-2.
Intercommunalité |
Cognac est le siège de la communauté d'agglomération du Grand Cognac, qui regroupe 58 communes.
Réseau Charente-Océan |
Le réseau de villes Charente-Océan lie les municipalités de Cognac en Charente et celle de Saintes en Charente-Maritime[27]. Cette collaboration des deux villes distantes de seulement 25 kilomètres et reliées par le fleuve Charente, confrontées à des problématiques communes (centres anciens en voie d’abandon, petite taille entravant le développement), est destinée à utiliser les synergies entre ces villes de taille comparable[28]. Le réseau agit dans le domaine de la culture. Après quelques années de sommeil (1999-2010), le réseau a été relancé[29],[30].
Fiscalité |
La fiscalité est d'un taux de 19,10 % sur le bâti, 58,75 % sur le non bâti, et 8,14 % pour la taxe d'habitation (2007).
La Communauté de communes de Cognac prélève 12,14 % de taxe professionnelle.
Démographie |
Classement démographique |
Zones | Population | Surface (km²) | Densité (/km²) | croissance 1999-2008 |
Agglomération cognaçaise | ||||
Cognac | 18 729 | 16 | 1 230 | - 2,39 % |
unité urbaine | 27 077 | 59 | 456 | + 0,13 % |
Aire urbaine | 48 131 | 419 | 115 | + 1,55 % |
Démographie de la Charente | ||||
Charente | 351 581 | 5 956 | 59 | + 3,52 % |
Par sa population, Cognac est la deuxième ville de la Charente avec 18 557 habitants au 1er janvier 2010, après Angoulême.
En 2009, l’unité urbaine qui comprend six communes[Note 4] regroupe 26 200 habitants, et son aire urbaine, qui inclut 35 communes périurbaines situées dans la zone d’influence forte de la ville, rassemble 42 000 habitants.
Ces différentes données font de Cognac la deuxième agglomération urbaine de la Charente ainsi que la deuxième aire urbaine du département, après Angoulême.
Au niveau régional, elle occupait avant 2016 la huitième place régionale concernant la ville intra-muros, la neuvième place au plan de son agglomération urbaine et le huitième rang des aires urbaines picto-charentaises[31].
Évolution démographique |
En 2010, Cognac compte 18 557 habitants ; elle occupe donc le 2e au niveau départemental sur 404 communes.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Cognac depuis 1793.
Au début du XXIe siècle, les modalités de recensement ont été modifiées par loi du 27 février 2002, dite loi de démocratie de proximité[32], afin de permettre, après une période transitoire courant de 2004 à 2008, la publication annuelle de la population légale des différentes circonscriptions administratives françaises.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population
effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les
populations légales
des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur
une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous
les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par
sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un
recensement réel tous les cinq ans[33],[Note 5].
En 2016, la commune comptait 18 702 habitants[Note 6], en augmentation de 0,49 % par rapport à 2011 (Charente : +0,17 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
Pyramide des âges |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,6 | 1,8 | |
7,9 | 12,2 | |
12,5 | 14,3 | |
20,1 | 20,7 | |
20,7 | 18,1 | |
20,3 | 18,1 | |
17,8 | 14,7 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 1,6 | |
8,2 | 11,8 | |
15,2 | 15,8 | |
22,3 | 21,5 | |
20,0 | 19,2 | |
16,7 | 14,7 | |
17,1 | 15,4 |
Remarques |
En 1791, Cognac comptait 3259 habitants, Crouin 250 et Saint-Martin 537 soit un total de 4046 pour ce qui recouvre la commune actuelle[38].
En effet jusqu'en 1867, Crouin est une commune de 866 habitants, absorbée par Cognac.
Saint-Martin (qui avait absorbé Châteaubernard) est une autre commune, de 2556 habitants, dont 872 habitants recréent Châteaubernard et 1684 deviennent Cognaçais.
Économie |
Le cognac : la ville a donné son nom à une eau-de-vie de renommée internationale qui doit être exclusivement produite sur certains terroirs autour de Cognac tout en respectant des normes et des règles de production très précises. Le cognac est une appellation d'origine contrôlée.
La commune de Cognac est elle-même en Grande Champagne, premier cru classé du cognac, et dans les Borderies[39].
Les maisons de négoce |
Les cinq plus grandes maisons de cognac présentes dans la ville sont : Hennessy, Martell, Rémy-Martin, Camus et Otard. Il existe cependant de nombreuses autres Maisons plus petites dont certaines sont restées familiales.
Les chais de vieillissement ont aujourd'hui, presque tous, quitté le centre ville pour des raisons évidentes de sécurité (explosions et incendies). Il reste toutefois encore le site industriel Martell (Seveso) sur les rives de la Charente à proximité de la vieille ville.
Dans la région de Cognac, l'activité économique reste centrée sur le cognac et ses fournitures connexes.
Industrie |
Parmi les industries qui gravitent autour du cognac on peut citer :
- Des entreprises de fabrication et de ventes de machines agricoles, d'embouteillage, d'étiquetage, de chaînes de conditionnement.
- Des entreprises de service aux exploitations agricoles, de distribution de produits phytosanitaires et de fournitures pour chais.
- Des entreprises de fabrication d'alambic et de cuves.
- La tonnellerie.
- La verrerie : une usine de fabrication de bouteilles et de flacons du groupe Saint-Gobain est installée à la limite de Cognac, sur Châteaubernard.
- À 7 km, Saint-Gobain fabrique des plaques de plâtre et des matériaux pour la réhabilitation et l'habitat neuf à la Société Placoplatre.
- Le travail du liège pour les bouchons.
- Des entreprises de fabrication des capsules.
- L'imprimerie pour les étiquettes et les documentations publicitaires.
- La cartonnerie et la fabrication d'emballages.
- Des entreprises de transport.
Pour limiter les effets des crises sur le cognac, les viticulteurs développent, outre le pineau des Charentes, une ligne de vin de pays charentais nécessitant des cépages et des méthodes adaptées totalement différentes de celles applicables aux vins destinés à la distillation.
Un autre employeur important de l'agglomération est l'armée de l'air ; à Châteaubernard est située la base aérienne 709 de Cognac qui accueille l'école de pilotage de l'armée de l'air. Les élèves pilotes volent principalement sur des Socata TB-30 Epsilon.
Cognac est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie de Cognac.
Baudoinia compniacensis |
La ville de Cognac, ainsi que toute la région cognaçaise, est caractérisée par la couleur noire de certains murs, quartiers ainsi que certains arbres. Cette couleur noire est due à un champignon microscopique, Baudoinia compniacensis qui se développe à proximité des vapeurs d'eau-de-vie. On appelle ce champignon, le champignon de la part des anges. L'épithète « compniacensis » signifie « de Compniac », « Compniac », étant un ancien nom de Cognac.
Tourisme |
- traditionnellement tourisme de passage avec visite sur la journée.
- Tourisme de séjour en hôtel de grand standing
- Depuis quelques années, un autre tourisme se développe avec le camping municipal, les chambres d'hôtes, le tourisme fluvial sur les pénichettes. La ville propose notamment d'avril à octobre des promenades sur la gabare "La Dame Jeanne", l’une des plus grandes reconstitutions d’un bateau fluvial en bois réalisée en France[40].
Culture et patrimoine |
Culture |
- Le Musée d'art et d'histoire, dans le jardin public de Cognac
- Le Musée des arts du cognac (MACO).
- La bibliothèque municipale qui jouxte l'église Saint-Léger. La bibliothèque fondée à la Révolution avec les livres confisqués aux religieux a été transportée à Angoulême et ce n'est qu'à la fin du XIXe siècle grâce à Émile Albert ses travaux et sa donation que Cognac a retrouvé une bibliothèque et un fonds remarquables.
- Le conservatoire de musique et d’art dramatique.
- Les festivals et soirées culturelles proposés par l'Avant-scène, West Rock, Blues Passion...
- L'Institut d'histoire et d'archéologie de Cognac et du Cognaçais dans l'ancien couvent des récollets.
Manifestations |
Festival Blues Passions de Cognac, 1re semaine de juillet[41]
Coup de chauffe, festival des arts de la rue, 1er week-end de septembre- Fête du cognac, fin juillet[42]
- Depuis 2011, Festival Polar de Cognac et Cérémonies des POLAR - Bande dessinée, cinéma, littérature, télévision et théâtre - 3e week-end d'octobre[43]
- Floralies de Cognac, marché aux fleurs
Littératures européennes Cognac, manifestation littéraire annuelle
Patrimoine civil et religieux |
Le vieux Cognac |
La partie médiévale de la ville appelée vieux Cognac s'étend des tours Saint-Jacques à l'église Saint-Léger. Dans ce quartier, proche du château des Valois, le long de ruelles pavées, s'alignent des maisons et hôtels particuliers du XVe au XVIIIe siècle avec des sculptures de salamandre (symbole de François Ier), des gargouilles, des façades richement décorées et des maisons à colombage.
Château de Cognac |
C'est au château de Cognac où naquit le roi François Ier en 1494. L'ancienne demeure construite par Guy de Lusignan, comte d'Angoulême, au XIIIe siècle avait été détruite lors de la guerre de Cent Ans. siège d'une maison de négoce de cognac. Le grand-père de François Ier, le bon comte Jean, édifia le nouveau château au milieu du XVe siècle, qui fut achevé par son fils Charles et sa femme Louise de Savoie, et dont il reste la tour du Gouverneur et une salle voûtée en ogive. Depuis la fin du XVIIIe siècle, le château qui était l'apanage du comte d'Artois est devenu le siège de la société de cognac Otard[44].
Tours Saint-Jacques |
Situées en bordure de la Charente.
Église Saint-Léger |
Prieuré Saint-Léger |
Bibliothèque municipale.
Couvent des Récollets |
Centre culturel et social de la ville de Cognac.
Maison de la Lieutenance |
Hôtel Allenet |
Fontaine François Ier |
Dolmen de Séchebec |
Autres lieux et monuments |
- Église Saint-Martin, le lavoir et les vestiges du cimetière mérovingien
- Les logis et les châteaux sont nombreux à Cognac : Chatenay sur un site antique qui après avoir été métairie du château de cognac est devenu château au XVIIIe siècle très modifié depuis.
- Le marché couvert a été construit vers 1858.
Patrimoine industriel |
- Les maisons de cognac organisent des visites de leurs installations ; principalement : Hennessy sur les quais, Martell, Otard (ancien Château) et, Camus et Rémy-Martin.
- La verrerie Saint-Gobain et des tonnelleries se visitent également ;
- Les distilleries font des journées « portes ouvertes ».
Patrimoine environnemental |
Jardin public |
C'est un jardin anglais dessiné par le paysagiste Édouard André
Parc François-Ier |
Situé entre les bords de Charente et la ville, est un site forestier classé depuis 1943[45] et possède une base plein air de loisirs.
Bois du Portail |
Le bois du Portail est situé en face du parc François Ier sur l'autre rive de la Charente, c'est un bois moins connu mais qui était historiquement plus important que le Parc. Il est de nouveau remis en valeur depuis quelques années.
La Charente, ses berges et ses îles |
Il est possible de les découvrir, à pied, en canoë, pédalo ou en croisière sur la gabarre la « Dame-Jeanne ».
Voir par exemple l'île David.
Chemins de randonnée |
En particulier le GR 4 qui va de Royan à Grasse.
Activités |
- croisières sur la gabare la « Dame Jeanne »
- croisières en louant une pénichette
- nombreux parcours de canoë à partir de la base plein air, et à partir de la place du Solençon, quartier Saint-Jacques.
- randonnées pédestres sentiers de randonnées (15 circuits de 2 à 18 km)
- randonnées automobiles circuits les Étapes du cognac
Équipements et services |
Transports urbains |
Réseau TransCom Salamandre géré par Transdev, service de bus de la communauté de communes.
Enseignement |
Cognac compte huit écoles maternelles, six écoles primaires[46], trois collèges publics (Claude-Boucher, Félix-Gaillard et Élysée-Mousnier)[47], deux lycées publics (Jean-Monnet et lycée professionnel Louis-Delâge)[48], deux écoles privées, un lycée privé (Beaulieu) et un collège privé (Saint-Joseph), ainsi que plusieurs établissements de formation professionnelle et de formation continue, et un réseau d’aide spécialisé pour les enfants en difficulté.
Le collège Élysée-Mousnier a ouvert ses portes le 3 janvier 1871. Créé à l'origine comme « collège spécial », il est transformé en lycée de garçons ultérieurement. Il s'ouvre timidement à la mixité par la suite, accueillant quelques filles en terminale scientifique. Il devient CES peu après la construction du lycée Jean-Monnet, et est rénové en haute qualité environnementale en 2007.
Sports |
Les équipements sont nombreux, image des très nombreux sports pratiqués ce qui a valu à Cognac un titre de ville la plus sportive de France en 1965 et 1991. Ces équipements sont de deux types, les uns communaux et les autres intercommunaux.
- Communauté de Communes
- La base plein-air en bordure de Charente propose en plus des jeux et aires de beach-volley, foot, fronton, des locations de canoës et de pédalos.
- Le Cognac Yacht Rowing Club club d'aviron sur les bords de la Charente
- Le complexe sportif des Vauzelles qui abrite la gymnastique, le handball (ALJO) et le Cognac Charente Basket-ball
- La piscine couverte et d'été, dont la rénovation est prévue depuis des années.
- Commune de Cognac
- Les stades qui abritent le rugby et le football, dont le parc des sports de Cognac
- Les terrains multisports[49]
- La salle Lucquiaud dédiée à l'escrime et au judo
- L'athlétisme
- Le tennis de table
- Aïkido, karaté, boxe, catch
- La patinoire municipale d'hiver, d'octobre à mars, et l'Association cognaçaise des sports de glisse (ACSG) club de patinage et hockey
- Le cyclisme
- Les randonneurs du cognaçais
- Le canoë-kayak propose une école de pagaie, entraînements et location sur les bords de Charente (quartier Saint-Jacques).
- Pétanque, musculation, haltérophilie... et beaucoup d'autres puisque Cognac abrite plus de 60 clubs sportifs dont certains sont sur d'autres communes de la communauté de communes comme le club hippique qui est sur Cherves-Richemont[50]
- Les stades qui abritent le rugby et le football, dont le parc des sports de Cognac
Santé |
La clinique s'est délocalisée du centre du vieux Cognac vers Châteaubernard et la construction d'un nouvel hôpital près de la clinique dans le cadre d'un pôle hospitalier a commencé en 2007 et a été stoppée fin 2008 (découverte de cavités sur le chantier). Le 14 février 2009, une mobilisation citoyenne s'est déroulée à Cognac pour exiger la reprise des travaux (env. 3 000 personnes). Le service hospitalier a finalement emménagé dans ses nouveaux locaux en juin 2013[51]. Une partie des anciens bâtiments a été loué par TF1 en 2014 afin d'y tourner un téléfilm[52].
En 2001, le conseil d'administration de l'hôpital, présidé par le maire de Cognac, a voté la délégation à la clinique du service public hospitalier de chirurgie. Cette délégation a débuté en 2004 pour 10 années.
Il existe plusieurs maisons de retraites.
Sont présents médecins généralistes et spécialistes, dentistes, kinésithérapeutes, infirmières et pharmacies.
Medias |
Radio Mixx FM (anciennement Mixx radio)
Presse écrite La Charente libre et Sud Ouest
Annexes |
Un timbre postal, d'une valeur de 0,50 franc, représentant la ville a été émis le 9 octobre 1961[53].
Personnalités liées à la commune |
Histoire et politique |
Jean d'Orléans ou Jean d'Angoulême, né entre le 1er mai et le 7 août 1399 et mort le 30 avril 1467 à Cognac, est comte d'Angoulême et de Périgord sous le nom de Jean II, comte de Beaumont, de Luxembourg, de Porcien et de Soissons et pair de France.
François Ier, né François d'Angoulême est né en 1494 dans le château de la ville. Il fut roi de France de 1515 à 1547. La place principale du centre ville porte son nom. Une statue représentant le roi à cheval dominant ses ennemis se trouve au centre de cette place.
Louis Prévôt de Sansac, né en 1496, grand fauconnier de France.
Jean Étienne de Saint-Martin (1762-1828), général de brigade de la Révolution et de l'Empire, né et mort dans cette ville
Théodore Martell, homme politique français né le 22 janvier 1784 à Cognac et décédé le 9 juin 1860 à Paris.
Jean Monnet, né à Cognac le 9 novembre 1888, mort le 16 mars 1979(à 90 ans), homme politique, un des pères de l’Europe
Sciences |
Paul-Émile Lecoq de Boisbaudran, né à Cognac en 1838, il découvrit le gallium en 1875, il isola le samarium en 1878.
Pierre Boiteau, né le 3 décembre 1911 à Cognac et mort le 1er septembre 1980(à 68 ans) à Orsay, botaniste
Arts et littérature |
Marguerite d'Angoulême, femme de lettres, sœur de François Ier, née en 1492
François Porché, né à Cognac le 21 novembre 1877, mort le 19 avril 1944(à 66 ans), écrivain et poète
Louis Suire, né le 29 octobre 1899 à Cognac, mort en 1987, artiste peintre
Christian Courtois, né le 20 juillet 1912 à Cognac et mort le 8 août 1956(à 44 ans), historien
Andrée Marik, née en 1914 et décédée à 102 ans en 2016, poétesse et écrivaine
Del Aor, née en 1950, artiste peintre d'origine catalane
Laureline Amanieux, née le 2 avril 1977 , écrivaine
Industrie |
Claude Boucher, né en 1842 à Blanzy (Saône-et-Loire), maître verrier à Cognac, ouvre la voie à l'industrialisation de la fabrication des bouteilles en verre en inventant la machine à souffler le verre à l'air comprimé à la place du soufflage à la bouche vers 1880. Une de ses premières machines est visible dans un musée de la ville de Cognac. Le collège situé dans la quartier de Crouin porte son nom.
Louis Delâge, né à Cognac en 1874, constructeur automobile. Le lycée professionnel porte son nom.
Cinéma et Spectacle |
Eric Laugérias, né le 5 mai 1963 , acteur et scénariste
Gérald Dahan, né le 17 mai 1973 , humoriste
François Sagat, né le 5 juin 1979 , acteur pornographique
Sports |
Roger Triviaux (1902-1964), joueur de rugby français y est né et décédé ;
Gérald Merceron, né le 25 février 1975 , joueur international de rugby ;
Emmanuel Fernandez, né le 12 juillet 1972 , pratiquant de jiu-jitsu brésilien et d'arts martiaux mixtes ;
Lloyd Mondory, (1982-), coureur cycliste français, né à Cognac ;
Cédric Forgit, né le 23 février 1982 , champion de canoë-kayak ;
Christophe Jallet, né le 30 octobre 1983 , footballeur professionnel international ;
Renaud Lavillenie, né le 18 septembre 1986 à Barbezieux, perchiste français ayant grandi à Cognac et commencé sa carrière au Cognac Athletic Club, champion olympique de saut à la perche (JO de Londres 2012) et détenteur du record du monde du saut à la perche depuis le 15 février 2014 ;
Jérémie Courtois, né le 26 janvier 1987, est un handballeur français ayant grandi au club de Cognac. Il évolue à présent en première division avec le Pays d'Aix Université Club handball.
Jumelages |
La ville de Cognac est jumelée avec cinq villes.
Königswinter (Allemagne)
Perth (Écosse)
Denison (États-Unis)
Valdepeñas (Espagne)
Tovuz (Azerbaïdjan)
Vyškov (République tchèque)
Notes et références |
Notes |
Le o, comme Engolesme, se prononçait ou. La forme orale Cougnat est restée en saintongeais. Compnhac : forme occitane. Avant les repeuplements du XVe siècle à la suite des ravages de la guerre de Cent Ans en Aquitaine, Angoumois et Saintonge étaient en langue d'oc et la toponymie dans les Charentes en garde de nombreuses traces.
Cette commune a ensuite été partagée entre Cognac et Châteaubernard. Voir aussi à Démographie.
Le nom de ce quartier évoque peut-être ce passé jacquaire. L'église Saint-Jacques fait partie des sept églises de Charente vénérant Jacques le Majeur. Les autres églises sont Saint-Jacques d'Aubeterre, de Conzac, de L'Houmeau à Angoulême, de Roussines, de Salles-de-Barbezieux et de Tusson, toutes situées sur ces chemins de pèlerinage secondaires.
Selon la délimitation définie par l'INSEE en 2010 - qui demeure inchangée par rapport à celle de 1999 -, outre la ville-centre, les cinq autres communes urbaines sont par ordre alphabétique Boutiers-Saint-Trojan, Châteaubernard, Javrezac, Merpins et Saint-Brice
Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau
des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999,
que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les
communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc.
pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée
par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
Références |
« Ville d’art et d’histoire », sur le site de la ville
Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
Carte IGN sous Géoportail
Joël Guitton et al., Les chemins de Saint-Jacques en Charente, éditions Sud Ouest, 2010, 254 p. (ISBN 978-2-8177-0053-3, présentation en ligne), p. 187
Visualisateur Infoterre, site du BRGM
Carte du BRGM sous Géoportail
[PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Cognac », sur Infoterre (consulté le 20 novembre 2011)
(fr) « Climatologie mensuelle à Cognac », sur infoclimat.fr (consulté le 22 avril 2012)
Jean Nanglard, Cartulaire de l'église d'Angoulême, t. IX, Bulletins et mémoires de la Société archéologique et historique de la Charente, imprimerie G.Chasseignac, 1899 (1re éd. 1180), 296 p. (lire en ligne), p. 40
Cartulaire de Saint-Jean-d'Angély
Archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis, Cartulaire du prieuré Notre-Dame de Barbezieux (1201-1300), 1911, 426 p. (lire en ligne), p. 274
Comptes du receveur d'Angoumois, Jean Combes (dir.) et Michel Luc (dir.), La Charente de la préhistoire à nos jours (ouvrage collectif), St-Jean-d'Y, Imprimerie Bordessoules, coll. « L'histoire par les documents », 1986, 429 p. (ISBN 2-903504-21-0, notice BnF no FRBNF34901024, présentation en ligne), p. 141
Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, 1989 (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 199.
Jacques Baudet et Jacques Chauveaud, Bulletins et mémoires, Société archéologique et historique de la Charente, 1986, « Toponymie révolutionnaire en Charente », p. 272-278 [lire sur le site d'André J.Balout (page consultée le 19 juillet 2012)] [PDF]
Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », 1993, 253 p. (ISBN 2-87754-025-1)
Joël Guitton et al., Les chemins de Saint-Jacques en Charente, éditions Sud Ouest, 2010, 254 p. (ISBN 978-2-8177-0053-3, présentation en ligne), p. 9,189
Suzanne Citron, Le Mythe national : l’histoire de France en question, Paris : coédition Les Éditions ouvrières/Édition et documentation internationale, 1991. (ISBN 2-85139-100-3), (ISBN 2-7082-2875-7), p. 229
Pierre Miquel, Les Guerres de Religion, Paris, Club France Loisirs, 1980(ISBN 2-7242-0785-8)., p 258
Jean Nicolas, La Rébellion française : mouvements populaires et conscience sociale, 1661-1789, Paris : Gallimard, 2008. Collection Folio, (ISBN 978-2-07-035971-4), p. 219-220
Histoire de Cognac, abbé Cousin, 1882, réédition 2007, (ISBN 2-84618-496-8)
Histoire de Cognac, Jarnac et Segonzac, Abbé Cousin,1882, réédition 2007, (ISBN 2-84618-496-8)
Bulletins de la Société Archéologique et Historique de la Charente, année 1937, Martin Civat
Musée des arts du cognac
FICHE | Agenda 21 de Territoires - Cognac, consultée le 27 octobre 2017
Site des villes et villages fleuris, consulté le 27 décembre 2017.
David Briand, « La lune de miel », Sud Ouest, 23 mars 2009(lire en ligne)
Yves Jean, « Poitou-Charentes », Encyclopedia Universalis en ligne, consultée le 3 juillet 2010
Hélène FM, publié le 25 février 2010, consulté le 3 juillet 2010
Noemi concept, [1], publié le 24/01, modifié le 27/03, consulté le 3 juillet 2010
Se reporter à l'article détaillé Démographie de Poitou-Charentes à la section Liste des Unités urbaines et Liste des principales aires urbaines.
Loi no 2002-276 du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité et notamment le titre V "des opérations de recensement".
L'organisation du recensement, sur insee.fr.
Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
« Evolution et structure de la population à Cognac en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le 28 juillet 2010)
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Histoire de Cognac, abbé Cousin,1882, réédition 2007, (ISBN 2-84618-496-8)
[PDF] Union générale des viticulteurs pour l'AOC Cognac, « Liste des communes par circonscriptions », 2014(consulté le 5 décembre 2015)
« Promenade en gabare sur le fleuve Charente »
« Site du festival Blues Passions » (consulté le 22 mars 2013)
« Site de la Fête du cognac » (consulté le 22 mars 2013)
« Festival POLAR de Cognac », 2013(consulté le 15 juillet 2013)
Robert Dexant, Châteaux de Charente, Paris, Nouvelles Éditions latines, 1970, 30 p., p. 14
« Parc François-Ier », notice no IA00052874, base Mérimée, ministère français de la Culture
Site de l'inspection académique de la Charente, « Annuaire des écoles » (consulté le 2 avril 2011)
Site de l'inspection académique de la Charente, « Collèges » (consulté le 2 avril 2011)
Ministère de l'éducation nationale, « Annuaire des lycées de la Charente », 2011(consulté le 2 avril 2011)
Un nouveau terrain multisports à Cognac
Cognac - SPORTS
[2]
[3]
Le timbre
Voir aussi |
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Articles connexes |
- Territoires et administrations
- Liste des communes de la Charente
- Anciennes communes de la Charente
- Aire urbaine de Cognac
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