Liste des souverains de Moldavie
Liste des souverains de Moldavie
La monarchie étant élective dans les principautés roumaines (comme en Hongrie et Pologne voisines), le prince (voïvode, hospodar ou domnitor selon les époques et les sources) était élu par et parmi les boyards et, pour être nommé, régner et se maintenir, s'appuyait fréquemment sur les puissances voisines, hongroise, polonaise ou ottomane[1].
Sommaire
1 Origines
2 Vassale de la Pologne, 1387-1455
3 Vassale de l'Empire ottoman, 1455-1457
4 Indépendante, 1457-1504
5 Vassale de l'Empire Ottoman, 1504-1600
6 Union avec la Valachie, 1600
7 Vassale de l'Empire Ottoman, 1600-1739
8 Occupée par la Russie, septembre/octobre 1739
9 Vassale de l'Empire Ottoman, 1739-1769
10 Occupée par la Russie, septembre 1769-septembre 1774
11 Vassale de l'Empire Ottoman, 1774-1787
12 Occupée par l'Autriche, novembre 1787-juillet 1788
13 Vassale de l'Empire Ottoman, 1788-1789
14 Occupée par la Russie, septembre 1788-novembre 1789
15 Occupée par l'Autriche novembre, 1789-juillet 1791
16 Vassale de l'Empire Ottoman, 1791-1806
17 Occupée par la Russie, novembre 1806-mai 1812
18 Vassale de l'Empire Ottoman, 1812-1821
19 Administration militaire ottomane, mai 1821-juillet 1822
20 Vassale de l'Empire Ottoman, 1822-1828
21 Occupée par la Russie, avril 1828-septembre 1834
22 Vassale de l'Empire Ottoman, 1834-1853
23 Occupée par la Russie, octobre 1853-septembre 1854
24 Vassale de l'Empire Ottoman, 1854-1859
25 Formation en 1859 de la Roumanie par union avec la Valachie
26 Les offices de la principauté de Moldavie
27 Voir aussi
28 Références
Origines |
Dragoș de Moldavie vers 1351-1353
Sas de Moldavie vers 1354-vers 1358
Bâlc de Moldavie 1359
Bogdan Ier le Fondateur (Bogdan Întemeitorul) vers 1359 -1367
Petru Ier de Moldavie 1367 - 1368
Lațcu de Moldavie 1368-vers 1373
Costea Mușat vers 1373-vers 1374
Iuga Ologul vers 1374 - 1377
Vassale de la Pologne, 1387-1455 |
Le fait qu'entre 1387 et 1455 la principauté de Moldavie se soit reconnue vassale et alliée de la Pologne ne signifie pas, comme l'affirment par erreur certains auteurs[2], qu'elle soit devenue une province polonaise ou un fief du roi de Pologne. Ces erreurs sont dues d'une part à la confusion sémantique chez certains historiens modernes, entre voïvodie (province, en polonais) et voïvode (prince régnant, en roumain), ou encore entre suzeraineté et souveraineté, et d'autre part à la rétroprojection nationaliste de l'histoire[3]. Les voïvodes suivants ont été alliés et vassaux de la couronne polonaise (mais il y en a encore eu quelques autres après 1455, en alternance et parfois même en concomitance avec la vassalité envers les Ottomans) :
Petru II de Moldavie vers 1377-vers 1391
Roman Ier de Moldavie vers 1391-1394
Étienne Ier de Moldavie ou Ștefan vers 1394-vers 1399
Iuga Ologul 1399-1400
Alexandre Ier le Bon (Alexandru cel Bun) 1400-1432
Ilie Ier 1432-1433
Étienne II de Moldavie 1433-1435
Ilie Ier 1435-1442 coprince
Étienne II de Moldavie 1435-1447 coprince
Pierre III Mușat 1444-1445 coprince
Pierre III Mușat 1447
Roman II Mușat 1447-1448
Pierre III Mușat 1448-1449
Ciubăr 1448-1449
Alexandre II 1449
Bogdan II 1449-1451
Pierre Aron 1451-1452
Alexandre II 1452-1454
Pierre Aron 1454-1455
Alexandre II 1455
Vassale de l'Empire ottoman, 1455-1457 |
Le fait qu'entre 1455 et 1859 la Principauté de Moldavie se soit reconnue vassale et tributaire de la « Sublime Porte » ottomane ne signifie pas, comme le montrent par erreur beaucoup de cartes historiques, qu'elle soit devenue une province turque et un pays musulman, d'autant plus que durant cette période, elle se reconnut simultanément une seconde fois vassale de la Pologne entre 1597 et 1623. Seuls certains territoires moldaves sont devenus ottomans : en 1484 la Bessarabie alors dénommée Boudjak, au nord des bouches du Danube (ce nom ne désignait alors que les rives du Danube et de la mer Noire), en 1538 la raya de Tigina alors dénommée Bender, et en 1713 la raya de Hotin. Le reste de la Principauté (y compris la partie entre Dniestr et Prut qui sera appelée Bessarabie en 1812, lors de l'annexion russe) a conservé ses propres lois, sa religion orthodoxe, boyards, princes, ministres, armées et autonomie politique (au point de se dresser plus d'une fois contre le Sultan ottoman). Les erreurs cartographiques et historiques sont dues à l'ignorance ou à des simplifications réductrices[4]. Le premier voïvode moldave à avoir accepté la vassalité envers l'Empire ottoman est :
Pierre Aron 1455-1457
Indépendante, 1457-1504 |
Étienne III le Grand (Ștefan cel Mare) 1457-1504
Vassale de l'Empire Ottoman, 1504-1600 |
Bogdan III cel Orb 1504-1517
Etienne IV Ștefaniță 1517-1527
Pierre IV Rareș 1527-1538
Étienne V Lăcusta 1538-1540
Alexandru III Cornea1540-1541
Pierre IV Rareș 1541-1546
Ilie II Rareș 1546-1551
Etienne VI Rareș 1551-1552
Ioan Joldea 1552
Alexandru IV Lăpusneanu 1552-1561
Ioan Ier Despot-Voda (Ioan Iacob Heraclid) 1561-1563
Etienne VII Tomșa 1563-1564
Alexandru IV Lăpusneanu 1564-1568
Bogdan IV Lăpusneanu 1568-1572
Ioan II Voda 1572-1574
Pierre V Șchiopul 1574-1577
Ioan Potcova 1577
Pierre V Șchiopul 1578-1579
Iancu Sașul 1579-1582
Pierre VI Șchiopul 1582-1591
Ștefan Șchiopul 1589-1591 prince associé
Aaron Tiranul 1591-1592
Alexandru cel Rău 1592
Pierre VI Cazacul 1592
Aaron Tiranul 1592-1595
Etienne VIII Răzvan 1595
Ieremia Movilă 1595-1600
Union avec la Valachie, 1600 |
Michel Ier le Brave (Mihai Viteazul) 1600
Vassale de l'Empire Ottoman, 1600-1739 |
Ieremia Movilă 1600-1606
Simion Ier Movilă 1606-1607
Mihai Movilă 1607
Constantin Movilă 1607
Mihai Movilă 1607
Constantin Movilă 1607-1611
Ștefan II Tomșa 1611-1615
Alexandru Movilă 1615-1616
Radu Mihnea 1616-1619
Gaspar Gratiani 1619-1620
Alexandru Ilie 1620-1621
Ștefan II Tomșa 1621-1623
Radu Mihnea 1623-1626
Miron Barnovschi-Movilă 1626-1629
Alexandru Coconul 1629-1630
Musa Movilă 1630-1631
Alexandru Ilie 1631-1633
Miron Barnovschi-Movilă 1633
Musa Movilă 1633-1634
Basil Lupu 1634-1653
Gheorghe Ștefan 1653
Basil Lupu 1653
Gheorghe Ștefan 1653-1658
Gheorghe Ghica 1658-1659
Constantin Șerban 1659
Ștefăniță Lupu 1659-1661
Constantin Șerban 1661
Ștefăniță Lupu 1661
Eustatie Dabija 1661-1665
Gheorghe Duca 1665-1666
Ilie III Alexandru 1666-1668
Gheorghe Duca 1668-1672
Ștefan Petriceicu 1672-1673
Dumitrascu Cantacuzino 1673-1674
Ștefan Petriceicu 1674-1675
Dumitrascu Cantacuzino 1675
Antonie Ruset 1675-1678
Gheorghe Duca 1678-1683
Ștefan Petriceicu 1683-1684
Dumitrascu Cantacuzino 1684-1685
Constantin Cantemir 1685-1693
Dimitrie Cantemir 1693
Constantin Duca 1693-1695
Antioch Cantemir 1695-1700
Constantin Duca 1700-1703
Mihai Racoviță 1703-1705
Antioch Cantemir 1705-1707
Mihai Racoviță 1707-1709
Nicolae Mavrocordat 1709-1710
Dimitrie Cantemir 1710-1711
Nicolae Mavrocordat 1711-1715
Mihai Racoviță 1716-1726
Grigore II Ghica 1726-1733
Constantin Mavrocordato 1733-1735
Grigore II Ghica 1735-1739
Depuis la fin du XVIIe siècle, l'élection du prince se joue de moins en moins à Jassy et Bucarest auprès du Sfat Domnesc (conseil des boyards), et de plus en plus à Constantinople parmi les Phanariotes et auprès des Ottomans ; elle est aussi de plus en plus coûteuse. Au début du XVIIIe siècle (et jusqu'en 1829), les Phanariotes supplantent les boyards roumains et seront très nombreux à régner sur les deux principautés ; les deux aristocraties s'entremêlent, les Phanariotes se roumanisent, les boyards s'hellénisent. C'est aussi la période où l'Empire russe se rapproche des principautés, commence à se poser en champion de la foi orthodoxe contre l'Empire ottoman, y mène des campagnes militaires et intervient dans la politique des principautés roumaines, qui sont alors influencées par l'esprit des Lumières ; leurs aristocraties et bourgeoisies commencent à devenir francophiles et francophones, phénomène qui culminera au XIXe siècle et perdurera jusqu'au milieu du XXe siècle.
Occupée par la Russie, septembre/octobre 1739 |
Vassale de l'Empire Ottoman, 1739-1769 |
Grigore II Ghica 1739-1741
Constantin Mavrocordat 1741-1743
Ion Mavrocordat 1743-1747
Grigore II Ghica 1747-1748
Constantin Mavrocordat 1748-1749
Constantin Racoviță 1749-1753
Matei Ghica 1753-1756
Constantin Racoviță 1756-1757
Scarlat Ghica 1757-1758
Ion Teodor Callimachi 1758-1761
Grigorie Callimachi 1761-1764
Grigore III Ghica 1764-1767
Grigorie Callimachi 1767-1769
Constantin Mavrocordat 1769
Occupée par la Russie, septembre 1769-septembre 1774 |
Vassale de l'Empire Ottoman, 1774-1787 |
1774-1777 : Grigore III Ghica
1777-1782 : Constantin Moruzi
1782-1785 : Alexandru Ier Mavrocordat "Delibey" (le Prince Fou)
1785-1786 : Alexandru II Mavrocordat "Firaris" (le Fugitif)
1786-1788 : Alexandru Ipsilanti
Occupée par l'Autriche, novembre 1787-juillet 1788 |
Vassale de l'Empire Ottoman, 1788-1789 |
1788-1789 : Emanuel Giani Ruset
Occupée par la Russie, septembre 1788-novembre 1789 |
Occupée par l'Autriche novembre, 1789-juillet 1791 |
Vassale de l'Empire Ottoman, 1791-1806 |
1792-1792 : Alexandru Moruzi
1792-1795 : Mihail Ier Șuțu
1795-1799 : Alexandru Callimachi
1799-1801 : Constantin Ypsilántis
1801-1802 : Alexandru Șuțu
1802-1806 : Alexandru Moruzi
1806 : Scarlat Callimachi
Occupée par la Russie, novembre 1806-mai 1812 |
1806-1807: Alexandru Moruzi
1807 : Alexandru Hangerli (prince titulaire)
1807-1810: Scarlat Callimachi (prince titulaire)
1806 : Iordache Ruset-Roznovanu Caïmacan
1807-1812 : Veniamin Costache Métropolite de Moldavie (1803-1842) & Caïmacan
L'occupation russe aura duré 6 ans dans la partie occidentale de la Principauté, à l'ouest du Prut, mais se prolongera durant 105 ans dans la partie orientale de la Principauté, à l'est du Prut, qui forme jusqu'en 1917 le gouvernement de Bessarabie, initialement gouverné par le hospodar Scarlat Sturdza (durant un an) et ses successeurs, selon les lois moldaves et en roumain jusqu'en 1828, puis selon les lois russes et en russe[5].
Vassale de l'Empire Ottoman, 1812-1821 |
1812-1819: Scarlat Callimachi
1819-1821 : Mihail II Șuțu
- mars-avril 1821 : Veniamin Costache Caïmacan (rétabli)
avril 1821 : Alexandru Ipsilanti
Administration militaire ottomane, mai 1821-juillet 1822 |
- automne 1821 juillet 1822 : Étienne Vogoridès, Caïmacan
Vassale de l'Empire Ottoman, 1822-1828 |
1822-1828: Ioan Sturdza
Occupée par la Russie, avril 1828-septembre 1834 |
Il s'agit ici de l'occupation de la partie occidentale du pays, la partie orientale étant déjà russe depuis 1812.
1829-1834 : Paul Kisseleff gouverneur.
Vassale de l'Empire Ottoman, 1834-1853 |
1834-1849 : Mihail Sturdza
1849-1853 : Grigorie V Alexandru Ghica X
Occupée par la Russie, octobre 1853-septembre 1854 |
Même remarque que plus haut.
Vassale de l'Empire Ottoman, 1854-1859 |
1854-1856 : Grigorie V Alexandru Ghica X
1856-1857 : Teodor Balș Caïmacan
mars 1857-octobre 1858 : Nicolas Vogoridès Caïmacan
- Triumvirat (Căimăcămia de trei): Ștefan Catargiu (jusqu'au 20 octobre 1858), puis Ioan A. Cantacuzène, Vasile Sturdza et Anastasie Panu octobre 1858 - 5 janvier 1859
Formation en 1859 de la Roumanie par union avec la Valachie |
Alexandru Ion Cuza 5 janvier 1859 - 24 janvier 1862
Le 24 janvier 1859, Alexandru Ion Cuza est élu également souverain de la Valachie et l’union de facto est accompli. Toutefois, les gouvernements et les parlements des deux pays sont encore séparés. Le 22 janvier 1862 est formé le premier gouvernement roumain et, deux jours plus tard, le 24 janvier 1862, les deux parlements fusionnent et choisissent Bucarest comme capitale du nouveau pays. À cette date, la Principauté de Moldavie laisse place aux Principautés unies de Moldavie et de Valachie, embryon de l’État roumain, qui restera vassal et tributaire de l’Empire ottoman pendant encore 16 ans, jusqu’en 1878.
Les offices de la principauté de Moldavie |
Au début de l’existence de la principauté (du XIVe siècle au XVIe siècle) le voïvode moldave nommait seul les titulaires des offices, parfois proposés par le Sfat domnesc (conseil des aristocrates). Tous étaient révocables. Beaucoup de titulaires sont intégrés à la noblesse d’épée (boieri mari). Plus tard (à partir du XVIIe siècle) les hospodars mettent les offices civils aux enchères et anoblissent les acheteurs, créant ainsi une noblesse de robe (boieri mici). Dans ces cas, les titulaires gardent l’office à vie, et s’ils n’ont pas eux-mêmes les compétences requises, délèguent le travail à des adjoints (custozi) qui peuvent, eux aussi, être éventuellement anoblis. Les offices moldaves ont évolué avec le temps et étaient principalement les suivants[6] :
Aprod : huissier, page, écuyer ;
Ban : gouverneur régional, chef de plusieurs Juzi et Pârcălabi ;
Cămărar : chambellan, chef des serviteurs de la cour et du souverain, ou encore du métropolite ;
Clucer : ambassadeur ;
Jude : gouverneur (préfet) et chef des sénéchaux (logofeți) d’un ținut (comté) ;
Logofăt : greffier ou sénéchal d'un jude ou d’un vornic ;
Mare-Logofăt : chancelier de la cour ;
Mare-Vistiernic : grand-argentier (ministre des finances) ;
Mare-Vornic (ou Mare-Ban) : premier ministre de la principauté ;
Măscărici : bouffon de la cour, seul autorisé à brocarder, dans certaines limites, le pouvoir et l’église, mais seul à n’avoir aucun espoir d’être anobli ;
Paharnic : échanson (valet particulier du souverain) ;
Pârcălab : gouverneur d’une forteresse, bourgmestre d’une ville ;
Postelnic : ministre des affaires étrangères, chef des clucères ;
Spătar : connétable, ministre des armées ou consul ;
Stolnic : ministre de l'économie et du commerce ;
Vistiernic : collecteur d’impôts ;
Vornic : maire d’un village.
Voir aussi |
- Histoire de la principauté de Moldavie
(ro) Constantin C. Giurescu & Dinu C. Giurescu, Istoria Românilor, Editura Ştiinţifică şi Enciclopedică Bucureşti, 1976-77.- Jean Nouzille La Moldavie, Histoire tragique d'une région européenne, Ed. Bieler, (ISBN 2-9520012-1-9)
Références |
Le candidat au trône devait ensuite "amortir ses investissements" par sa part sur les taxes et impôts, verser en outre le tribut aux Ottomans, payer ses mercenaires et s'enrichir néanmoins. Pour cela, un règne d'un semestre au moins était nécessaire, mais la "concurrence" était rude, certains princes ne parvenaient pas à se maintenir assez longtemps sur le trône, et devaient ré-essayer. Cela explique le "jeu des chaises musicales" sur les trônes, la brièveté de beaucoup de règnes, les règnes interrompus et repris, et parfois les règnes à plusieurs (co-princes). Quant au gouvernement, il était assuré par les ministres et par le Sfat domnesc (conseil des boyards).
Voir [1]
L'expression « rétroprojection nationaliste », du Pr. Jean Ravenstein de l'Université de Marseille, désigne la tendance historiographique moderne à projeter dans le passé les nations modernes, comme si elles s'étaient constituées dès le Moyen Âge ou l'Antiquité.
Voir Gilles Veinstein et Mihnea Berindei : L'Empire ottoman et les pays roumains, EHESS, Paris, 1987.
K. Heitmann, Moldauisch in Holtus, G., Metzeltin, M. și Schmitt, C. (eds), Lexicon der Romanschinen Linguistik, Tübingen 1989, vol 3, pp.508-21.
Nicolae Iorga, Histoire des Roumains et de la romanité orientale, Université de Bucarest, 1945
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