Isidore Geoffroy Saint-Hilaire
Pour les articles homonymes, voir Geoffroy Saint-Hilaire et Saint-Hilaire.
Naissance | 16 décembre 1805 Ancien 12e arrondissement de Paris |
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Décès | 10 novembre 1861 (à 55 ans) 5e arrondissement de Paris |
Sépulture | Cimetière du Père-Lachaise |
Abréviation | Geoffroy |
Nationalité | Français |
Activités | Zoologiste, ornithologue |
Père | Étienne Geoffroy Saint-Hilaire |
Mère | Angélique-Jeanne-Louise-Pauline Brière de Mondétour (d) |
Conjoint | Louise Blacque-Belair (d) |
Enfants | Albert Geoffroy Saint-Hilaire Anaïs-Louise-Pauline Geoffroy Saint-Hilaire (d) |
A travaillé pour | Université de Paris |
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Membre de | Leopoldina Académie des sciences de Russie Académie hongroise des sciences Académie des sciences Académie nationale de médecine |
Distinctions | Chevalier de la Légion d'honneur (1836) Officier de la Légion d'honneur (1845) Commandeur de la Légion d'honneur (1861) |
Histoire générale et particulière des anomalies de l'organisation chez l'homme et les animaux. (d) |
Isidore Geoffroy Saint-Hilaire, né en 1805 à Paris, 12e, et mort en 1861 à Paris, 5e, est un zoologiste français.
Sommaire
1 Biographie
2 Principaux travaux
3 Distinctions
4 Hommage
5 Notes et références
5.1 Notes
5.2 Références
6 Voir aussi
6.1 Bibliographie
6.2 Liens externes
Biographie |
Isidore Geoffroy Saint-Hilaire est le fils du naturaliste et zoologiste Étienne Geoffroy Saint-Hilaire (1772-1844) et de Pauline Brière de Mondétour, fille de Isidore-Simon Brière de Mondétour (1753-1810). Il est né au 33, rue de Seine le 16 décembre 1805[1],[N 1]. Sa naissance est notamment déclarée par Frédéric Cuvier, ami de la famille. Isidore est l'ainé de deux sœurs jumelles nées le 5 décembre 1809 à Paris[2].
Très tôt, il montre son aptitude pour les mathématiques, mais, finalement, il s'oriente vers l'histoire naturelle et la médecine. En 1824, il devient assistant-naturaliste de son père.
Il poursuit l'œuvre de son père qui avait étudié et classé de nombreuses monstruosités comme la célosomie[3], la cyclopie, l'anencéphalie, les monstres doubles en précisant la classification. Il nomme cette science tératologie[4].
De 1832 à 1837, il publie son œuvre principale sur la tératologie, Histoire générale et particulière des anomalies de l'organisation chez l'homme et les animaux (abondamment cité par de nombreux auteurs, dont Darvin entre autres dans son ouvrage The variation of animals and plants under domestication [De la variation des animaux et des plantes à l'état domestique][5]).
En 1829, il prend en charge les cours de son père consacrés à l'ornithologie. Durant les trois années qui suivent, il enseigne la zoologie et la tératologie à l'École pratique. Il devient membre de l'Académie des sciences en 1833. En 1837, il enseigne à la faculté des sciences de Paris et, l'année suivante, se rend à Bordeaux pour y organiser une faculté du même genre.
Il devient successivement inspecteur de l'Académie de Paris en 1840, puis professeur au Muséum national d'histoire naturelle dont il devient le secrétaire du comité administratif[6]. Après le départ de son père en 1841, il est inspecteur-général des universités en 1844 et membre du conseil royal pour l'instruction publique en 1845. À la mort d'Henri-Marie Ducrotay de Blainville (1777-1850), il est nommé professeur de zoologie à la faculté des sciences.
Il fonde la Société zoologique d'acclimatation[N 2], inaugurée le 6 octobre 1854 et qui devient la Société impériale zoologique d'acclimatation en 1855 lorsqu'elle est reconnue d'utilité publique[7].
Le 6 octobre 1854, a lieu l'inauguration de la Société impériale zoologique d'acclimatation, dont il devient le président. Napoléon III offre 19 hectares dans le bois de Boulogne. La Société se propose alors de concourir à l'introduction, à l'acclimatation et à la domestication des espèces d'animaux utiles ou d'ornement, au perfectionnement et à la multiplication des races nouvellement introduites ou domestiquées. Après l'Empire, le programme d'étude s'étend aux végétaux. Les événements politiques amènent une modification du nom de la société en Société nationale d'acclimatation de France.
En 1857 il donne des cours de zoologie en 3e année de la section des sciences de l'École Normale Supérieure[8].
Isidore Geoffroy Saint-Hilaire meurt au 55, rue Cuvier le 10 novembre 1861[N 3].
Le fils d'Isidore Geoffroy Saint-Hilaire et de son épouse Louise Blacque-Belair (fille de François-Charles Blacque-Belair), Albert Geoffroy Saint-Hilaire (1835-1919), dirige le jardin d'acclimatation de Paris.
Principaux travaux |
Suit une liste de ses principaux travaux :
Principes de philosophie zoologique, Paris, Pichon et Didier, 1830.
Histoire générale et particulière des anomalies de l'organisation chez l'homme et les animaux, 1832-1837 : [tome I (1832)], [tome II (1836)], [tome III (1836)], [Atlas 20 planches et Table des matières (1837)]
- avec Adrien Antelme, Galerie zoologique ou exposé analytique et synthétique de l'histoire naturelle des animaux : sous la direction d'Isidore Geoffroy Saint-Hilaire, Bibliothèque universelle de la jeunesse, 1837.
« Notice sur la zoologie », dans Encyclopédie du XIXe siècle, Paris, 1838(lire en ligne), p. 741-769.
Essais de zoologie générale, ou de mémoires et notices sur la zoologie générale, l'anthropologie et l'histoire de la science, Paris, Librairie encyclopédique de Roret, 1841, 541 p., in-8° (lire en ligne).
Description des mammifères : nouveaux ou imparfaitement connus de la collection du Muséum d'histoire naturelle et remarques sur la classification et les caractères des mammifères : Premier mémoire. Famille des Singes, éd. par le Museum, 1843, 352 p. (lire en ligne).
Vie, travaux et doctrine scientifique d'Étienne Geoffroy Saint-Hilaire, éd. Pierre Bertrand, O. Des Murs,, 1847, 498 p. (lire en ligne).
« Zoology », dans Abel Aubert Du Petit-Thouars, I. Geoff. St-Hil., Florent Prévost, Auguste Henri André Duméril, M. Valenciennes et William Healey Dall, Voyage autour du monde sur la frégate la Vénus pendant les années 1836-1839, 1846(lire en ligne).
Acclimatation et domestication des animaux utiles, Paris, Dusacq, Librairie Agricole de la Maison Rustique, 1849, 534 p. (lire en ligne) (4e éd. 1861 sur Google Livres)
Domestication et naturalisation des animaux utiles (rapport général à M. le ministre de l'Agriculture), Paris, Dusacq, Librairie Agricole de la Maison Rustique, 1854, 3e éd. (1re éd. 1849), 540 p. (lire en ligne).
I.G.S.H., Florent Prévost et Pucheran, Catalogue méthodique de la collection des mammifères, de la collection des oiseaux et des collections annexes (du Muséum d'histoire naturelle de Paris), Paris, Gide et Baudry, 1851(lire en ligne).
Lettres sur les substances alimentaires et particulièrement sur la viande de cheval, Paris, éd. Victor Masson, 1856, 284 p. (lire en ligne).
Histoire naturelle générale des règnes organiques, 1854-1862, en 3 volumes (dont tome I (1854), tome II (1859), tome 3 (1860)), qu'il n'aura pas le temps d'achever.- « Sur des femelles de faisans à plumage de mâles », Mémoires du Muséum d'histoire naturelle, vol. 12, Paris, Dufour, 1825.
Distinctions |
Isidore Geoffroy Saint-Hilaire est membre de l'Ordre national de la Légion d'honneur[9] :
- Chevalier de la Légion d'honneur le 29 avril 1836
- Officier de la Légion d'honneur le 15 avril 1845
- Commandeur de la Légion d'honneur le 13 août 1861
Hommage |
Une des sculptures en bas-relief, toujours visibles, ornant la façade du bâtiment de 1907 ayant hébergé les services vétérinaires des abattoirs de Vaugirard, au 106, rue Brancion à Paris, lui rend hommage, représentant son visage de profil.
Notes et références |
Notes |
Les registres paroissiaux et d'état civil à Paris antérieurs à 1860 ont disparu lors des incendies de la Commune de Paris en 1871, mais l'acte recopié se trouve dans le dossier de Légion d'honneur d'Isidore Geoffroy Saint-Hilaire. Extrait du registre des actes de naissance du 12e arrondissement ancien de Paris : Geoffroy Saint Hilaire, acte no 199 : « Du vingt six frimaire de l'an quatorze à une heure de l'après-midi. Acte de naissance de Isidore, du sexe masculin, né le jour d'hier, à huit heures du matin, à Paris, maison nationale du Muséum d'histoire naturelle, rue de Seine no 33, Division des Plantes, fils de Etienne Geoffroy Saint-Hilaire, Professeur de zoologie audit Muséum et membre de la Légion d'honneur, et de l'Institut d'Égypte, et de Angélique Jeanne Louise Pauline Brière de Mondétour, son épouse, demeurant comme dessus, mariés en cet Etat civil le vingt six frimaire de l'an treize. Les témoins sont : Léopold Nicolas Christian Frédéric Cuvier, secrétaire perpétuel de l'Institut national et membre de la Légion d'honneur et demeurant à Paris, même maison que l'enfant, et Anne Marie Simon Brière de Mondétour, oncle maternel, étudiant en droit, demeurant à Paris rue St Honoré no 354, Division de la Butte des Moulins, tous deux majeurs. Le nom d'Isidore ci-dessus a été donné à l'Enfant par son aïeul maternel, Isidore Simon Brière de Mondétour, ancien receveur Général des ..., maire du Deuxième arrondissement de Paris, membre de la Légion d'honneur, de présent en mission en Autriche auprès de l'Empereur Napoléon. Sur la réquisition à nous faite par ledit Geoffroy Saint-Hilaire, père présent, lequel a signé ainsi que les deux témoins par devant nous Maire du Douzième arrondissement de Paris soussigné, lecture faite dudit acte. Signé : E. Geoffroy Saint-Hilaire ; Brière de Mondétour ; G. Cuvier ; Collette, maire. »
La Société zoologique d'acclimatation puis « Société impériale zoologique d'acclimatation », est de nos jours la Société nationale de protection de la nature (SNPN).
Extrait du registre d'état civil du 5e arrondissement de Paris : Geoffroy Saint Hilaire, acte no 3419 : « Du Dix novembre mil huit cent soicante un à midi. Acte de décès de Isidore Geoffroy Saint Hilaire décédé ce jourd'hui à dix heures du matin à Paris en son domicilie rue Cuvier no 55 âgé de cinquante cinq ans onze mois, Commandeur de la Légion d'Honneur, Membre de l'Institut de l'Académie Impériale de médecine, Conseiller et Inspecteur général honoraire de l'Instruction Publique, Professeur administrateur au Muséum d'histoire naturelle, Professeur de zoologie à la faculté des sciences, Président de la société Impérial d'acclimatation, né à Paris, fils de feu Etienne Geoffroy Saint Hilaire et de Angélique Jeanne Louise Pauline Brière de Mondétour sa veuve âgée de soixante quinze ans, veuf de Louise Blacque. Le dit décès dûment constaté sur la déclaration de Jean Baptiste Henri Poulain d'Andecy gendre du défunt âgé de quarante trois ans ancien sous préfet demeurant à Paris rue St Pierre (Passy) no 7 et de Louis Edgard Geoffroy cousin du défunt âgé de trente deux ans employé demeurant à Paris rue Cuvier no 56, qui ont signé avec nous Etienne Augustin Albinet adjoint au maire du cinquième arrondissement lecture faite dudit acte. Signé : H. Poulain d'Andecy ; L. Geoffroy ; Albinet. » Archives de Paris.
Références |
« Copie de l'acte de naissance d'Isidore Geoffroy Saint-Hilaire », sur culture.gouv.fr.
Fiches de l'état civil reconstitué de Paris, Archives de Paris.
De « célosome », concerne les éventrations plus ou moins importantes dues à des organes faisant hernie.
A. Morin, « La Tératologie de Geoffroy Saint-Hilaire à nos jours », Bulletin de l'association des anatomistes, 1996.
Charles Darwin, The variation of animals and plants under domestication [« De la variation des animaux et des plantes à l'état domestique »], t. I (1re éd. 1868) (lire en ligne).
(en) Movement of the International Literary Exchanges, between France and North America from January 1845 to May, 1846 [« Mouvement des échanges littéraires internationaux entre la France et l'Amérique du Nord de janvier 1845 à mai 1846 »], 1846(lire en ligne). Tiré de cette page sur https://archive.org/.
« Reconnaissance d'utilité publique de la Société nationale d'acclimatation », sur archivesdefrance.culture.gouv.fr (consulté le 21 octobre 2018).
« Sommaire des cours de Geoffroy de Saint-Hilaire (Zoologie, classification) au Museum pour l’École Normale Supérieure », dans Cours professés à l’École normale supérieure, section des Sciences, 3e année, [sur archive.org] (lire en ligne), p. 188-220 (sur le compteur du site).
Voir « Geoffroy Saint-Hilaire, Isidore », base Léonore, ministère français de la Culture
Voir aussi |
Bibliographie |
Jean-Baptiste Dumas, « Éloge historique de Isidore Geoffroy Saint-Hilaire » (lu dans la séance publique du 25 novembre 1872), Mémoires de l'Académie des Sciences de l'Institut de France, Gauthier-Villars, t. 38, 1873, CLXXVII-CCXII (lire en ligne, consulté le 21 octobre 2018).
M. Babinet, « La vie aux divers âges de la terre », Revue des deux mondes, 1856, p. 785 (lire en ligne, consulté le 21 octobre 2018).- Amédée Dechambre, Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales, Asselin, 1866
Jean-Marie Mayeur, François Laplanche et Yves-Marie Hilaire, Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine : Les sciences religieuses, Paris, Beauchesne, 1996, p. 275.
Pierre Ancet, « Le statut du monstre dans la tératologie d’Étienne et d'Isidore Geoffroy Saint-Hilaire », dans Anna Caiozzo et Anne-Emmanuelle Demartini (dirs.), Monstre et imaginaire social : approches historiques, éd. Créaphis, 2008(présentation en ligne), p. 221-235.
- Voir aussi Pierre Ancet, « L'observation des monstres dans l’œuvre d'Étienne Geoffroy Saint-Hilaire », Cahiers philosophiques, no 108, décembre 2006, p. 23 et suiv. (lire en ligne, consulté le 21 octobre 2018).
Bertrand Nouailles, Le monstre, la vie, l'écart la tératologie d'Étienne et d'Isidore Geoffroy Saint-Hilaire, Paris, Classiques Garnier, 2017, 456 p. (présentation en ligne) (voir aussi la table des matières).
Liens externes |
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