Louis Franchet d'Espèrey
Pour les articles homonymes, voir Franchet d'Espèrey.
Président Société de géographie | |
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1931-1939 | |
Édouard-Alfred Martel Georges Perrier (d) |
Naissance | 25 mai 1856 Mostaganem, Algérie |
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Décès | 8 juillet 1942(à 86 ans) Saint-Amancet, France |
Sépulture | Caveau des gouverneurs (d) |
Nationalité | Français |
Allégeance | France |
Formation | École spéciale militaire de Saint-Cyr Lycée Hoche Lycée privé Sainte-Geneviève |
Activité | Militaire |
Membre de | Académie des sciences d'outre-mer Académie française (1934) |
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Arme | Armée de terre |
Grades militaires | Général d'armée (en) Général de division |
Conflits | Première Guerre mondiale Expédition de Salonique Offensive Nivelle (en) Première bataille de la Marne Révolte des Boxers Bataille des Frontières Q3966441 |
Commandements | Q609269, 5e armée française, Groupe d'armées de l'Est, Groupe d'armées du Nord, 1er corps d'armée (France), Expédition de Salonique, 28e division d'infanterie (France), armée française d'Orient |
Distinctions | Liste détaillée Grand-croix de la Légion d'honneur Croix de guerre (en) Médaille coloniale Médaille interalliée 1914-1918 Médaille commémorative de la guerre 1914-1918 Parrain de promotion de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr (d) Grand-croix de l'ordre des Saints-Maurice-et-Lazare Croix de guerre 1914-1918 (Belgique) Croix de guerre 1914-1918 Grand-croix de l'ordre du Ouissam alaouite Grand-croix de l'ordre du Nichan Iftikhar Chevalier grand-croix de l'ordre de Saint-Michel et Saint-Georges Army Distinguished Service Medal Chevalier de l'ordre royal du Cambodge (1891) Médaille commémorative du Maroc (1909) Médaille militaire (1918) Maréchal de France (1921) |
Louis Félix Marie François Franchet d'Espèrey, né le 25 mai 1856 à Mostaganem (à bord d'un bateau à voiles à destination du port de Mostaganem), mort le 8 juillet 1942[1] à Saint-Amancet est un officier français des XIXe et XXe siècles. Il est élevé à la dignité de maréchal de France en 1921.
Sommaire
1 Famille
2 Biographie
2.1 Formation et début de carrière
2.2 Commandant en chef de la 5e armée
2.3 Commandant en chef du corps expéditionnaire français de Salonique
2.4 Maréchal de France
3 Grades
4 Affectations
5 Décorations
5.1 Intitulés
6 Armoiries
7 Hommages
8 Notes et références
9 Annexes
9.1 Bibliographie
9.2 Article connexe
10 Voir aussi
10.1 Liens externes
Famille |
La famille Franchet d'Espèrey fait partie des anciennes familles bourgeoises du Forez. Elle a pour auteur Charles Franchet, notaire royal, dont le fils, Maurice, naquit à Montbrison en 1676 et y fut, lui aussi, notaire royal[2].
Biographie |
Formation et début de carrière |
Louis Félix Marie François Franchet d'Espèrey, petit-fils de François Franchet d'Esperey, est né à Mostaganem (Algérie), en 1856. Après avoir fait une partie de sa scolarité aux lycée Hoche et Sainte-Geneviève de Versailles, il sort de Saint-Cyr en 1876 et est affecté au 1er régiment de tirailleurs algériens.
Admis en 1881 à l’École de Guerre, le jeune lieutenant, fait entretemps ses premières armes pendant la campagne de Tunisie d'octobre à décembre 1881, et n'entame sa scolarité qu'avec la promotion suivante en 1882.
Il part en mars 1885 rejoindre le corps expéditionnaire du Tonkin en lutte contre l'armée chinoise et les Pavillons noirs. Chef de bataillon en 1893, il prend en 1894 le commandement le 18e bataillon de chasseurs à pied à Stenay. Lieutenant-colonel en 1899, il prend part en 1900 à l’expédition de Chine contre les Boxers au cours de laquelle son cousin, l'ambassadeur allemand Clemens von Ketteler, trouve la mort. Au 132e régiment d'infanterie à Reims depuis 1901[3], il est nommé colonel du 60e régiment d'infanterie de Besançon en 1903.
Pendant la guerre russo-japonaise, il manifeste son soutien à l'armée russe, avec laquelle il avait participé à des manœuvres dans le cadre de l'Alliance franco-russe.
Il est nommé général de division en 1912, et le général Lyautey lui confie le commandement des troupes du Maroc. Pendant la période difficile des débuts du protectorat, il prend une part importante à la pacification et à l’organisation du pays.
Commandant en chef de la 5e armée |
Rappelé en France, Franchet d’Espèrey reçoit en novembre 1913 le commandement du 1er Corps d'Armée à Lille. Il se distingue à la bataille des Frontières d’août 1914, puis en rejetant sur l’Oise, à Guise le corps allemand de la Garde. Le généralissime Joffre lui confie, le 3 septembre, le commandement de la 5e armée, en pleine retraite et menacée d’être encerclée et coupée. Franchet d'Espèrey se montre à la hauteur de la situation. Faisant faire demi-tour à ses hommes, il attaque, entraînant à ses côtés l’armée britannique du général French, se précipite dans la brèche entre les armées Bülow et Kluck ; il joue un rôle capital dans la décision et l’exécution de la grande bataille. « Son rôle, écrit Joffre dans ses mémoires, mérite d’être souligné devant l’histoire. C’est lui qui a rendu possible la victoire de la Marne ». Franchet d'Espèrey commande le groupe d’armées de l’Est en 1916, puis le groupe d’armées du Nord en 1917.
Il perd son fils, Louis, sous-lieutenant d’infanterie, tué à Douaumont, et son frère, colonel commandant le 333e régiment d'infanterie (lui restent sa fille, Jacqueline, et sa sœur).
Commandant en chef du corps expéditionnaire français de Salonique |
En juin 1918, il est appelé à Salonique au commandement en chef des armées alliées, pour prendre la suite de l'expédition de Salonique. Il obtient, après une campagne de quatorze jours, la capitulation du groupe d'armées germano-bulgare.
L’armistice mettant fin au conflit sur le front d'Orient, signé à Salonique le 29 septembre 1918, ouvrait de vastes perspectives. Le haut commandement allemand, qui en est conscient, se décide alors à demander l’armistice sur tous les fronts. Il n’a ainsi pas tenu à Franchet d'Espèrey d'exploiter sa victoire. Après la défaite des Empires Centraux, une partie de ses troupes est envoyée, sur ordre de Clemenceau, en Crimée et à Odessa, pour intervenir contre les Bolcheviques dans la guerre civile russe ; alors même que son commandement général sur les armées alliées se trouve vidé de son sens par l'indépendance de facto des Anglais en Turquie. Mais l'intervention en Russie tourne court, à cause du manque de moyens, de l'hostilité de la population, et de la démoralisation des troupes, qui ne comprennent pas les motifs de cette expédition. En mars-avril 1919, il redresse la situation critique des forces françaises à la suite de l'offensive de l'Armée rouge dans le sud de l'Ukraine, et permet une évacuation en bon ordre.
Maréchal de France |
Ces remarquables années de services lui valent, le 19 février 1921, la dignité de maréchal de France, et la dignité de voïvode du Royaume des Serbes, Croates et Slovènes. Il devient ensuite inspecteur général des troupes d'Afrique du Nord, au moment où l'on veut unifier la défense de l'Algérie, de la Tunisie et du Maroc. Le 14 novembre 1924, il effectue la deuxième mission Gradis transsaharienne. Le 2 novembre 1930, il représente la France à la cérémonie du couronnement de l'empereur d'Éthiopie, Haïlé Sélassié Ier. Il est nommé président de la Société de géographie en 1933, et il est élu membre de l’Académie française le 15 novembre 1934, le même jour que l'homme politique Léon Bérard.
Il fonde, en 1935, le Comité des Amitiés Africaines, œuvre d'entraide aux militaires d'Afrique du Nord.
D'après le commandant Georges Loustaunau-Lacau, le maréchal Franchet d'Espèrey aurait financièrement aidé son service de renseignement clandestin (les « réseaux Corvignolles ») ainsi que l'Organisation secrète d'action révolutionnaire nationale (OSARN, dite la « Cagoule »)[4].
Le maréchal Franchet d’Espèrey meurt à 86 ans le 8 juillet 1942 à Saint-Amancet dans le Tarn.
Il est tout d'abord inhumé provisoirement en la chapelle no 1, dite des Trois Maries, de la cathédrale Sainte-Cécile d'Albi, en attendant des jours meilleurs. Les honneurs militaires lui furent rendus par le général de Lattre, commandant la 16e région militaire de Montpellier.
Son corps fut transféré aux Invalides en 1947, dès qu'il fut possible d'organiser des obsèques dues à son rang de maréchal de France[5] : les maréchaux de France, depuis 1929, sont inhumés dans l'église Saint-Louis des Invalides, sauf dispositions testamentaires contraires.
Grades |
1876 : sous-lieutenant.
1881 : lieutenant.
1885 : capitaine.
1893 : chef de bataillon.
1899 : lieutenant-colonel .
1903 : colonel.- 23 mars 1908 : général de brigade.
- 23 mars 1912 : général de division.
- 29 avril 1918 : général de division maintenu exceptionnellement en activité au-delà de la limite d'âge.
- 30 janvier 1920 : général de division maintenu en activité sans limite d'âge.
- 19 février 1921 : élevé à la dignité de maréchal de France.
Affectations |
- 1903 : lieutenant-colonel au 132e régiment d'infanterie à Reims[3]
- 23 mars 1908 au 21 septembre 1911 : commandant de la 77e brigade d'infanterie
- 21 septembre 1911 au 14 août 1912 : commandant de la 28e division d'infanterie et des subdivisions de région d'Annecy, de Vienne, de Chambéry et de Bourgoin
- 14 août 1912 au 20 novembre 1913 : commandant des troupes d'occupation du Maroc Occidental.
- 20 novembre 1913 au 3 septembre 1914 : commandant du 1er Corps d'Armée.
- 3 septembre 1914 au 31 mars 1916 : commandant de la Ve Armée.
- 31 mars 1916 au 27 décembre 1916 : commandant du Groupe d'Armées de l'Est.
- 27 décembre 1916 au 10 juin 1918 : commandant du Groupe d'Armées du Nord.
- 18 juin 1918 au 5 juillet 1920 : commandant en chef des Armées Alliées en Orient.
- 5 juillet 1920 à 1938 : membre du Conseil Supérieur de la Guerre.
Décorations |
Intitulés |
France
Médaille militaire (3 octobre 1918) (Nota : la médaille militaire se porte en avant la LH pour les officiers généraux ayant commandé au front) ;
Légion d'honneur (« Cote LH/1024/49 ») :
Chevalier (21 août 1886), puis,
Officier (29 décembre 1904), puis,
Commandeur (31 décembre 1912), puis,
Grand officier (30 décembre 1914), puis,
Grand-croix de la Légion d'honneur (10 juillet 1917) ;
Médaille coloniale avec agrafes Tonkin et Maroc ;
Médaille commémorative du Maroc (1909) ;
Médaille interalliée 1914-1918 ;
Croix de Guerre 1914-1918 avec 3 palmes ;
Médaille commémorative de la Grande Guerre (1914-1918) ;
Royaume de Belgique
Croix de guerre belge 1914-1918 avec 1 palme ;
États-Unis
Army Distinguished Service Medal ;
Royaume d'Italie
- Grand-cordon de l'Ordre royal des Saints-Maurice-et-Lazare ;
Maroc
Grand-croix de l'ordre du Ouissam Alaouite Chérifien ;
Royaume-Uni
Grand-croix de l'Ordre de Saint-Michel et Saint-Georges ;
Serbie
- Grand-croix de l'Ordre de l'Étoile de Karageorge avec épées
Tunisie
- Grand-cordon de l'Ordre du Nicham Iftikhar.
Armoiries |
Écartelé d'azur à un pélican dans son air d'argent, surmonté en chef d'un soleil rayonnant d'or, et d'azur à la croix d'or, cantonnée de quatre lionceaux du mesme, lampassés de gueules.
Hommages |
À Paris, l'avenue du Maréchal-Franchet-d'Espérey, est ouverte en 1930 et porte son nom dès cette date, soit avant sa mort, ce qui est un fait exceptionnel pour les odonymes[6]. À Reims, une école, un boulevard, une gare et un arrêt de tramway portent son nom. À Vichy, un boulevard porte son nom. Une rue à Montigny-lès-Metz porte son nom, de même qu'à Nancy et Nevers. Des voies à Lorient, Saint-Étienne, Versailles, Albi, Abidjan, Dinant, Belgrade, Djibouti et Kaolack (Sénégal) portent également son nom.
Enfin, la promotion 1955-1957 de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr a été baptisée en son honneur.
Notes et références |
Sa notice biographique sur le site de l’Académie française indique le 3 juillet 1942 comme date de sa mort.
Pierre-Marie Dioudonnat, Le Simili-Nobiliaire Français, 2012, p. 330.
Ministère de la guerre, « Annuaire de l'Armée française », Annuaire de l'Armée française, Berger-Levrault, 1903, p. 209Bibliothèque nationale de France.
Philippe Bourdrel, La Cagoule : histoire d'une société secrète du Front populaire à la Ve République, Paris, Albin Michel, 1992 (1re éd. 1970), 404 p. (ISBN 2-226-06121-5), p. 195-197.
Où est donc enterré Louis Franchet d’Espèrey, maréchal de France et voïvode de Yougoslavie ?.
Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, éditions de Minuit, p. 107.
Annexes |
Bibliographie |
- Général Paul AZAN, Franchet d'Espèrey, Paris, Flammarion, 1949
Service historique de la Défense, Maréchal Louis Franchet d'Espèrey (1856 - 1942) (Extraits du dossier conservé au Service historique de la Défense / CHA, sous la cote GR 9 YD 534), Vincennes, Ministère des Armées (présentation en ligne, lire en ligne [PDF]).
Article connexe |
- Familles subsistantes d'ancienne bourgeoisie française
Voir aussi |
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Liens externes |
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