Parti socialiste ouvrier espagnol
Pour les autres articles nationaux ou selon les autres juridictions, voir Parti socialiste.
Parti socialiste ouvrier espagnol (es) Partido Socialista Obrero Español | |
Logotype officiel. | |
Présentation | |
---|---|
Secrétaire général | Pedro Sánchez |
Fondation | 2 mai 1879 |
Siège | Calle Ferraz, 70 28008 Madrid |
Présidente | Cristina Narbona |
Vice-secrétaire générale | Adriana Lastra |
Secrétaire à l'Organisation | José Luis Ábalos |
Fondateur | Pablo Iglesias |
Organisation de jeunesse | Jeunesses socialistes d’Espagne |
Positionnement | Centre gauche |
Idéologie | Social-démocratie[1] Fédéralisme Europhilie |
Affiliation européenne | Parti socialiste européen |
Affiliation internationale | Internationale socialiste Alliance progressiste |
Adhérents | 187 815 (mai 2017) |
Couleurs | Rouge et blanc |
Site web | psoe.es |
Présidents de groupe | |
Congrès des députés | Margarita Robles |
Sénat | Andrés Gil García |
Parlement européen | Gianni Pittella (S&D) |
Représentation | |
Députés | 77 / 350 |
Sénateurs | 61 / 266 |
Députés européens | 14 / 54 |
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Le Parti socialiste ouvrier espagnol (en espagnol : Partido Socialista Obrero Español), en abrégé PSOE, est un parti politique espagnol de centre gauche social-démocrate membre du Parti socialiste européen et de l’Internationale socialiste.
Au pouvoir d’octobre 1982 à mars 1996, soit durant plus de 13 ans, le PSOE gouverne de nouveau l’Espagne d'avril 2004 à décembre 2011. À l’occasion des élections générales de 2008, il a remporté le plus grand nombre de suffrages jamais obtenu à l'occasion de ce scrutin avec 11 288 698 voix. Il a subi sa plus lourde défaite électorale depuis la transition démocratique lors des élections générales de 2016 en obtenant seulement 77 députés.
Le PSOE gouverne actuellement les communautés autonomes d’Andalousie, d'Aragon, des Asturies, des îles Baléares, de Castille-La Manche, d'Estrémadure et de Communauté valencienne. Il participe au gouvernement de la Cantabrie. Il dirige des villes comme Séville, Palma, Las Palmas de Gran Canaria, Cordoue ou Valladolid. Il soutient des exécutifs de gauche à Madrid, Barcelone, Valence ou Saragosse.
En avril 2017, il revendique environ 190 000 militants inscrits.
Sommaire
1 Histoire
1.1 Avant le franquisme
1.2 La transition démocratique
1.3 Le retour au pouvoir
1.4 De la déroute de 1995 à la courte défaite de 1996
1.5 La période de crise (1997-2000)
1.6 La reconquête (2000-2008)
1.7 Le déclin
1.8 Rubalcaba : baroud d'honneur
1.9 Pedro Sánchez : un chef contesté
1.10 Crise de septembre 2016 et retour de Sánchez
1.11 Motion de censure et retour au pouvoir
2 Idéologie
3 Présence internationale
4 Dirigeants
4.1 Présidents
4.2 Secrétaires généraux
4.3 Vice-secrétaires généraux
4.4 Secrétaires à l'organisation
4.5 Groupe parlementaire du Congrès
4.5.1 Porte-parole
5 Résultats électoraux
5.1 Élections générales espagnoles
5.2 Élections européennes
6 Articles connexes
6.1 Fédérations
6.2 Institutions
6.3 Personnalités
7 Notes et références
8 Annexes
8.1 Article connexe
8.2 Liens externes
Histoire |
Avant le franquisme |
Il est fondé clandestinement au restaurant Casa Labra de Madrid, le 2 mai 1879, autour d'un noyau d'intellectuels et d'ouvriers, professionnellement typographes, menés par le Galicien Pablo Iglesias. Le premier programme du nouveau parti est approuvé le 20 juillet suivant par une assemblée de 40 personnes.
Le PSOE est ainsi l'un des premiers socialistes à faire son apparition en Europe, comme expression des intérêts de la classe ouvrière, engendrée par la révolution industrielle. Depuis, le parti socialiste a orienté son travail vers l'aboutissement de l'émancipation socialiste, opérant en fonction des périodes historiques des évolutions stratégiques.
Il est présent dans la vie publique espagnole depuis la fin du XIXe siècle, avec une participation directe aux gouvernements progressistes de la Seconde République. Après la guerre d'Espagne, il est interdit durant toute la période du régime franquiste tandis que ses militants et sympathisants sont victimes de persécutions.
La transition démocratique |
En 1974 à Suresnes, Felipe González est porté au poste de secrétaire général du PSOE. Il entreprend alors de réorienter le parti par l'abandon du marxisme au profit de la social-démocratie. Il y parviendra au congrès extraordinaire de septembre 1979, non sans avoir démissionné après été mis en minorité sur ce sujet quelques mois plus tôt. Entre 1977 et 1982, il constitue l'un des deux grands partis de la transition démocratique d'abord aux côtés de l'Union du centre démocratique (UCD), puis dans l'opposition. Ainsi González tente de renverser Adolfo Suárez par une motion de censure en mai 1980.
Le retour au pouvoir |
Lors des élections générales du 28 octobre 1982, le parti socialiste, emmené par un binôme entre González et son adjoint Alfonso Guerra, remporte 48 % des voix et 202 députés sur 350 au Congrès des députés. Ces deux scores sont les meilleurs jamais remportés depuis la chute du franquisme. À partir de 1983, à l'image des socialistes français, le PSOE prend le « tournant de la rigueur » et organise une douloureuse reconversion de l'industrie espagnole tout en essayant de juguler l'inflation. Cette politique de libéralisme pragmatique conduit à une grève générale en 1989.
Conservant sa majorité absolue au cours des élections générales anticipées du 22 juin 1986, il la perd à l'occasion des élections générales anticipées du 29 octobre 1989 avec exactement la moitié des sièges à pourvoir. Par la suite, les socialistes sont durement frappés par la crise économique du début des années 1990, tandis que se multiplient les affaires de corruption et la mise en cause de hauts responsables du parti dans la gestion et le financement du terrorisme d'État des Groupes antiterroristes de libération. Ainsi le président du gouvernement doit-il se séparer en janvier 1991 de son vice-président Alfonso Guerra, compromis dans une affaire familiale de détournements de fonds.
Alors qu'il est attendu que le Parti populaire (PP) de José María Aznar s'impose lors des élections générales anticipées du 6 juin 1993, le PSOE en sort vainqueur avec une majorité relative de 159 députés. Il doit alors composer avec les nationalistes catalans de Convergence et Union (CiU) et basques du Parti nationaliste basque (EAJ/PNV).
Ces treize années et demi de pouvoir du PSOE sont marquées par le développement de l'État-providence, la réforme de l'armée dans un sens professionnel et apolitique, l'adhésion de l'Espagne à la Communauté économique européenne, une forte croissance économique (du moins dans les années 1980) et une entrée massive de capitaux étrangers attirés par les taux d'intérêts élevés.
De la déroute de 1995 à la courte défaite de 1996 |
Les élections municipales et autonomiques du 28 mai 1995 constituent la première grande déroute des socialistes espagnols, déjà devancés par le PP aux élections européennes de l'année précédente. Il perd ainsi le pouvoir dans ses fiefs des Asturies et de la Région de Murcie, ainsi que dans les régions très peuplées de la Communauté de Madrid et la Communauté valencienne. Il perd le pouvoir dans La Rioja et la majorité absolue en Estrémadure. Il est également battu dans des villes telles que Saragosse, Valladolid, Vigo, Alicante ou Las Palmas de Gran Canaria.
Malgré toutes ces difficultés, Felipe González garde un grand crédit au sein de l'électorat socialiste. Après que son vice-président du gouvernement Narcís Serra a dû se démettre, il postule pour un nouveau mandat lors des élections générales anticipées du 3 mars 1996. Il est alors défait par Aznar mais de seulement 300 000 voix et 15 sièges, une marge très faible compte tenu de l'usure du pouvoir et des scandales.
La période de crise (1997-2000) |
Malgré cet échec, le congrès du PSOE n'est pas anticipé et se tient en juin 1997. À l'ouverture, Felipe González fait savoir qu'il renonce à conserver le secrétariat général. Le porte-parole parlementaire et ancien ministre Joaquín Almunia, est désigné par l'appareil pour prendre sa succession.
Le 24 avril 1998, une primaire interne est organisée pour désigner le candidat du PSOE à la présidence du gouvernement pour les prochaines élections générales. À la surprise générale, Almunia est défait par Josep Borrell, ancien ministre. Faute d'appuis internes suffisants et alors que deux de ses anciens collaborateurs sont mis en cause pour fraude fiscale, Borrell renonce au profit d'Almunia en 1999. Lors des régionales du 7 juin 1999 de cette année, le parti conserve la Castille-La Manche et l'Estrémadure, s'impose dans l'Aragon et les Asturies et conquiert, à la suite de la formation d'une coalition avec les nationalistes de gauche, les îles Baléares.
Les élections générales du 12 mars 2000 sont au contraire une catastrophe pour les socialistes, qui obtiennent leur plus mauvais résultat depuis le retour de la démocratie. Almunia démissionne et Manuel Chaves, président de la Junte d'Andalousie, le remplace à titre provisoire afin de gérer le parti jusqu'au congrès fédéral anticipé.
La reconquête (2000-2008) |
En juillet 2000, à l'occasion du XXXVe congrès fédéral, le député de León José Luis Rodríguez Zapatero — perçu comme un rénovateur — est élu secrétaire général avec seulement neuf voix d'avance sur José Bono, candidat de l'appareil et président de la Junte des communautés de Castille-La Manche.
Le 25 mai 2003, le PSOE remporte les élections autonomiques et municipales, conservant l'Aragon, les Asturies, la Castille-La Manche et l'Estrémadure tandis qu'il perd les îles Baléares (où il progresse tout de même) et entre dans la coalition gouvernementale en Cantabrie. Le 16 novembre suivant, les partis de gauche remportent les élections au Parlement de Catalogne et Pasqual Maragall, du Parti des socialistes de Catalogne, est investi président de la généralité de Catalogne.
Lors des élections générales du 14 mars 2004, le PSOE s'impose avec 164 députés sur 350. José Luis Rodríguez Zapatero devient donc le nouveau président du gouvernement et forme le premier gouvernement paritaire de l'histoire espagnole. Au cours de son mandat, la forte croissance économique et la décrue du chômage se poursuivent, tandis que le pays dégage d'importants excédents budgétaires. Le gouvernement légalise le mariage entre personnes de même sexe, ordonne le retrait des troupes espagnoles d'Irak, engage une lutte contre les violences conjugales et pour l'égalité et réforme les statuts d'autonomie régionale. Le 16 juin 2005, la gauche gagne les élections en Galice et le chef de file des socialistes galiciens Emilio Pérez Touriño est investi président de la Junte de Galice.
En 2006 ont lieu des négociations avec l'organisation terroriste ETA, qui décrète un cessez-le-feu puis fait exploser une bombe à l'aéroport de Madrid-Barajas, tuant deux personnes. Les discussions sont interrompues et la répression du terrorisme basque s'intensifie.
Aux élections générales du 9 mars 2008, les socialistes obtiennent 169 députés. Zapatero, qui décide de ne pas négocier son investiture avec les autres groupes, obtient la confiance du Congrès à la majorité relative le 11 avril. Il forme un gouvernement de 17 ministres, dont neuf femmes. Au cours de ce second mandat, il doit gérer les conséquences de la crise financière qui frappe très durement l'Espagne, où la croissance reposait sur l'immobilier et le crédit.
Le déclin |
Le 1er mars 2009, le PSOE perd les élections autonomiques en Galice face au parti populaire d'Alberto Núñez Feijóo et arrive en deuxième position lors de celles organisées simultanément au Pays basque, où il forme une coalition avec le même parti populaire pour évincer le Parti nationaliste basque au pouvoir depuis 1979. Le 7 mai, le socialiste Patxi López devient ainsi le premier président du gouvernement basque non nationaliste de la communauté autonome[2]. Peu après, la liste du PSOE conduite par l'ancien ministre de la Justice Juan Fernando López Aguilar arrive deuxième avec plus de 38 % des suffrages lors des élections européennes du 7 juin 2009, à plus de trois points de celle du Parti populaire menée par Jaime Mayor Oreja.
Rubalcaba : baroud d'honneur |
En avril 2011, Zapatero indique qu'il ne cherchera pas à obtenir un troisième mandat. Aux élections locales du 22 mai 2011, le parti subit une déroute sans précédent, supérieure à celle de 1995. Il perd toutes les communautés autonomes soumises au vote qu'il dirigeait, y compris ses bastions de Castille-La Manche et d'Estrémadure, ainsi que des villes symboliques comme Séville ou Barcelone.
Le comité fédéral investit le 9 juillet le ministre de l'Intérieur et numéro deux du gouvernement, Alfredo Pérez Rubalcaba, comme chef de file aux prochaines législatives. Celui-ci quitte alors le gouvernement. Lors des élections générales anticipées du 20 novembre, le PSOE ne remporte que 28,7 % des voix et 110 députés, son plus mauvais score depuis la restauration de la démocratie. Zapatero annonce alors la convocation du congrès fédéral pour les 3, 4 et 5 février 2012, soit cinq mois avant le terme du délai statutaire. Rubalcaba y est élu secrétaire général par 487 voix, contre 465 à l'ancienne ministre de la Défense Carme Chacón lors du vote du 4 février.
À l'occasion des élections européennes du 25 mai 2014, le PSOE s'effondre à seulement 23 % des suffrages, ce qui lui donne 14 députés européens sur 52. Le lendemain, Alfredo Pérez Rubalcaba annonce la tenue d'un congrès extraordinaire les 19 et 20 juillet suivants, affirmant qu'il ne sera pas candidat à sa succession. Tandis que Chacón réclame la convocation immédiate des primaires citoyennes pour la désignation du chef de file aux élections législatives, le secrétaire général du groupe parlementaire Eduardo Madina demande que le nouveau secrétaire général du parti soit élu par l'ensemble des militants.
Pedro Sánchez : un chef contesté |
Un vote consultatif des militants est alors convoqué le 13 juillet. Le député de Madrid Pedro Sánchez l'emporte avec 48,5% des voix, face à Madina et à l'universitaire José Antonio Pérez Tapias, représentant de la Gauche socialiste (IS, aile gauche du PSOE)[3]. Son élection formelle au poste de secrétaire général relève cependant du congrès fédéral extraordinaire, convoqué les 26 et 27 juillet.
Lors du congrès, présidé par Susana Díaz, Micaela Navarro est élue présidente du parti, tandis que César Luena devient secrétaire à l'Organisation.
Les élections locales du 24 mai 2015 donnent un résultat mitigé. Le PSOE continue de reculer et ne totalise que 25 % des voix au niveau national, mais l'émergence des forces de la gauche alternative, notamment Podemos, lui permet de reprendre le contrôle de cinq communautés autonomes, dont la Communauté valencienne après vingt ans d'opposition et ses fiefs de Castille-La Manche et Estrémadure. Il retrouve en outre les mairies de Séville, Palma, Las Palmas de Gran Canaria ou encore Alicante, appuie la gauche alternative à Madrid, Barcelone ou Valence, et lui cède même le pouvoir à Saragosse.
Le 21 juin suivant, Sánchez est proclamé chef de file pour les élections législatives du 20 décembre 2015, sans adversaire, donc sans organisation d'élections primaires ouvertes. Ce scrutin voit les socialistes se contenter de 90 députés, dont 81 pour le PSOE. Après avoir passé un accord avec Ciudadanos, le secrétaire général échoue au vote d'investiture du Congrès des députés.
La chambre basse n'ayant investi personne à l'expiration du délai constitutionnel, les Cortes Generales sont dissoutes. Sánchez conduit de nouveau les socialistes pour les élections législatives du 26 juin 2016, qui se soldent par un nouveau recul avec 85 sièges dont 77 pour le parti socialiste ouvrier espagnol. Après que Mariano Rajoy a échoué à son tour au vote d'investiture, le chef du PSOE indique qu'il cherchera à former un gouvernement alternatif avec le soutien de Podemos et Ciudadanos.
Crise de septembre 2016 et retour de Sánchez |
Après la déroute des socialistes aux élections autonomiques du 25 septembre 2016en Galice et au Pays basque, Sánchez indique vouloir convoquer le 39e congrès fédéral du parti, donc remettre son mandat en jeu devant les militants.
Il est alors ouvertement critiqué par les « barons », emmenés par Susana Díaz et Emiliano García-Page, qui préfèrent la formation d'une direction provisoire (en espagnol : Comisión Gestora) et repousser le congrès après qu'un gouvernement a été formé. S'ensuivent six jours de tensions et de débats statutaires, marqués par la démission de la moitié de la commission exécutive, dont la présidente Micaela Navarro.
Le 1er octobre, le comité fédéral se réunit. Après trois suspensions de séance, le comité rejette la proposition de convoquer le congrès du PSOE par 132 voix contre et 107 pour. Pedro Sánchez annonce immédiatement sa démission[4].
Dans la nuit qui suit, les principaux cadres territoriaux s'accordent pour la formation d'une « commission politique » présidée par le président de la principauté des Asturies Javier Fernández. La première réunion de cette commission devrait aborder le sujet du blocage politique qui paralyse le Congrès des députés depuis décembre 2015, sans certitude toutefois que la nouvelle direction permette à Mariano Rajoy de gouverner en minorité puisqu'une partie des opposants internes à Sánchez partagent avec lui un refus catégorique d'une telle possibilité[5].
De nouveau convoqué le 23 octobre, le comité fédéral décide par 139 voix pour, 96 voix contre et deux abstentions que le groupe parlementaire s'abstiendra lors du prochain vote d'investiture, permettant à Mariano Rajoy d'être reconduit pour un second mandat[6]. L'éviction de Pedro Sánchez par les hiérarques du PSOE et le soutien parlementaire apporté par les élus du parti au gouvernement de Mariano Rajoy provoque le départ de 20 000 militants (sur 190 000 revendiqués) en quelques jours[7].
Le 21 mai 2017, les militants sont appelés à élire leur nouveau secrétaire général. Pedro Sánchez l'emporte avec environ 50 % des voix, contre 40 % pour Susana Díaz. Sánchez, dont le positionnement est considéré comme proche de celui de Podemos, indique qu'il envisage de proposer une motion de censure contre Rajoy[8].
Motion de censure et retour au pouvoir |
Le 24 mai 2018, quelques heures après que l'Audience nationale a condamnée le Parti populaire au pouvoir dans le cadre de l'affaire Gürtel, Pedro Sánchez prend la décision de déposer une motion de censure contre Mariano Rajoy. Le 1er juin 2018 cette motion de censure est adoptée par le Congrès des députés par 180 voix contre 169 et une abstention. Sánchez est donc investi président du gouvernement d'Espagne[9].
En décembre 2018, le PSOE enregistre le pire résultat de son histoire en Andalousie passant de 47 à 33 sièges et perdant la possibilité de former un gouvernement dans une région qu'il dirigeait depuis 1982. Le parti avait été éclaboussé par un scandale de corruption et de détournement de fonds destinés à financer les plans de licenciement dans des sociétés en difficulté[10], dans lequel sont impliqués deux anciens présidents de la région[11].
Idéologie |
Le programme du PSOE est proche de celui du Parti socialiste européen.
Présence internationale |
Le PSOE est présent dans différents pays, afin de maintenir une proximité avec les citoyens espagnols résidant à l'étranger. En Europe, les sections locales du continent situées hors d'Espagne sont fédérées par le PSOE Europa.
Dirigeants |
Présidents |
Pablo Iglesias (1879-1925)
Julián Besteiro (1925-1931)
Remigio Cabello (es) (1931-1932)
Francisco Largo Caballero (1932-1935)
Indalecio Prieto (1935-1948)
Trifón Gómez (es) (1948-1955)
Pascual Tomás (es) (1964-1967)
Ramón Rubial (1967-1970)- Direction collégiale (1970-1976)
Ramón Rubial (1976-1999)
Manuel Chaves (2000-2012)
José Antonio Griñán (2012-2014)
Micaela Navarro (2014-2016)
Cristina Narbona (depuis 2017)
Secrétaires généraux |
Ramón Lamoneda (1936-1944)
Rodolfo Llopis (1944-1972)- Direction collégiale (1972-1974)
Felipe González (1974-1997)
Joaquín Almunia (1997-2000)
Manuel Chaves par intérim (2000)
José Luis Rodríguez Zapatero (2000-2012)
Alfredo Pérez Rubalcaba (2012-2014)
Pedro Sánchez (2014-2016)
Javier Fernández par intérim (2016-2017)
Pedro Sánchez (depuis 2017)
Vice-secrétaires généraux |
Alfonso Guerra (1979-1997)
José Blanco (2008-2012)
Elena Valenciano (2012-2014)
Adriana Lastra (depuis 2017)
Secrétaires à l'organisation |
Nicolás Redondo (es) (1974-1976)
Alfonso Guerra (1976-1979)
Carmen García Bloise (1979-1984)
Txiki Benegas (1984-1994)
Ciprià Ciscar (1994-2000)
José Blanco (2000-2008)
Leire Pajín (2008-2010)
Marcelino Iglesias (2010-2012)
Óscar López (2012-2014)
César Luena (2014-2016)
José Luis Ábalos (depuis 2017)
Groupe parlementaire du Congrès |
Porte-parole |
Titulaire | Circonscription | Dates | Législature |
---|---|---|---|
Felipe González | Madrid | 1er août 1977 – 23 mars 1979 1 an, 7 mois et 22 jours | Constituante |
Alfonso Guerra | Séville | 9 mai 1979 – 3 novembre 1981 2 ans, 5 mois et 25 jours | Ire |
Javier Sáenz de Cosculluela | La Rioja | 3 novembre 1981 – 23 juillet 1985 3 ans, 8 mois et 20 jours | Ire et IIe |
Eduardo Martín Toval | Barcelone | 23 juillet 1985 – 29 juin 1993 7 ans, 11 mois et 6 jours | IIe, IIIe et IVe |
Carlos Solchaga | Navarre | 6 juillet 1993 – 7 mai 1994 10 mois et 1 jour | Ve |
Joaquín Almunia | Madrid | 7 mai 1994 – 16 septembre 1997 3 ans, 4 mois et 9 jours | Ve et VIe |
Juan Manuel Eguiagaray | Murcie | 16 septembre 1997 – 26 mai 1998 8 mois et 10 jours | VIe |
Josep Borrell | Barcelone | 26 mai 1998 – 29 juin 1999 1 an, 1 mois et 3 jours | VIe |
Luis Martínez Noval | Asturies | 29 juin 1999 – 5 septembre 2000 1 an, 2 mois et 7 jours | VIe et VIIe |
Jesús Caldera | Salamanque | 5 septembre 2000 – 2 avril 2004 3 ans, 6 mois et 28 jours | VIIe |
Alfredo Pérez Rubalcaba | Cantabrie | 13 avril 2004 – 25 avril 2006 2 ans et 12 jours | VIIIe |
Diego López Garrido | Madrid | 25 avril 2006 – 1er avril 2008 1 an, 11 mois et 7 jours | VIIIe |
José Antonio Alonso | León | 8 avril 2008 – 14 février 2012 3 ans, 10 mois et 6 jours | IXe et Xe |
Soraya Rodríguez | Valladolid | 14 février 2012 – 9 septembre 2014 2 ans, 6 mois et 26 jours | Xe |
Antonio Hernando | Madrid | 9 septembre 2014 – 21 mai 2017 2 ans, 8 mois et 12 jours | Xe, XIe et XIIe |
José Luis Ábalos | Valence | 25 mai 2017 – 20 juin 2017 26 jours | XIIe |
Margarita Robles | Madrid | Depuis le 20 juin 2017 1 an, 7 mois et 21 jours | XIIe |
Résultats électoraux |
Élections générales espagnoles |
Année | Congrès des députés | Sénat | Gouvernement | |||
---|---|---|---|---|---|---|
% | Députés | Tête de liste | Rang | |||
1977 | 29,32 | 103 / 350 | Felipe González | 2e | 47 / 207 | Opposition |
1979 | 30,40 | 104 / 350 | 2e | 61 / 208 | Opposition | |
1982 | 48,11 | 172 / 350 | 1er | 125 / 208 | González I | |
1986 | 44,06 | 163 / 350 | 1er | 116 / 208 | González II | |
1989 | 39,60 | 155 / 350 | 1er | 101 / 208 | González III | |
1993 | 38,78 | 139 / 350 | 1er | 90 / 208 | González IV | |
1996 | 37,63 | 122 / 350 | 2e | 73 / 208 | Opposition | |
2000 | 34,16 | 106 / 350 | Joaquín Almunia | 2e | 53 / 208 | Opposition |
2004 | 42,59 | 142 / 350 | José Luis Rodríguez Zapatero | 1er | 81 / 208 | Zapatero I |
2008 | 43,87 | 144 / 350 | 1er | 87 / 208 | Zapatero II | |
2011 | 28,76 | 96 / 350 | Alfredo Pérez Rubalcaba | 2e | 48 / 208 | Opposition |
2015 | 22,00 | 81 / 350 | Pedro Sánchez | 2e | 47 / 208 | Opposition |
2016 | 22,63 | 77 / 350 | 2e | 36 / 208 | Opposition ; Sánchez |
Élections européennes |
Année | % | Mandats | Rang | Tête de liste | Groupe |
---|---|---|---|---|---|
1987 | 39,08 | 28 / 60 | 1er | Fernando Morán | SOC |
1989 | 39,51 | 27 / 60 | 1er | SOC | |
1994 | 30,79 | 22 / 64 | 2e | PSE | |
1999 | 35,33 | 24 / 64 | 2e | Rosa Díez | PSE |
2004 | 43,46 | 25 / 54 | 1er | Josep Borrell | PSE |
2009 | 38,78 | 24 / 50 | 2e | Juan Fernando López Aguilar | S&D |
2014 | 23,01 | 14 / 54 | 2e | Elena Valenciano | S&D |
Articles connexes |
Fédérations |
Territoire | Fédération | Secrétaire général | Représentation |
---|---|---|---|
Andalousie | Parti socialiste ouvrier espagnol d'Andalousie (PSOE-A) | Susana Díaz (Présidente) | 47 / 109 (Parlement) |
Aragon | Parti des socialistes d'Aragon (PSOE-Aragon) | Javier Lambán (Président) | 18 / 67 (Cortes) |
Asturies | Fédération socialiste asturienne-PSOE (FSA-PSOE) | Javier Fernández (Président) | 14 / 45 (Junte générale) |
Îles Baléares | Parti des socialistes des îles Baléares-PSOE (PSIB-PSOE) | Francina Armengol (Présidente) | 14 / 59 (Parlement) |
Pays basque | Parti socialiste du Pays basque-Gauche basque-PSOE (PSE-EE-PSOE) | Idoia Mendia | 9 / 75 (Parlement) |
Îles Canaries | Parti socialiste des Canaries-PSOE (PSC-PSOE) | José Miguel Pérez (es) | 15 / 60 (Parlement) |
Cantabrie | Parti socialiste de Cantabrie-PSOE (es) (PSC-PSOE) | Eva Díaz Tezanos (es) (Vice-présidente) | 5 / 35 (Parlement) |
Castille-La Manche | Parti socialiste de Castille-La Manche-PSOE (es) (PSCM-PSOE) | Emiliano García-Page (Président) | 15 / 33 (Cortes) |
Castille-et-León | Parti socialiste de Castille-et-León-PSOE (PSCyL-PSOE) | Luis Tudanca | 25 / 84 (Cortes) |
Catalogne | Aucune[12] | ||
Estrémadure | Parti socialiste ouvrier espagnol d'Estrémadure (PSOE-Ex) | Guillermo Fernández Vara (Président) | 30 / 65 (Assemblée) |
Europe | PSOE Europa (PSOE Europa) | Miriam Herrero (es) | |
Galice | Parti des socialistes de Galice-PSOE (PSdeG-PSOE) | Pilar Cancela (direction provisoire) | 14 / 75 (Parlement) |
Communauté de Madrid | Parti socialiste ouvrier espagnol de la Communauté de Madrid (PSOE-M) | Sara Hernández (Maire de Getafe) | 37 / 129 (Assemblée) |
Région de Murcie | Parti socialiste de la Région de Murcie-PSOE (es) (PSRM-PSOE) | Rafael González Tovar | 13 / 45 (Assemblée régionale) |
Navarre | Parti socialiste de Navarre-PSOE (PSN-PSOE) | María Chivite | 7 / 50 (Parlement) |
La Rioja | Parti socialiste ouvrier espagnol de La Rioja (PSOE-LR) | César Luena | 10 / 33 (Parlement) |
Communauté valencienne | Parti socialiste du Pays valencien-PSOE (PSPV-PSOE) | Ximo Puig (Président) | 23 / 99 (Corts) |
Institutions |
- Gouvernements de José Luis Rodríguez Zapatero
- Gouvernements de Felipe González
Personnalités |
Personnalités du Parti socialiste ouvrier espagnol :
Susana Díaz, présidente de la Junte d'Andalousie ;
Javier Fernández, président de la principauté des Asturies ;
Ximo Puig, président de la Généralité valencienne ;
Patxi López, ancien président du gouvernement du Pays basque et du Congrès des députés ;
Felipe González, ancien secrétaire général, ancien président du gouvernement ;
José Luis Rodríguez Zapatero, ancien secrétaire général, ancien président du gouvernement ;
Manuel Chaves, ancien président, ancien président de la Junte d'Andalousie ;
José Bono, ancien président de la Junte des communautés de Castille-La Manche et du Congrès des députés.
Notes et références |
Gerassimos Moschonas et George Papanagnou, « Posséder une longueur d'avance sur la droite : expliquer la durée gouvernementale du PSOE (1982-96) et du PASOK (1981-2004) », Pôle Sud, 2007, p. 43–104 (ISSN 1262-1676, lire en ligne, consulté le 6 juillet 2016).
Joan Marcet, « Les élections européennes de juin 2009 en Espagne : première apparition d'un vote sanction », Revue internationale de politique comparée, vol. Vol. 16, 27 avril 2010, p. 685-696 (ISSN 1370-0731, lire en ligne, consulté le 27 novembre 2015).
« Espagne: Pedro Sanchez élu pour rénover le parti socialiste », sur ladepeche.fr, 13 juillet 2014(consulté le 23 novembre 2015).
(es) Anabel Díez, « Pedro Sánchez dimite como secretario general del PSOE », sur elpais.com/, 1er octobre 2016(consulté le 2 octobre 2016).
(es) Anabel Díez, « La gestora del PSOE se reúne el lunes para tratar sobre la investidura », sur elpais.com/, 2 octobre 2016(consulté le 2 octobre 2016).
(es) Quico Sallés et Beatriz Candel, « Comité Federal del PSOE, en directo », sur lavanguardia.com/, 23 octobre 2016(consulté le 23 octobre 2016).
(es) « 'Fuga' masiva en el PSOE: más de 20.000 militantes quieren 'borrarse' tras la caída de Sánchez - EcoDiario.es », elEconomista.es, 30 octobre 2016(lire en ligne).
« Avec Pedro Sánchez, le Parti socialiste espagnol prend un virage contestataire », Libération.fr, 22 mai 2017(lire en ligne, consulté le 24 mai 2017).
« Espagne : Mariano Rajoy renversé par le Parlement et remplacé par Pedro Sanchez », sur Europe 1, 1er juin 2018(consulté le 1er juin 2018).
Espagne: début d'un méga-procès pour corruption en Andalousie, lorientlejour.com, 13 décembre 2017
Espagne : l'extrême droite entre au Parlement régional d'Andalousie, lefigaro.fr, 3 décembre 2018
La section locale du PSOE a fusionné avec d'autres partis pour former le Parti des socialistes de Catalogne (PSC), indépendant du PSOE.
Annexes |
Article connexe |
- Commission exécutive fédérale du PSOE
Liens externes |
(es) Site officiel.
(es) PSOE Europa, organisation pour les Espagnols résidant à l'étranger.
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