Michelin
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Michelin | |
Logotype de Michelin | |
Création | 28 mai 1889 |
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Fondateurs | André et Édouard Michelin |
Forme juridique | Société en commandite par actions |
Action | Euronext : ML |
Slogan | « Une meilleure façon d'avancer » |
Siège social | Clermont-Ferrand France |
Direction | Jean-Dominique Senard |
Directeurs | Jean-Dominique Senard |
Actionnaires | Investisseurs institutionnels : 83,9 % Actionnaires individuels : 13,3 % Personnel - Plan d’Épargne Groupe : 1,8 % (30 juin 2016)[1] |
Activité | Conception et fabrication de pneumatiques |
Produits | Pneumatiques pour tous types de véhicules et d'aéronefs |
Société mère | Compagnie générale des établissements Michelin |
Filiales | blackcircles.com |
Effectif | 114 070 fin 2017 |
Site web | michelin.com |
Capitalisation | 21,237 milliards € au 25/04/2018 |
Fonds propres | 10,646 milliards € (2016) |
Dette | 944 millions € (2016) |
Chiffre d'affaires | 21,960 milliards € en 2017 |
Résultat net | 1,693 milliard € en 2017 |
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Michelin est un fabricant de pneumatiques français dont le siège social est à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), en France. Ses produits sont destinés à tous types de véhicules : automobiles, camions, deux roues, avions, engins de génie civil et agricoles. C'est une entreprise multinationale cotée au CAC 40[2] qui est implantée industriellement dans 17 pays et emploie 111 700 personnes.
Avec 13,7 % du marché en 2015[3], Michelin est le second fabricant mondial de pneumatiques (derrière le japonais Bridgestone)[4],[5]. Sa part de marché 2015 s'élève à 23,555 milliards de dollars pour un marché total de 180 milliards de dollars[6]. Ses ventes nettes se sont élevées à 21,199 milliards d'euros en 2015[7], ce qui la place donc à la deuxième place, derrière Bridgestone (3 873,9 milliards de yens en 2014[8], soit environ 29,7 milliards d'euros[9]), mais devant l'américain Goodyear (18,138 milliards de dollars en 2014[10], soit environ 16,5 milliards d'euros[11]).
La société mère, la Compagnie générale des établissements Michelin[12], est une société en commandite par actions (SCA). La Compagnie financière Michelin, « Sénard et Cie », une société holding, opère comme financeur des activités industrielles de Michelin. C'est un élément important dans l'organisation du groupe puisqu'elle détient directement ou indirectement toutes les sociétés industrielles, commerciales et de recherche situées hors de France et 60 % du capital de la Manufacture française des pneumatiques Michelin[13].
Parmi ses nombreuses innovations, on peut citer le pneu démontable, le pneu ferroviaire (« pneurail »), la carcasse radiale qui équipe tous les pneus contemporains, le PAX System permettant le roulage à plat, le pneu dit « vert », qui réduit la consommation de carburant par une moindre résistance au roulement, et, depuis 2015, le pneu polyvalent été/hiver.
Michelin propose également des services numériques d'aide à la mobilité (viamichelin.com) et édite des guides touristiques, gastronomiques et hôteliers (le Guide vert ou encore le célèbre Guide Michelin), des cartes routières et des atlas. En 2009, la manufacture fête la centième édition de son Guide Michelin[14].
En 2016, la marque Michelin arrive en première position du classement des réputations des sociétés du CAC 40 de Burson-Marsteller / Reputation Institute[15].
Sommaire
1 Activités
1.1 Pneumatiques et autres activités
1.2 Activités abandonnées
2 Histoire
2.1 Création de Michelin et Cie
2.2 Bibendum
2.3 Publication du premier guide Michelin
2.4 Michelin, une entreprise paternaliste
2.5 Michelin pendant la Première Guerre mondiale
2.6 Michelin dans l'entre-deux-guerres
2.7 Michelin pendant la Seconde Guerre mondiale
2.8 Les Trente Glorieuses, Michelin, firme transnationale
2.9 Michelin no 1 mondial du pneu
2.10 Michelin dans la mondialisation
3 Innovation
4 Michelin Challenge Bibendum
5 Michelin et Clermont-Ferrand
6 Michelin et l'aviation
6.1 Prix Michelin d'Aviation
6.2 Coupe Michelin
6.3 Prix de l'aéro-cible Michelin
7 Michelin et le sport
7.1 Formule 1
7.2 24 Heures du Mans
7.3 Rallye
7.4 Sport motocycliste
8 Direction de l'entreprise
8.1 Gérants
8.2 Cogérants
8.3 Conseil de surveillance
8.4 Comité exécutif
9 Mode de management de l'entreprise
10 Politique sociale
11 Politique sociétale
12 Conditions de travail dans l'entreprise
13 Informations économiques
13.1 Filiales et coentreprises
13.2 Participations cotées
13.3 Répartition du capital
13.4 Données financières
13.5 Données boursières
14 Activité de lobbying
14.1 Auprès de l'Assemblée nationale
14.2 Auprès des institutions de l'Union européenne
14.3 Auprès des institutions américaines
15 Controverses
15.1 Fermeture d'usine et revitalisation
15.2 Conditions de travail
15.3 Discrimination syndicale
15.4 Usine en Inde
16 Notes et références
17 Annexes
17.1 Articles connexes
17.2 Bibliographie
17.2.1 Histoire
17.3 Liens externes
Activités |
En 2016, le groupe est présent sur les marchés (essentiellement en pneu radial) :
Pneumatiques et autres activités |
L'activité mondiale, en 2015[6] (% en ventes nettes) est de :
- Vente et distribution de pneumatiques (86 %) avec :
- Pneus de voitures de tourisme, de sport et camionnettes (57 %).
- Pneus poids-lourds (29 %).
- Autres pneumatiques et l'activité de Michelin Travel Partner : guide gastronomique, cartes géographiques (ViaMichelin) (14 %)
- Pneus pour deux roues (vélos, mobylettes, scooters, motos).
- Pneus pour matériels de génie civil, engins agricoles, avions, engins spatiaux.
- Produits et services d'aide à la mobilité[16].
L'entreprise assure aussi la distribution de pneumatiques par ses réseaux Euromaster en Europe, Tire plus en Asie, et TCI aux États-Unis.
Michelin détient aussi des records de production des plus gros pneumatiques du monde. Au début des années 1970, Michelin met au point un pneu géant pour l’équipement des Dumper Caterpillar, le 50,5R51 de près de 4 m de diamètre et pesant 4 tonnes. En 2002, elle commence à tester, en situation réelle, le 59/80R63, qui équipe les tombereaux géants Caterpillar 797B d'excavation minière en Australie. Pesant cinq tonnes, gonflé à 6,5 bars de pression, il mesure quatre mètres de diamètre pour 1,48 m de largeur[17]. Plus récemment, en octobre 2013, la firme sort le plus gros pneu agricole au monde, mesurant 2,32 mètres de hauteur pour 900 mm de largeur : l'AxioBib IF 900[18].
BFGoodrich, filiale de Michelin, est présent sur les marchés de seconde monte, et même de première monte pour les SUV et autres 4×4. Les pneus sont classés dans les produits de seconde ligne, c'est-à-dire juste en dessous des produits des six grandes marques en termes de prix. BFGoodrich est par ailleurs troisième du marché du pneu aux États-Unis et quatrième du marché du pneu 4×4 en Europe, le pneu 4×4 étant considéré comme la spécialité de cette marque.
En 2015, Michelin enregistre une production de 166 millions de pneus et l'édition de près de 16.5 millions de cartes et guides. La répartition géographique du chiffre d'affaires est la suivante : Europe (39,6 %), Amérique du Nord (36,1 %) et autres régions (24,9 %). À la fin de l'année 2015, le groupe dispose de 68 sites de production dans 17 pays du monde.
Activités abandonnées |
Au milieu du XIXe siècle, apparaît la maîtrise du caoutchouc, notamment par la vulcanisation. C'est ce procédé qui permet à Michelin de déposer, en 1930, un brevet pour un pneu avec chambre à air incorporée, éliminant ainsi le besoin d'une chambre à air[19].
Au cours des années 1930, dans le domaine ferroviaire, Michelin produit des autorails sur pneumatiques, connus sous le nom de micheline. Depuis ce nom a été repris - par antonomase - pour les autorails qui circulent en France.
Au bord des routes françaises, on trouve encore des panneaux Michelin en lave émaillée sur un support en béton armé, produits entre 1910 et 1971[20].
Histoire |
Création de Michelin et Cie |
André et son frère Édouard Michelin reprennent en 1886 l'entreprise familiale Barbier-Daubrée. Cette manufacture auvergnate spécialisée depuis sa création en 1832 dans les tuyaux et courroies de freins pour charrettes, est alors au bord de la faillite. Le 28 mai 1889[21], la raison sociale de la manufacture devient « Michelin et Cie », société en commandite par actions[22]. L'usine près de la place des Carmes, à Clermont-Ferrand, s'étend un terrain de 12 hectares et emploie à cette époque cinquante-deux personnes[23]. Depuis, le siège social est toujours installé au même emplacement.
Dès l'origine, Michelin lance un patin de frein en toile et caoutchouc, The Silent[24], pour voitures à cheval et vélocipèdes. Ce patin breveté et présenté à l'Exposition universelle de Paris de 1889, relance l'activité de caoutchouc[25].
En 1891, après avoir aidé un cycliste anglais venu à l'usine pour la réparation d'un pneu (mis au point par Dunlop) qui avait crevé[26], Edouard Michelin comprend tout l’intérêt de rouler sur de l’air mais constate que le temps de réparation (plusieurs heures) empêche le développement de cette solution. Il met au point alors le pneu démontable pour bicyclette, pouvant être réparé en un quart d'heure. Le brevet est déposé le 18 juin, et la même année Charles Terront gagne la course cycliste Paris-Brest-Paris sur un vélo équipé de pneus Michelin. Fort de cette victoire, le 5 juin 1892 la firme organise elle-même une autre course cycliste, Paris-Clermont-Ferrand, sur le trajet de laquelle Édouard Michelin fait semer des clous sans que les concurrents le sachent, afin de démontrer que la réparation du « Démontable » est désormais une opération de routine prenant moins de deux minutes[27]. Le chiffre d'affaires explose et la même annéee, les pneus Michelin sont distribués pour la première fois à l'étranger, en l'occurrence par l'accessoiriste Boyriven, et rencontrent un succès commercial[28].
En 1895, les frères Michelin améliorent la résilience en température de leur gomme par l'adjonction d'un caoutchouc naturel à base d'helix pomatia. Le pneu obtenu peut être qualifié de premier pneumatique pluie non synthétique[29]. En juin 1895, dans de la course Paris-Bordeaux-Paris, les frères Michelin pilotent l'Éclair, première automobile équipée de pneus[30]. Ils ne terminent pas la course dans le temps imparti.
En 1896, à la suite de la course Paris-Marseille-Paris :
« J'ai crevé une fois, nous disait M. Archdeacon qui conduisait le 41, et, de ce chef, j'ai perdu une heure, parce que, en course, on est énervé et que pour faire vite on fait plus mal; mais, par contre, j'estime avoir gagné au moins sept heures sur mon parcours total, grâce au bénéfice des pneumatiques. Bien d'autres ont été dans le cas de M. Archdeacon. Le siège du pneumatique est donc fait désormais; et nous savons maintenant que, jusqu'à un poids de 1 000 kilos, un véhicule, s'il veut avoir une bonne allure, doit armer ses roues du matelas d'air qui amortit toute secousse, qui boit l'obstacle, comme dit M. Michelin, qui n'a pas tort. »
— Paul Meyan, Le Figaro, 12 octobre 1896[31]
En 1897 André termine 19e de Paris-Trouville cette fois sur Mors[32].
Bibendum |
Bibendum naît d'une image qui traverse l'esprit d'Édouard Michelin, un jour de 1894 lorsqu'il voit un empilement de pneus évoquant la forme d'un homme. Plusieurs dessinateurs sont sollicités pour faire de la publicité en s’appuyant sur cette idée, le plus connu d’entre eux est Marius Rossilon, dit O'Galop, qui représentera le mieux en 1898 le bonhomme Michelin, Bibendum.
Le personnage est surmonté de la phrase de l'auteur latin Horace « Nunc est bibendum » (« C'est maintenant qu'il faut boire »), transformé par l'auteur en slogan publicitaire : « Le pneu Michelin boit l'obstacle ».
En 1899, l'automobile électrique La Jamais contente, équipée de pneus Michelin, dépasse 100 km/h, une première pour un véhicule automobile.
Le nom Bibendum est aussi popularisé par Théry lors du Paris-Amsterdam-Paris en juillet 1898, alors qu'il interpelle André Michelin en l'appelant de la sorte (« voilà Bibendum, vive Bibendum »)[33]. Bibendum est ainsi devenu une illustration intrinsèque de l'image de Michelin avec le slogan « Le pneu Michelin boit l'obstacle. » L'emblème de l'entreprise, créé en 1898, est l'un des plus anciens logos connus et a d'ailleurs été nommé Logo du siècle en 2000[34].
Publication du premier guide Michelin |
Le premier Guide Michelin, que l'on surnomme le « guide rouge », est publié en 1900 et aide les voyageurs dans leurs déplacements en donnant des renseignements pratiques ainsi qu'une liste d'hôtels et de restaurants. En 1901 apparaît la première affiche avec le personnage Bibendum qui ressemble alors peu à sa version actuelle. Le personnage sera rendu plus expressif au fil du temps.
En 1906, Michelin installe sa première usine hors de France à Turin[35]. En 1907, Michelin s'installe aux États-Unis à Milltown, dans le New Jersey, mais l'entreprise quitte ce site en 1930 en raison de la dépression économique[36].
En 1908, Michelin produit le premier pneu « jumelé » pour poids lourds. Le 6 mars 1908, l'entreprise créé le prix spécial Michelin et des coupes Michelin d’aviation.
Le premier numéro de la revue mensuelle Bibendum est publié en 1910. Cette même année, Michelin entre dans le marché de la signalisation routière, avec la fabrication des plaques « Merci » à deux faces sur lesquelles étaient indiqués le nom des localités, la désignation et le numéro des routes, et des inscriptions de sécurité telles que « Veuillez ralentir » placées à l’entrée de l’agglomération et un « Merci » à la sortie. En 1918, le premier prototype de borne d'angle (borne Michelin), élément de signalisation routière à quatre faces, est créé ; celle-ci prend sa forme définitive en 1928. En 1931, l'emploi des appareils de signalisation routière Michelin est officiellement approuvé. Il s'agit des bornes Michelin, mais aussi des « murs », « plaques » et « poteaux », réalisés en lave émaillée sur béton armé.
Michelin, une entreprise paternaliste |
En 1911, le club de rugby ASM Clermont Auvergne est créé par Marcel Michelin, le fils d'André, d'abord sous le nom de l'AS Michelin, puis de l'AS Monferrandaise, avant de prendre son nom actuel.
Jusqu'à la fin des années 1960, l'entreprise Michelin fut l'archétype du paternalisme industriel. Un journaliste écrivit en 1932 : « On naît à la clinique Michelin, on étudie à l'école Michelin, on prie à l'église Jésus-Ouvrier, construite au milieu d'une cité ouvrière Michelin, à côté des rues du Courage, de la Volonté, du Devoir. On fait ses courses à la coopérative Michelin et on pratique le sport à l'ASM (Association sportive Michelin) ». À cette époque, le bassin d’emploi de Clermont-Ferrand était trop faible pour accompagner le développement de l’entreprise. C'est ce qui a poussé l’entreprise à créer des cités ouvrières, des maisons entourées de jardins, une clinique et des écoles.
Michelin pendant la Première Guerre mondiale |
En 1916, la première piste cimentée pour l'aviation est construite à Clermont-Ferrand ; elle permet le décollage par tous les temps des avions Breguet-Michelin produits pour la guerre dans les usines Michelin.
La production sera de 57 avions en 1915, 141 en 1916, 264 en 1917 et 1422 en 1918. Michelin produira ainsi près de 3 000 avions pour l'armée française, après avoir contribué par ses concours d'atterrissage à former d'excellents pilotes. Les 100 premiers exemplaires produits furent offerts à la France et les suivants vendus à prix coûtant.
Michelin dans l'entre-deux-guerres |
En 1919, l'usine de Cataroux est construite.
En 1925, Michelin décide d'établir deux plantations d'hévéas au Viêt Nam[37].
1926 voit la publication du guide régional touristique (futur « guide vert ») sur la Bretagne. C'est une période de très forte croissance pour tout le secteur automobile, qui bénéficie de l'engouement pour la voiture des "années folles": Michelin emploie 10 000 personnes à Clermont-Ferrand dès 1927.
En 1928, Édouard Michelin appelle à la gérance son fils ainé, Étienne, qui meurt lors d’un accident d’avion en 1932[réf. nécessaire].
Lire le média
1929 voit la mise au point de la micheline, autorail léger dont les roues sont équipées de pneus spéciaux inventés par André Michelin. Cet autorail restera en service en France dans plusieurs villes jusqu'à 1952 et sera également présent dans les anciennes colonies françaises en Afrique, francophone ou non, en Indochine, et à [[Colonie de Madagascar et dépendances|Madagascar[réf. nécessaire]]].
En 1930, la plus grande des plantations appartenant à Michelin est le site d'un soulèvement d'ouvriers dirigé par le coolie Tran Tu Binh et appelé par les historiens la Révolte de Phu-Riêng . « Ainsi, si le paternalisme Michelin visait à introduire chez les salariés en métropole le sentiment d'un intérêt commun entre personnel et patrons, il échoua totalement à essayer d'effacer l'infranchissable barrière séparant colons et colonisés. »[38]
En 1933, Pierre Michelin (1903-1937) est nommé cogérant et en 1935, Michelin rachète l'entreprise Citroën et la sauve de la faillite. Pierre Michelin en est alors nommé PDG.
Pendant l'année 1936, l'entreprise est touchée à trois reprises par des grèves ouvrières dont deux avec occupation. La Confédération générale du travail (C.G.T.) passe de 100 à plus de 6 000 syndiqués. Elle dépassera les 7 000 en 1937. Les ouvriers obtiennent près de 25 % d'augmentation de salaire en juin 1936[39].
En 1937, Pierre Michelin décède à la suite d'une sortie de route au volant de sa Traction-Avant. L'année suivante, Édouard Michelin appelle à ses côtés son gendre Robert Puiseux (1892-1991) et Pierre Boulanger (1885-1950) comme cogérants. En 1940, au décès de Édouard Michelin, Robert Puiseux devient gérant.
Michelin pendant la Seconde Guerre mondiale |
Pendant la Seconde Guerre mondiale, des cartes et guides Michelin ont été distribués aux troupes alliées[40]. En 1944, l’état-major allié craint que la progression des troupes après le débarquement de Normandie ne soit ralentie sur les routes et surtout dans les villes françaises, car toute signalisation y a été détruite ou démontée par l’occupant allemand. Avec l’accord secret de la direction de Michelin à Paris, l'état-major allié choisit de faire imprimer à Washington et de distribuer à tous les officiers du D-day et du débarquement une reproduction de la dernière édition du Guide, celle de 1939, comportant des centaines de plans de villes, détaillés et actualisés.[réf. souhaitée]
Les Trente Glorieuses, Michelin, firme transnationale |
En 1946, Michelin dépose le brevet du pneu radial, commercialisé en 1949 sous l'appellation Michelin X, qui révolutionne le marché. Le succès commercial du pneu radial entraînera une forte expansion du groupe et placera Michelin au premier rang mondial après trois décennies de forts investissements et des usines sur tous les continents en 1979. Il a aussi pour effet de réhabiliter le caoutchouc naturel, mieux adapté à ce type de pneu que le caoutchouc synthétique[41].
1951 voit la fondation de la Compagnie Générale des Établissements Michelin (CGEM) et de la Manufacture Française des Pneumatiques Michelin dont Robert Puiseux est cogérant. Cette année aussi, la première usine française construite hors d'Auvergne est établie à Orléans[35]. D'autres suivront à Bourges (pneus avion et spatiaux), à Cholet et à Poitiers notamment, contribuant fortement au développement de ces villes.
En 1955, François Michelin, petit-fils d'Edouard Michelin accède au poste de gérant, après avoir travaillé pendant deux ans en production sous un autre nom, pour apprendre le métier, puis dans les services commerciaux et recherche. Il accélérera la croissance liée au succès commercial du pneu radial, en investissant lourdement et ouvrira environ trente usines dans le monde pendant les décennies 1960 et 1970, en multipliant par cinq les volumes de pneumatiques produits par l'entreprise.
L'ouverture de la première usine de production de pneus X en Amérique du Nord a lieu en 1971 à Bridgewater (Nouvelle-Écosse) au Canada[35], et la première usine de production de pneus X aux États-Unis ouvre en 1975 à Greenville en Caroline du Sud[35]. En juin 1971, l'entreprise arrête la production de panneaux de signalisation routière en lave émaillée sur béton armé.
Michelin no 1 mondial du pneu |
En 1978, la firme s'associe à Ferrari, et remporte son premier Grand Prix de F1 au Brésil. En 1979, année où Michelin devient No 1 mondial du pneu, Michelin est associée aux deux titres mondiaux (pilote et constructeur) que Ferrari remporte en Formule 1.
En 1981, Michelin absorbe les usines pneumatiques Kleber et en 1989, le groupe rachète Uniroyal-Goodrich Tire afin d'augmenter sa présence aux États-Unis.
La firme présente en 1992 son premier pneu Energy, conçu pour diminuer la consommation de carburant, qu'elle déclinera ensuite en X Energy pour les poids lourds, contribuant ainsi à réduire la pollution automobile. En 1996, Michelin invente le PAX System, le pneu indéjantable qui permet de rouler, même en cas de crevaison.
En 1998, le centenaire de Bibendum voit, entre autres célébrations, la création d'un Michelin Challenge Bibendum, renouvelé régulièrement depuis. D'audience internationale, il est organisé dans différentes villes du monde, dans l'objectif d'un "mobilité plus durable."[42]
Michelin dans la mondialisation |
François Michelin quitte son poste de gérant en 1999. Son fils Édouard, centralien âgé de 36 ans et cogérant depuis 1991, lui succède et annonce la suppression de 1 880 postes en France. Au mois de septembre 1999, l'entreprise annonce simultanément des bénéfices semestriels en hausse et un plan de restructuration entraînant 7 500 suppressions d'emplois qui ouvrira une polémique en France sur les licenciements boursiers[43].
En 2001, le site Internet ViaMichelin est créé, après le succès de nouveaux services comme l'accès Minitel 3615 Michelin puis les débuts sur internet en tant que michelin-travel.com. Selon le site, plus de vingt millions d'internautes consultent ce service chaque année[44].
Michelin invente aussi le déflecteur breveté «Antisplash» pour les pneus poids lourds, qui permet de diviser par 4 la hauteur des projections d'eau produites par les poids lourds par temps de pluie. Résultat: une meilleure visibilité et sécurité pour tous les automobilistes suivant des poids lourds 'Michelin' et moins de risques sur les chaussées détrempées par la pluie.
En 2004, l'entreprise présente le Tweel, un concept révolutionnaire de roue sans air et inexplosable car increvable. Cette roue est destinée à l'équipement de véhicules industriels et militaires.
En 2005, le groupe s'associe à Renault, alors champion de Formule 1, mais annonce son retrait de cette compétition à la fin de la saison 2006, en raison de désaccords avec la FIA, qui veut imposer un fournisseur unique. Michelin envisageait un retour éventuel dans la compétition en 2014, mais qui n'a pas eu lieu[45].
Le 26 mai 2006, Édouard Michelin décède lors d'un accident de bateau. Michel Rollier, directeur financier puis cogérant et cousin issu de germain d'Édouard Michelin, exerce dès lors la direction du groupe.
Le 26 janvier 2007, un contrat d'une valeur de 1,7 milliard de dollars est signé entre Michelin et le Pentagone. Le cours de l'action Michelin touche son plus haut niveau historique à 102,54 €.
Inauguré le 23 janvier 2009 par Michel Rollier, l'espace « L'Aventure Michelin » retrace toute l'histoire du groupe Michelin, de ses hommes et de ses innovations. Les visiteurs peuvent découvrir sur le site de Cataroux (Clermont-Ferrand) les 2 000 m2 consacrés aux innovations, aux percée et à l'histoire de Michelin, dont les fameux Bibendum, présents sur toutes les routes du monde, fréquemment sur les toits ou carrosseries des camions.
En 2010, Michelin décide d'un programme d'investissement pour mettre en service, de 2012 à 2014, 4 nouvelles usines en Chine, au Brésil, en Inde (Thervoy Kandigai) et aux États-Unis.
En 2012-13, la première usine Michelin est construite en Inde, entre Chennai et Pondichéry et produit pour le marché indien.
En 2012, Jean-Dominique Senard, directeur financier depuis 2005 et qui n'est pas membre de la famille, prend la tête de l'entreprise.
En 2013, la direction de l'entreprise Michelin annonce un plan de restructuration entraînant la perte de 730 emplois dans le site de Joué-lès-Tours au premier semestre 2015. Ce site, spécialisé dans la fabrication de pneumatiques pour poids-lourds sera spécialisé dans la production de produits semi-finis, avec le maintien d'environ 200 personnes. Parallèlement à ces suppressions de postes, Michelin annonce un plan d'investissement de 800 millions d'euros en France entre 2013 et 2019, et la création de 170 postes pour le site de La Roche-sur-Yon, spécialisé également dans les pneumatiques pour poids-lourds, afin de porter la capacité de production de 800 000 à 1,6 million d'unités par an[46],[47].
En juin 2014, Michelin acquiert l'entreprise brésilienne Sascar, spécialisée dans les services numériques pour gérer les flottes de poids lourds et ayant 870 salariés, pour 520 millions d'euros dont 80 millions de reprises de dettes[48].
En 2014 également, Michelin acquiert 100 % des parts de la société Tyredating SAS qui édite le site de vente de pneus en ligne www.popgom.fr, également présent dans 14 autres pays européens.
Cette même année en octobre, Michelin acquiert 100% de la start-up ReviserSaVoiture.com, éditrice de marketplace de l'entretien automobile B2B et B2C et du carnet d'entretien en ligne, qui devient en 2018 V Data Services et se consacre à la maintenance prédictive de véhicules[49],[50].
Le 6 mai 2015, Michelin a annoncé l'acquisition pour 68 millions d'euros de Blackcircles.com, le numéro 1 de la vente en ligne de pneus[51]. En novembre 2015, Michelin annonce la fermeture de 3 usines situées à Fossano en Italie, à Oranienburg en Allemagne et à Ballymena au Royaume-Uni, fermeture qui induit la suppression de 1 500 postes[52].
En décembre 2016, Michelin acquiert le site espagnol de réservation de restaurants, Restaurantes, pour un montant non dévoilé[53]. En octobre 2017, Michelin annonce le rachat de la société américaine Lehigh Technologies, spécialiste du caoutchouc recyclé par pulvérisation[54]. En mars 2018, Michelin annonce l'acquisition de Fenner, entreprise britannique spécialisée dans les courroie et des éléments en polymères, pour 1,7 milliard de dollars[55]. En juillet 2018, Michelin annonce l'acquisition de Camso, une entreprise d'origine québécoise spécialisée dans les pneus hors-route à usage agricole ou pour le bâtiment, mais également spécialisée dans les chenilles, pour 1,45 milliard de dollars en cash et 250 millions de reprises de dettes[56].
Innovation |
Les trois axes de la stratégie d'innovation de Michelin sont: l'accélération du développement de nouvelles gammes, le progrès continu sur les gammes de pneumatiques existantes (innovation incrémentale) et la recherche de solutions radicalement nouvelles (innovations de rupture). En 2015, le secteur recherche et développement de Michelin dispose de 3,25 % du chiffre d'affaires du groupe et emploie 6 600 personnes dans le monde. Le budget R&D est de 689 millions d'euros[57]. Par exemple, en décembre 2013, Michelin s'associe avec le sucrier Tereos pour développer des pneumatiques issus de végétaux[58]. Les centres situés en France, Espagne, Caroline du Sud (États-Unis), Japon et Chine étudient des problèmes fondamentaux (phénomènes physique, chimique et mécanique qui influencent le comportement du pneu) et sont chargés de la conception des prototypes. Michelin entretient des partenariats importants avec le monde académique notamment à travers les chaires industrielles Mécanique numérique avec l'Université Laval[59], Architecture des systèmes d'information avec l'École centrale Paris et Sciences des matériaux avec l'ESPCI Paris[60].
Michelin dispose aussi, depuis 1924, de son propre établissement de formation : l'école d'enseignement technique Michelin, basée à Clermont-Ferrand[61].
En octobre 2015, Michelin lance "Michelin Tire Care", sa première offre de services numériques à destination des transporteurs. L'offre comprend plusieurs services dont la collecte de données multi-supports et gestion des flottes de camions (traçabilité du pneu, diagnostic de son état, carnet d’entretien numérique de poche, etc)[62].
Michelin Challenge Bibendum |
Le Michelin Challenge Bibendum est un évènement itinérant depuis 1998[63]. Il réunit les parties prenantes du transport : constructeurs automobiles et poids lourds, universitaires, équipementiers, politiques, ONG et acteurs de l’énergie etc[64]. Le but est de comprendre les enjeux du transport (climat, géographie, population, urbanisation etc.) et de réfléchir aux possibilités, notamment en termes d’innovation pour une mobilité durable[65] (consommation d’énergie, véhicules électriques, sécurité routière)[66]. Les discussions portent en même temps sur le transport des personnes mais également sur le transport de fret[67]. Cette initiative se place dans la lignée du marketing de Michelin : contribuer au progrès de la mobilité par l'innovation ainsi que par la qualité des produits et des services (résistance au roulement et consommation d'essence, distance de freinage etc.), d'où le slogan "une meilleure façon d'avancer".
Michelin et Clermont-Ferrand |
La ville de Clermont-Ferrand et ses environs ont été fortement marqués par les activités industrielles de Michelin depuis que la société existe. L'entreprise a également été très influente dans l'évolution urbaine et culturelle de la ville. L'entreprise y a employé jusqu'à 30 000 personnes dans les années 1970. En janvier 2011, elle employait 12 000 salariés environ.
Les cités Michelin construites pour héberger les ouvriers ont été restaurées et sont caractéristiques de certains quartiers clermontois. De même, les anciennes rampes d'essai des pneumatiques (appelées pistes « va-et-vient ») sont toujours visibles bien qu'elles ne soient plus utilisées.
Les noms de rues et de monuments témoignent également de l'importance de la manufacture : ainsi, le temple du rugby clermontois est le stade Marcel-Michelin. Les automobilistes en provenance de l'est de l'agglomération peuvent se diriger vers le centre-ville via l'avenue Édouard-Michelin. Les funérailles d'Édouard Michelin en 2006 ont rassemblé près de 9 000 personnes autour de la cathédrale[68].
Bien que moins importante aujourd'hui, l'influence de Michelin se fait toujours sentir. Ainsi, Clermont-Ferrand est la première ville à avoir adopté un tramway bidirectionnel sur pneus, et c'est une ancienne coopérative Michelin qui a été réaménagée pour la construction d'une grande salle de musiques actuelles clermontoise, la Coopérative de Mai.
C'est l'une des rares grandes entreprises françaises, avec Lactalis, Auchan, Legrand ou le Groupe Casino, à ne pas avoir son siège social en Île-de-France.
Michelin et l'aviation |
En développant dès 1908 un mécénat à travers le Prix Michelin d'Aviation et les coupes Michelin, les frères Michelin ont contribué au développement de l'aéronautique alors naissante.
Prix Michelin d'Aviation |
Le Prix Michelin d'aviation offre 100 000 francs au premier aviateur réalisant un vol Paris/sommet du Puy de Dôme en moins de 6h. Les frères Michelin créent ce Prix le 6 mars 1908, au moment où le record de durée de vol établi par Henri Farman n'est que de 1 minute 28 secondes, ce qui explique l'accueil railleur de la presse à l'annonce de la création du prix Michelin d'aviation, L'Aurore titrant par exemple « Paris-Clermont en avion, la bonne blague[69] ! ».
Il est remporté trois ans plus tard par Eugène Renaux[70].
Coupe Michelin |
Trophée annuel, la coupe Michelin récompense l'aviateur qui aura parcouru la plus grande distance sans contact avec le sol, d'abord d'une traite puis avec escales autorisées à partir de 1911. À partir de 1914, il s'agira d'effectuer le plus rapidement possible un circuit de 3 000 km[71].
Prix de l'aéro-cible Michelin |
Le 22 août 1911, André et Édouard Michelin créent les prix de l’aéro-cible Michelin, afin de favoriser le développement de l'aéroplane dans l'usage militaire[72].
Michelin et le sport |
L'entrée de la société dans le monde du sport remonte à 1891 avec la course cycliste Paris-Brest-Paris sur 1 200 km. Charles Terront, qui concourait avec le pneu démontable Michelin, remporta l'épreuve en 71 heures et 18 min de course avec 9 heures d’avance sur le second[73],[74]. Michelin est aussi très liée à l'ASM Clermont Auvergne, club de rugby à XV créé par Marcel Michelin, qui évolue au stade Marcel-Michelin et est sponsorisé par l'entreprise. Enfin, Michelin est engagé dans de nombreux championnats et de nombreuses disciplines de sport automobile et de sport motocycliste.
Formule 1 |
L'entrée de Michelin en Formule 1 coïncide avec la première participation de Renault au Grand Prix de Grande-Bretagne 1977. Lors de cette première période qui s'achèvera en 1984, le manufacturier va participer à la conquête de deux titres constructeurs (1979, 1984) et quatre titres pilotes (1979, 1980, 1983, 1984).
En 2001, Michelin annonce son retour en Formule 1, qui durera six saisons avec en apogée les deux titres mondiaux conquis par Renault et Fernando Alonso en 2005 et 2006. Fin 2006, le fabricant français quitte la catégorie, à la suite du vote du choix du manufacturier unique par la FIA.
Au total, Michelin a disputé 215 Grands Prix et peut être associé aux 111 pole positions et 102 victoires de ses partenaires. Jody Scheckter en 1979, Nelson Piquet en 1983, Niki Lauda en 1984 et Fernando Alonso en 2005 et 2006 sont devenus champions du monde au volant de monoplaces équipées de pneumatiques Michelin. Scuderia Ferrari en 1979, McLaren Racing en 1984 et Renault F1 Team en 2005 et 2006 ont remporté leurs titres de champion du monde des constructeurs en engageant des monoplaces équipées de pneumatiques Michelin[75].
Année | Pilotes | Écurie | Modèle | Grands Prix |
---|---|---|---|---|
1978 | Carlos Reutemann | Ferrari | 321T2 | Grand Prix du Brésil |
1978 | Carlos Reutemann | Ferrari | 321T3 | Grand Prix des États-Unis de l'Ouest |
1978 | Carlos Reutemann | Ferrari | 321T3 | Grand Prix de Grande-Bretagne |
1978 | Carlos Reutemann | Ferrari | 321T3 | Grand Prix des États-Unis de l'Est |
1978 | Gilles Villeneuve | Ferrari | 321T3 | Grand Prix du Canada |
1979 | Gilles Villeneuve | Ferrari | 321T4 | Grand Prix d'Afrique du Sud |
1979 | Gilles Villeneuve | Ferrari | 321T4 | Grand Prix des États-Unis de l'Ouest |
1979 | Jody Scheckter | Ferrari | 321T4 | Grand Prix de Belgique |
1979 | Jody Scheckter | Ferrari | 321T4 | Grand Prix de Monaco |
1979 | Jean-Pierre Jabouille | Renault | RS10 | Grand Prix de France |
1979 | Jody Scheckter | Ferrari | 321T4 | Grand Prix d'Italie |
1979 | Gilles Villeneuve | Ferrari | 321T4 | Grand Prix des États-Unis de l'Est |
1980 | René Arnoux | Renault | RE20 | Grand Prix du Brésil |
1980 | René Arnoux | Renault | RE20 | Grand Prix d'Afrique du Sud |
1980 | Jean-Pierre Jabouille | Renault | RE20 | Grand Prix d’Autriche |
1981 | Alan Jones | Williams- Ford-Cosworth | FW07C | Grand Prix des États-Unis de l'Ouest |
1981 | Carlos Reutemann | Williams- Ford-Cosworth | FW07C | Grand Prix du Brésil |
1981 | Nelson Piquet | Brabham- Ford-Cosworth | BT49C | Grand Prix d'Argentine |
1981 | Nelson Piquet | Brabham- Ford-Cosworth | BT49C | Grand Prix de Saint-Marin |
1981 | Carlos Reutemann | Williams- Ford-Cosworth | FW07C | Grand Prix de Belgique |
1981 | Gilles Villeneuve | Ferrari | 126CK | Grand Prix de Monaco |
1981 | Gilles Villeneuve | Ferrari | 126CK | Grand Prix d'Espagne |
1981 | Alain Prost | Renault | RE30 | Grand Prix de France |
1981 | John Watson | McLaren- Ford-Cosworth | MP4/1 | Grand Prix de Grande-Bretagne |
1981 | Jacques Laffite | Ligier-Matra | JS17 | Grand Prix d'Autriche |
1981 | Alain Prost | Renault | RE30 | Grand Prix des Pays-Bas |
1981 | Alain Prost | Renault | RE30 | Grand Prix d’Italie |
1981 | Jacques Laffite | Ligier-Matra | JS17 | Grand Prix du Canada |
1982 | Alain Prost | Renault | RE30B | Grand Prix d’Afrique du Sud |
1982 | Alain Prost | Renault | RE30B | Grand Prix du Brésil |
1982 | Niki Lauda | McLaren- Ford-Cosworth | MP4/1C | Grand Prix de Grande-Bretagne |
1982 | Alain Prost | Renault | RE30B | Grand Prix du Brésil |
1982 | Niki Lauda | McLaren- Ford-Cosworth | MP4/1B | Grand Prix des États-Unis de l'Ouest |
1982 | John Watson | McLaren- Ford-Cosworth | MP4/1B | Grand Prix de Belgique |
1982 | John Watson | McLaren- Ford-Cosworth | MP4/1B | Grand Prix des États-Unis de l'Est |
1982 | Niki Lauda | McLaren- Ford-Cosworth | MP4/1B | Grand Prix de Grande-Bretagne |
1983 | Alain Prost | Renault | RE40 | Grand Prix de France |
1983 | Alain Prost | Renault | RE40 | Grand Prix de Belgique |
1983 | Alain Prost | Renault | RE40 | Grand Prix de Grande-Bretagne |
1983 | Alain Prost | Renault | RE40 | Grand Prix d’Autriche |
1983 | Nelson Piquet | Brabham-BMW | BT52B | Grand Prix du Canada |
1983 | Nelson Piquet | Brabham-BMW | BT52B | Grand Prix d'Europe |
1983 | Riccardo Patrese | Brabham-BMW | BT52B | Grand Prix d'Afrique du Sud |
1984 | Alain Prost | McLaren-TAG Porsche | MP4/2 | Grand Prix du Brésil |
1984 | Niki Lauda | McLaren-TAG Porsche | MP4/2 | Grand Prix d'Afrique du Sud |
1984 | Alain Prost | McLaren-TAG Porsche | MP4/2 | Grand Prix de Saint-Marin |
1984 | Niki Lauda | McLaren-TAG Porsche | MP4/2 | Grand Prix de France |
1984 | Alain Prost | McLaren-TAG Porsche | MP4/2 | Grand Prix de Monaco |
1984 | Nelson Piquet | Brabham-BMW | BT53 | Grand Prix du Canada |
1984 | Nelson Piquet | Brabham-BMW | BT53 | Grand Prix des États-Unis de l'Est |
1984 | Niki Lauda | McLaren-TAG Porsche | MP4/2 | Grand Prix de Grande-Bretagne |
1984 | Alain Prost | McLaren-TAG Porsche | MP4/2 | Grand Prix d'Allemagne |
1984 | Niki Lauda | McLaren-TAG Porsche | MP4/2 | Grand Prix d'Autriche |
1984 | Alain Prost | McLaren-TAG Porsche | MP4/2 | Grand Prix des Pays-Bas |
1984 | Niki Lauda | McLaren-TAG Porsche | MP4/2 | Grand Prix d'Italie |
1984 | Alain Prost | McLaren-TAG Porsche | MP4/2 | Grand Prix d'Europe |
1984 | Alain Prost | McLaren-TAG Porsche | MP4/2 | Grand Prix du Portugal |
2001 | Ralf Schumacher | Williams-BMW | FW23 | Grand Prix de Saint-Marin |
2001 | Ralf Schumacher | Williams-BMW | FW23 | Grand Prix du Canada |
2001 | Ralf Schumacher | Williams-BMW | FW23 | Grand Prix d'Allemagne |
2001 | Juan Pablo Montoya | Williams-BMW | FW23 | Grand Prix d'Italie |
2002 | Ralf Schumacher | Williams-BMW | FW24 | Grand Prix de Malaisie |
2002 | David Coulthard | McLaren-Mercedes | MP4-17 | Grand Prix de Monaco |
2003 | David Coulthard | McLaren-Mercedes | MP4-17D | Grand Prix d'Australie |
2003 | Kimi Räikkönen | McLaren-Mercedes | MP4-17D | Grand Prix de Malaisie |
2003 | Juan Pablo Montoya | Williams-BMW | FW25 | Grand Prix de Monaco |
2003 | Ralf Schumacher | Williams-BMW | FW25 | Grand Prix d'Europe |
2003 | Ralf Schumacher | Williams-BMW | FW25 | Grand Prix de France |
2003 | Juan Pablo Montoya | Williams-BMW | FW25 | Grand Prix d'Allemagne |
2003 | Fernando Alonso | Renault | R23B | Grand Prix de Hongrie |
2004 | Jarno Trulli | Renault | R24 | Grand Prix de Monaco |
2004 | Kimi Räikkönen | McLaren-Mercedes | MP4-19B | Grand Prix de Belgique |
2004 | Juan Pablo Montoya | Williams-BMW | FW26 | Grand Prix du Brésil |
2005 | Giancarlo Fisichella | Renault | R25 | Grand Prix d’Australie |
2005 | Fernando Alonso | Renault | R25 | Grand Prix de Malaisie |
2005 | Fernando Alonso | Renault | R25 | Grand Prix de Bahreïn |
2005 | Fernando Alonso | Renault | R25 | Grand Prix de Saint-Marin |
2005 | Kimi Räikkönen | McLaren-Mercedes | MP4-20 | Grand Prix d'Espagne |
2005 | Kimi Räikkönen | McLaren-Mercedes | MP4-20 | Grand Prix de Monaco |
2005 | Fernando Alonso | Renault | R25 | Grand Prix d’Europe |
2005 | Kimi Räikkönen | McLaren-Mercedes | MP4-20 | Grand Prix du Canada |
2005 | Fernando Alonso | Renault | R25 | Grand Prix de France |
2005 | Kimi Räikkönen | McLaren-Mercedes | MP4-20 | Grand Prix de Grande-Bretagne |
2005 | Fernando Alonso | Renault | R25 | Grand Prix d’Allemagne |
2005 | Kimi Räikkönen | McLaren-Mercedes | MP4-20 | Grand Prix de Hongrie |
2005 | Kimi Räikkönen | McLaren-Mercedes | MP4-20 | Grand Prix de Turquie |
2005 | Juan Pablo Montoya | McLaren-Mercedes | MP4-20 | Grand Prix d'Italie |
2005 | Kimi Räikkönen | McLaren-Mercedes | MP4-20 | Grand Prix de Belgique |
2005 | Juan Pablo Montoya | McLaren-Mercedes | MP4-20 | Grand Prix du Brésil |
2005 | Kimi Räikkönen | McLaren-Mercedes | MP4-20 | Grand Prix du Japon |
2005 | Fernando Alonso | Renault | R25 | Grand Prix de Chine |
2006 | Fernando Alonso | Renault | R26 | Grand Prix de Bahreïn |
2006 | Giancarlo Fisichella | Renault | R26 | Grand Prix de Malaisie |
2006 | Fernando Alonso | Renault | R26 | Grand Prix d’Espagne |
2006 | Fernando Alonso | Renault | R26 | Grand Prix de Monaco |
2006 | Fernando Alonso | Renault | R26 | Grand Prix d’Europe |
2006 | Fernando Alonso | Renault | R26 | Grand Prix de Grande-Bretagne |
2006 | Fernando Alonso | Renault | R26 | Grand Prix du Canada |
2006 | Jenson Button | Honda | RA106 | Grand Prix de Hongrie |
2006 | Fernando Alonso | Renault | R26 | Grand Prix du Japon |
24 Heures du Mans |
Michelin et l'endurance ont une histoire commune ancienne notamment avec les 24 Heures du Mans. En effet, la première victoire du manufacturier est acquise avec Chenard et Walcker Sport lors de la première édition en 1923[76].
Au total, Michelin a remporté 25 victoires dont 20 d'affilée depuis 1998. Cela s'explique par le fait que les conccurents de la catégorie reine aux 24 Heures du Mans, à savoir le LMP1, sont chaussés en majorité de pneumatiques Michelin. La preuve en est que pour l'édition 2018, tous les prototypes LMP1 roulent avec des Michelin.
Année | Pilote | Écurie | Modèles |
---|---|---|---|
1923 | André Lagache René Léonard | Chenard & Walcker SA | Chenard et Walcker Sport |
1978 | Jean-Pierre Jaussaud Didier Pironi | Renault Sport | Alpine A 442B |
1989 | Jochen Mass Manuel Reuter Stanley Dickens | Team Sauber Mercedes | Sauber C9-Mercedes-Benz |
1992 | Derek Warwick Yannick Dalmas Mark Blundell | Peugeot Talbot Sport | Peugeot 905 Evo 1B |
1993 | Geoff Brabham Christophe Bouchut Éric Hélary | Peugeot Talbot Sport | Peugeot 905 Evo 1B |
1995 | Yannick Dalmas J.J. Lehto Masanori Sekiya | Kokusai Kaihatsu Racing | McLaren F1 GTR |
1998 | Laurent Aïello Allan McNish Stéphane Ortelli | Porsche AG | Porsche 911 GT1-98 |
1999 | Pierluigi Martini Yannick Dalmas Joachim Winkelhock | Team BMW Motorsport | BMW V12 LMR |
2000 | Frank Biela Tom Kristensen Emanuele Pirro | Audi Sport Team Joest | Audi R8 |
2001 | Frank Biela Tom Kristensen Emanuele Pirro | Audi Sport Team Joest | Audi R8 |
2002 | Frank Biela Tom Kristensen Emanuele Pirro | Audi Sport Team Joest | Audi R8 |
2003 | Tom Kristensen Rinaldo Capello Guy Smith | Team Bentley | Bentley Speed 8 |
2004 | Seiji Ara Tom Kristensen Rinaldo Capello | Audi Sport Japan Team Goh | Audi R8 |
2005 | J.J. Lehto Marco Werner Tom Kristensen | ADT Champion Racing | Audi R8 |
2006 | Frank Biela Emanuele Pirro Marco Werner | Audi Sport Team Joest | Audi R10 TDI |
2007 | Frank Biela Emanuele Pirro Marco Werner | Audi Sport North America | Audi R10 TDI |
2008 | Rinaldo Capello Tom Kristensen Allan McNish | Audi Sport North America | Audi R10 TDI |
2009 | David Brabham Marc Gené Alexander Wurz | Team Peugeot Total | Peugeot 908 HDi FAP |
2010 | Timo Bernhard Romain Dumas Mike Rockenfeller | Audi Sport North America | Audi R15 TDI + |
2011 | André Lotterer Benoît Tréluyer Marcel Fässler | Audi Sport North America | Audi R18 TDI + |
2012 | André Lotterer Benoît Tréluyer Marcel Fässler | Audi Sport Team Joest | Audi R18 TDI e-tron quattro |
2013 | Tom Kristensen Allan McNish Loïc Duval | Audi Sport Team Joest | Audi R18 TDI e-tron quattro |
2014 | André Lotterer Marcel Fässler Benoît Tréluyer | Audi Sport Team Joest | Audi R18 TDI e-tron quattro |
2015 | Nico Hülkenberg Earl Bamber Nick Tandy | Porsche Team | Porsche 919 Hybrid |
2016 | Romain Dumas Neel Jani Marc Lieb Benoît Tréluyer | Porsche Team | Porsche 919 Hybrid |
2017 | Timo Bernhard Earl Bamber Brendon Hartley | Porsche LMP Team | Porsche 919 Hybrid |
Rallye |
L'un des engagements majeurs de Michelin en rallye concerne le championnat du monde des rallyes (WRC). En effet, depuis la création du Championnat du monde des Marques en 1973, Michelin totalise 21 titres pilotes et 23 titres constructeurs, soit 44 titres mondiaux[77],[78]. La présence du manufacturier est forte dans le championnat puisque pour la saison 2019, la totalité des engagés WRC à l'année utilisent des pneus Michelin. La marque était aussi présente entre 2007 et 2012 en Intercontinental Rally Challenge via sa filiale BFGoodrich.
En ce qui concerne le Rallye Dakar, Michelin totalise 16 victoires en auto, 30 victoires en moto et 30 victoires en camion.
Sport motocycliste |
Michelin s'investit également en sport motocycliste. Il équipe notamment le championnat majeur de la discipline, le MotoGP, où Michelin totalise 360 victoires de 1973 à 2008. Le pneumaticien a ainsi remporté 26 titres de Champion du Monde [79]. Ce total évolue cependant rapidement car Michelin a fait son retour dans le championnat en 2016 et ce en tant que manufacturier unique, engrangeant ainsi une suite de succès[80]. Cette dernière est amenée à durer car le manufacturier est fournisseur unique jusqu'en 2023[80].
En ce qui concerne le championnat du monde d'endurance moto, Michelin a remporté 14 titres de Champion du Monde, 13 victoires au Bol d'Or, 13 victoires au 24 Heures Moto et 16 victoires aux 8 heures de Suzuka.
Direction de l'entreprise |
Compte tenu du statut du groupe en commandite par action, il n'y a pas de PDG mais un ou plusieurs gérants. Le gérant est assisté par un Comité Exécutif du Groupe :
Gérants |
Édouard Michelin: 1889-1940
Robert Puiseux : 1940-1959 (cogérant depuis 1937)
François Michelin : 1959-1999 (cogérant depuis 1955)
Édouard Michelin (cogérant depuis 1991, nommé en 1999, décédé en 2006)
Michel Rollier : 2006-2012
Jean-Dominique Senard : depuis 2012
Cogérants |
- Étienne Michelin : 1928-1932
Pierre Michelin : 1933-1937
Pierre Boulanger : 1938 à 1950, également président de Citroën
Émile Durin : 1951 à 1962
François Rollier : 1966 à 1991
René Zingraff : 1986 à 2006
Didier Miraton : 2007 à 2011 (gérant non commandité, directeur de la recherche et de la performance industrielle)
Conseil de surveillance |
Michel Rollier (président)- Olivier Bazil
- Pat Cox
- Barbara Dalibard
- Jean-Pierre Duprieu
- Anne-Sophie de la Bigne
Comité exécutif |
- Yves Chapot, Directeur Groupe de la Distribution
- François Corbin, Directeur des Zones Géographiques
Claire Dorland-Clauzel, Directeur de la Communication et des Marques, supervise la direction Groupe des Affaires Publiques, les entités Michelin Travel Partner et Michelin Lifestyle Limited- Terry Gettys, Directeur de la Recherche et du Développement
- Jean-Christophe Guerin, Directeur de la Ligne Produits Matériaux, supervise la Direction Groupe Achats
- Jean-Michel Guillon, Directeur du Personnel, supervise la Direction Groupe Qualité et la Direction Groupe Sûreté
- Marc Henry, Directeur Financier et Lignes Produit de Spécialités
- Serge Lafon, Directeur de la Ligne Poids Lourds
- Florent Menegaux, Directeur des Opérations
- Laurent Noual, Directeur du Corporate Developpement
- Thierry Chiche, Directeur de la Ligne Produit Tourisme-Camionnette
- Florence Vincent, Directrice Groupe de la Qualité, de l'Audit et de la Maîtrise des Risques
Mode de management de l'entreprise |
Le gouvernement d'entreprise de Michelin est un dispositif focalisé sur la durée, où le Gérant est personnellement responsable de sa gestion. L'industrie du pneumatique se caractérisant par des investissements élevés et une diffusion relativement lente des innovations technologiques.
La Compagnie Générale des Établissements Michelin (CGEM), société mère du groupe, contribue par son statut (société en commandite par actions (SCA)) à déployer des stratégies à long-terme conduites par une direction stable, responsable et solidaire des actionnaires.
Les gérants de Michelin son nommés en Assemblée Générale. Lorsqu'ils sont commandités, ils sont responsables sur leur patrimoine personnel des dettes de la société. Depuis 2011, le mandat de tout nouveau gérant, commandité ou non est limité à quatre ans, renouvelable et révocable. À titre d'exemple, Jean-Dominique Sénard, nommé associé commandité gérant par l'assemblée générale du 11 mai 2012 a été renouvelé dans ses fonctions en octobre 2014 pour quatre ans à l'initiative de la SAGES [81] avec l'accord du Conseil de Surveillance. Son mandat court jusqu'à l'assemblée générale ordinaire appelée à statuer sur les comptes de l'exercice 2018.
Politique sociale |
Sur la période 1980-2000, seuls 18 accords sont signés entre Michelin et les syndicats. À partir de l’an 2000, Edouard Michelin fait prendre un tournant à l’entreprise dans sa pratique du dialogue social[82], ainsi 57 accords sont signés entre 2001 et 2010, et 71 entre 2011 et 2015.
Lors de sa prise de fonction en 2012, Jean-Dominique Senard poursuit cette politique en déclarant « dans nos métiers, nous devons anticiper et cela passe par des échanges très en amont et moins formels avec les syndicats… »[83].
Le 26 mars 2014, Michelin signe son premier accord transnational : un accord-cadre européen de responsabilité sociale et de développement[84].
Politique sociétale |
Depuis 2005, le groupe est engagé dans la formalisation par accord d’une démarche Diversité/ Égalité pro en privilégiant deux axes : le développement de la féminisation dans l’Entreprise et l’Égalité professionnelle.
Au même titre que de nombreuses autres entreprises, Michelin signe en 2007 la Charte Diversité, et en novembre 2009, la charte de l’insertion professionnelle des personnes handicapées[85] .
Conditions de travail dans l'entreprise |
À la production, le travail en horaires décalés est généralisé depuis plusieurs décennies. Depuis le passage aux 35 heures, nombreux sont les employés attelés à la production travaillant en 3x8 - 4 équipes, c'est-à-dire en horaires décalés et les week-ends.
En 2015, deux accords signés par le groupe en accord avec le Syndicat SUD ouvrent la voie à une refonte de l'organisation du travail. Sur les sites de Roanne et de la Roche-sur-Yon (deux des six usines françaises), les manufacturiers ont signé un accord de "réactivité" et un autre de "compétitivité"[86]. En contrepartie d'une réorganisation du temps de travail, l'avenir des deux sites est assuré avec des investissements de 80 millions et de 60 millions du groupe dans les sites. Le site de Roanne passe ainsi des 4*8 aux 5*8 tandis que celui de la Roche passe des 3*8 aux 4*8. En permettant aux machines de fonctionner six jours sur sept, la productivité augmente et une meilleure réactivité aux demandes clients est permise. En contrepartie, les salariés ont gagné 17 jours de repos et jusqu'à deux mois de salaires en plus[86]. Ces deux accords sont signés à la suite des concertations avec les salariés et les syndicats[87].
Une démarche similaire est engagée fin 2015 sur le site de Vannes avec la création de plusieurs groupes de travail pour réfléchir en ce sens[88].
Informations économiques |
Filiales et coentreprises |
Michelin est actionnaire de Symbio FCell, fabricant de systèmes de production d'énergie électrique et de piles à combustible à hydrogène, qu'il installe dans les véhicules à équiper.
En avril 2015, Michelin a acheté 40 % de Allopneus, vendeur de pneus sur Internet ainsi que le vendeur de pneus sur Internet britannique blackcircles.com.
En mai 2015, Michelin crée une coentreprise avec le groupe indonésien Barito Pacific Group (BPG) pour produire du caoutchouc naturel éco-responsable, lançant ainsi la reforestation de zones d’une surface totale de 88 000 hectares.
Participations cotées |
SIPH Société Internationale de plantations d'hévéas[89] 33.6 %
Société Africaine de plantation d'héveas[90] 14.8 %
Gajah Tunggal[91] 10 %
Répartition du capital |
Le capital est réparti comme suit[92] :
- Institutionnels non-résidents : 60.3 % (Norges, Vanguard, Northern Cross, Blackrock, Henderson, Invesco, Seb...)[93].
- Investisseurs institutionnels français : 25.3 % (Oddo, Amundi...)[93].
- Actionnaires individuels : 12.4 %
- Personnel - Plan d'Epargne Groupe : 2 %
Données financières |
En millions d'euros | 2008 | 2009 | 2010 | 2011 | 2012 | 2013 | 2014 | 2015 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Ventes nettes | 16 408 | 14 807 | 17 891 | 20 719 | 21 474 | 20 247 | 19 553 | 21 199 | 20 907 |
Résultat d'exploitation | 843 | 862 | 1 695 | 1 945 | 2 423 | 2 234 | 2 170 | 2 577 | 2 692 |
Marge opérationnelle | 5,1 % | 3,0 % | 9,5 % | 9,4 % | 9,3 % | 10,2 % | 11,1 % | 12,2 % | 12,9 % |
Résultat net | 357 | 104 | 1 049 | 1 462 | 1 571 | 1 127 | 1 031 | 1 163 | 1 667 |
Capitaux propres | 5 113 | 5 495 | 8 127 | 8 101 | 8 501 | 9 256 | 9 523 | 9 542 | 10 646 |
Endettement net | 4 273 | 2 931 | 1 629 | 1 814 | 1 053 | 142 | 707 | 1 008 | 944 |
Flux de trésorerie | -359 | 1 507 | 426 | -19 | 1 075 | 1 154 | 322 | 653 | 653 |
Données boursières |
- Action coté sur NYSE Euronext Paris
- Compartiment A (CAC 40)
- Service à règlement différé (SRD)
- Code Valeur ISIN = FR0000121261-ML
- Valeur nominale = 2 euros
- Unité de transaction: 1
- Capitalisation boursière: 15,532 milliards d'euros (30 juin 2016)
- Moyenne des échanges quotidiens: 913 320 actions depuis janvier 2016
- Michelin entre dans la compositions de deux grands indices de performance boursière:
- CAC 40 : 1,74 % de l'indice au 12 septembre 2016
- Euronext 100 : 0,73 % de l'indice au 12 septembre 2016
- CAC 40 : 1,74 % de l'indice au 12 septembre 2016
- Michelin figure aussi dans les principaux indices éthiques:
- DJSI (Dow Jones Sustainability Index) Stoxx pour l'Europe et DJSI World pour le monde
- ESI (Ethibel Sustainability Index) pour le monde
- ASPI Eurozone (Advances Sustainable Performance Index)
- Place de cotation : NYSE Euronext Paris (France)
- Eligibilité PEA / SRD : Oui
- Dividende au cours de l'exercice 2017 : 3.55
- Structure juridique = Société en commandite par actions
Années | 2009 | 2010 | 2011 | 2012 | 2013 | 2014 | 2015 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Nombre moyen de titres composant le capital | 146 184 080 | 153 672 558 | 178 446 812 | 181 099 501 | 184 901 269 | 185 954 390 | 185 960 394 |
Capitalisation boursière en milliards d'euros | 7,9 | 9,48 | 8,22 | 13,07 | 14,35 | 13,98 | 15,98 |
Moyenne des échanges quotidiens sur la péridode | 1 138 691 | 1 116 722 | 1 246 389 | 913 167 | 719 464 | 662 063 | 719 709 |
Activité de lobbying |
Auprès de l'Assemblée nationale |
Michelin est inscrit comme représentant d'intérêts auprès de l'Assemblée nationale. L'entreprise déclare à ce titre qu'en 2014, les coûts annuels liés aux activités directes de représentation d'intérêts auprès du Parlement s'élèvent à 303 000 euros[95].
Auprès des institutions de l'Union européenne |
Michelin est inscrit depuis 2008 au registre de transparence des représentants d'intérêts auprès de la Commission européenne. Il déclare en 2015 pour cette activité 3 collaborateurs à temps plein et des dépenses d'un montant compris entre 800 000 et 900 000 euros[96].
Auprès des institutions américaines |
Michelin déclare pour l'année 2017 avoir exercé des activités de lobbying aux États-Unis pour un montant de 853 000 euros[97].
Controverses |
Michelin est parfois critiquée au sujet des conditions de travail de ses salariés, ainsi que pour certaines pratiques de discrimination syndicale[98],[99],[100].
Fermeture d'usine et revitalisation |
L'entreprise propose en 2009 de mettre en place un accompagnement innovant à la suite de la fermeture de son site Kleber de Toul : les ateliers de transition professionnelle : un accompagnement personnalisé pour les salariés leur permettant de tourner la page et retrouver un emploi[101].
Quatre ans après la fermeture, la réindutrialisation promise est incomplète, seuls 710 emplois sont actés en compensation des 826 perdus[102].
En novembre 2015, Michelin annonce la fermeture de 3 usines en Europe à l'horizon 2018[103]. Au même titre que pour nombre de grandes entreprises européennes, les raisons sont liées à la concurrence asiatique, dont la vente de pneus est en forte croissance, ce qui rend les exportations plus difficiles pour les entreprises françaises.
Conditions de travail |
En décembre 2008, un employé de Michelin Cholet aurait qualifié sur son blog Michelin d'exploitateur [réf. nécessaire]. Il est licencié par le groupe pour atteinte à l'image[réf. nécessaire]. À la suite notamment de l'intervention de la CGT, l'affaire est portée devant le Conseil de Prud'hommes d'Angers qui donnera raison à l'employé quelques mois plus tard[104].
Le 9 janvier 2009, à la suite du rejet de son pourvoi en cassation, le groupe Michelin est condamné à payer « plus de 163 000 euros de dommages et intérêts à la veuve d'une victime de l'amiante »[100].
Le 7 août 2009, les membres de la CGT Michelin de Cholet dénoncent la dégradation de leurs conditions de travail dans l'entreprise à travers un article publié dans Ouest-France sous le titre : Michelin, ils dénoncent la pression au travail. Cette prise de position du syndicat fait suite à de nombreux incidents ayant eu lieu dans l'entreprise au cours des deux années précédentes (suicide, accidents, amputations, pressions…)[98].
Le bien-être au travail fait l'objet d'une attention particulière de Michelin[réf. nécessaire].
Discrimination syndicale |
Le 15 juin 2006, la cour d'appel de Rennes condamne le groupe Michelin à payer 185 000 euros de dommages et intérêts à trois anciens délégués CGT de l'usine de Cholet[99]. Le verdict mentionne notamment le cas de Robert Cerisier (ajusteur-monteur), à qui on bloqua sa carrière au même indice durant 35 ans : il avait « le plus faible taux de rémunération des salariés ayant une ancienneté comparable » (1 230 euros net en janvier 2006)[99].
Usine en Inde |
Michelin a commencé à vendre des pneus en Inde en 1999. Se rendant compte du potentiel que représente ce marché, le Groupe décide en 2008 de construire une usine destinée à produire des pneumatiques poids lourds à Kandigai, village du district de Thiruvallur, dans l'État indien du Tamil Nadu[105]. La production de l’usine a débuté en 2013 et est destinée au marché local[106]. Cet investissement de plusieurs centaines de millions d’euros a suscité une controverse portant sur les conséquences sociales et environnementale de la construction de l’usine[107]. Une partie du village local des intouchables, les Dalits, accuse Michelin de destruction de forêts et de pâturages nécessaires à leur survie[108].
En juillet 2012, ces villageois, accompagnés par des organisations humanitaires saisissent le Point de Contact National (PCN) de l’Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE) afin de déclencher une enquête visant à analyser le comportement réel du Groupe Michelin[109]. En septembre 2013, les experts du PCN (organisation composée de représentants du gouvernement, des syndicats et des entreprises) concluent que l’implantation du Groupe Michelin en Inde ne viole pas les principes directeurs de l’OCDE. Ils recommandent
toutefois à Michelin de renforcer son action d’information et de consultation des populations locales[110].
Notes et références |
Répartition du Capital
« Michelin en un coup d'œil », sur michelin.com.
« Michelin dans le monde », sur michelin.fr (consulté le 23 août 2016).
D. Pellecuer, « Michelin : de la balle de caoutchouc au roi du pneumatique », Le Figaro, 20 juin 2007(lire en ligne)
Top 10 mondial des fabricants de pneus, Le Pneumatique, mai-juin 2013
Rapport d'activité et de développement durable 2015, lire en ligne:http://www.michelin.com/fre/finance/actionnaire-individuel/kit-information-actionnaire
Chiffres-clés et données consolidées, Michelin.com
(en)Tableau des résultats consolidés dans Financial Data, Bridgestone.com
Taux de change au 26/03/2015 : 1 JPY = 0,0077 EUR
(en)Page 1 du rapport financier annuel, Goodyear.com
Taux de change au 26/03/2015 : 1 USD = 0,91 EUR
Finance, sur le site michelin.com
Son discret siège financier en Suisse, sur le site journaldunet
Site de la 100e édition
« Les marques chouchoutes du Cac 40 auprès des Français », sur Challenges, 12 mai 2015(consulté le 12 mai 2015)
Michelin Travel Partner
blog.allopneus.com: "Michelin fait dans la grande pointure". 4 janvier 2010.
France 3 Auvergne : "Michelin présente le plus gros pneu du monde" 22 octobre 2013.
L'Histoire de Michelin, sur michelin.ch. Consulté le 24 juillet 2014.
Histoire des panneaux Michelin sur Panneauxenbeton.fr - Consulté le 11 mai 2010.
Olivier Darmon, Le grand siècle de Bibendum, Hoëbeke, 1997, p. 13.
Statut qui permet de rassembler des capitaux tout en conservant le contrôle de gestion.
Antoine Champeaux, Michelin et l'aviation 1896-1945, Lavauzelle-Graphic Editions, 2006, p. 10.
Un nom anglais qui en impose, l'Angleterre étant en avance sur le reste de l'Europe dans le domaine du vélo.
Pierre-Antoine Donnet, La saga Michelin, 2008, 1997, p. 23.
François Michelin, dans Et pourquoi pas ?, édité par l'imprimerie Grasset, 1998, (ISBN 2-246-56581-2), p. 40.
Pierre-Antoine Donnet, La saga Michelin, 2008, 1997, p. 35.
photo, sur le site parisenimage.fr
François Michelin, Et pourquoi pas ?, édité par l'imprimerie Grasset, 1998 (ISBN 2-246-56581-2), p. 57
La saga du pneu
Le Figaro, parution du 12/10/1896
1897 Grand Prix (Team DAN).
Marketing Michelin: Advertising and Cultural Identity in Twentieth-Century France (Stephen L. Harp, éd. Johns Hopkins University, 2001, 376p. (page 24) (ISBN 978-0801866517)).
Bibendum Michelin élue logo du siècle Sur le site live2times
Alain Martinet, dans Michelin Mythe et réalités, édité par Imprimerie Drouin et Clermont Communauté, 2004, (ISBN 2-914565-09-7), annexe p. 189.
(en) Tara Fehr, "Glimpse of History: Michelin tire factory rises in Milltown.", sur nj.com, 2009 (consulté le 21 juillet 2014)
"La vie sur les plantations Michelin". Informations selon des extraits de l'ouvrage de F. Graveline Des Hévéas et des Hommes, l'aventure des plantations Michelin. Sur belleindochine.free.fr. Consulté le 25.7.2014.
Éric Panthou, « Une histoire sociale (1925-1940) » dans Les Plantations Michelin au Viêt Nam, éd. La Galipote, 2013, p. 331
Eric Panthou, L'année 1936 dans le Puy-de-Dôme, Paris, éd. Fen-Unsa, 1996, p. 180-185.
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"Le Guide MICHELIN : 109 ans d'histoire d'aide à la mobilité". Sur viamichelin.fr. Consulté le 25.7.2014.
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Bertille Bayart, « Sénard : « Michelin doit accomplir la mutation de son outil industriel » », Le Figaro.fr, 10 juin 2013(lire en ligne)
Manuel Armand, « Michelin veut redresser la rentabilité de son activité "poids lourds" », Le Monde.fr, 11 juin 2013(lire en ligne)
par AFP, « Michelin se renforce dans les services poids lourds au Brésil », L'Expansion.fr, 9 juin 2014(lire en ligne)
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document de référence 2015, lire en ligne:http://www.michelin.com/fre/finance/actionnaire-individuel/kit-information-actionnaire
Site BFM TV
Chaire industrielle avec l'Université Laval, sur le site aufil.ulaval.ca
Chaire industrielle, sur le site de l'ESPCI ParisTech
« Michelin, formateur depuis 1924 », sur Les Échos, 31 janvier 2012
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« Michelin et l'Exposition Universelle de Shanghai 2010 », La Tribune.fr, 11 novembre 2009(lire en ligne)
Journalauto.com
Dernier hommage à Edouard Michelin - Le Figaro, 31 mai 2006
l'Aurore , 8 mars 1908
Annie Moulin-Bourret 1997, p. 96
Michelin et l'aviation 1896-1945 : Patriotisme industriel et innovation, Antoine Champeaux, p. 64-65
« On discute beaucoup la question de savoir si l’aéroplane militaire est un simple organe de reconnaissance, ou s’il peut devenir, à brève échéance, un engin de guerre terrible. Peut-il rendre impraticables les ponts, les nœuds de chemin de fer, couper en deux la mobilisation d’une nation, annihiler une forteresse, faire sauter un cuirassé ? [...] Peut-être faire plus encore : détruire les arsenaux, les centres d’approvisionnement, les poudrières de l’ennemi et rendre ainsi inutiles ses canons et ses fusils ? [...] Essayons donc de démontrer par des faits la puissance de l’aéroplane [...]. Nous mettons à votre disposition une somme de cent cinquante mille francs à distribuer en quatre prix dits : Prix de l’aéro-cible Michelin » — Lettre des frères Michelin au Président de l’Aéro-club de France
rubrique Palmarès, sur le site michelin.com
Site du Petit Braquet au 17/12/2013
Site des statistiques de la Formule 1
Site consacré aux premières épreuves des 24H du Mans
Site du World Rally Championship
Site de statistiques sur les rallyes
Site du Grand Prix de Moto
Willy Zinck, « Michelin fournisseur de pneus du MotoGP jusqu'en 2023 », sur v, 21 octobre 2017(consulté le 20 février 2018).
Le gouvernement d'entreprise
Michelin découvre le mot «dialogue». La direction va négocier avec les syndicats pour éviter les licenciements secs
Jean-Dominique Senard (Michelin) : «Il faut refondre notre dialogue social»
Michelin prend le virage du dialogue social européen
MICHELIN- Signataire de la Charte de la diversité
Maxime Amiot, « Accord d'entreprise : la voie Michelin », Les Echos, no 22213, 15 juin 2016, p. 1-14 (lire en ligne).
Faut-il vraiment renforcer le dialogue social en entreprise ?
Michelin prépare une vaste offensive pour réduire ses coûts en France
Zone Bourse, « SIPH (Internationale de Plantations d'Hévéas) : Actionnaires, dirigeants et description métier | SIPH | FR0000036857 | Zone bourse », sur www.zonebourse.com (consulté le 25 avril 2018)
Zone Bourse, « Ste Africaine de Plantations d'Heveas SA : Actionnaires, dirigeants et description métier | SPHC | CI0000000196 | Zone bourse », sur www.zonebourse.com (consulté le 25 avril 2018)
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« Tableau des représentants d'intérêts », sur www.assemblee-nationale.fr (consulté le 28 octobre 2016)
« Registre de transparence », sur europa.eu (consulté le 28 octobre 2016)
Olivier Petitjean, « De Paris à Washington, les sociétés du CAC 40 ont dépensé au moins 60 millions d’euros pour influencer les politiques », sur Bastamag (consulté le 12 janvier 2019)
Michelin : ils dénoncent la pression au travail - Ouest-France, 7 août 2009
« Michelin pêchait aussi le gréviste », Le Plan B no 3 - juillet-septembre 2006, p. 4-5
« L'information sociale n'a toujours pas accouché », Le Plan B no 17, février 2009, p. 6
Reconversion des 826 salariés de l'usine Kléber à Toul, AFPA Lorraine, 7 septembre 2009.
« Après la fermeture de Kleber, le compte n’y est pas », sur usinenouvelle.com, 17 juillet 2012(consulté le 4 mars 2015)
Michelin annonce la fermeture de 3 usines en Europe
Cholet : licencié pour avoir critiqué Michelin sur Internet - Ouest-France, 11 décembre 2008
Patrick de Jacquelot, « Michelin sur la route des Indes », Enjeux Les Échos, 28 mai 14(lire en ligne)
Patrick de Jacquelot, « Jean-Dominique Senard : La demande de pneus sera absolument considérable en Inde ces prochaines années », Enjeux Les Échos, 4 décembre 13(lire en ligne)
« Inde: Face à Michelin et son usine, ils luttent pour préserver leurs terres », 20 minutes, 16 janvier 2012(lire en ligne)
« Michelin en Inde chez les Intouchables : la CGT pas d'accord », Le Parisien.fr, 16 janvier 2012(lire en ligne)
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direction générale du trésor
Annexes |
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Articles connexes |
- Liste des entreprises leaders en pneumatique
- Bibendum
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- Rosype
- Fabrication de pneumatiques
Bibliographie |
Histoire |
Tran Tu Binh, « Phu-Riêng : récit d'une révolte » in Les Plantations Michelin au Viêt Nam, éd. La Galipote, 2013, p. 15–154
- Éric Panthou, « Une histoire sociale (1925-1940) » in Les Plantations Michelin au Viêt Nam, éd. La Galipote, 2013, p. 155–337
- Olivier Bonnet, Philippe Gazagnes, Sur les traces de Michelin à Clermont, éditions du Miroir, 2002
Annie Moulin-Bourret, Guerre et industrie: Clermont-Ferrand, 1912-1922 : la victoire du pneu, Publication de l'Institut d'Étude du Massif Central, 1997(ISBN 9782877410762).- Olivier Darmon, Le Grand Siècle de Bibendum, Éditions Hoëbeke, Paris, novembre 1997 (ISBN 978-2842300371).
Liens externes |
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