AIM-120 AMRAAM
AIM-120C-5 AMRAAM | |
Présentation | |
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Type de missile | Missile air-air à moyenne portée |
Constructeur | Hughes/Raytheon |
Coût à l'unité | 386 000 dollar US |
Déploiement | Septembre 1991 |
Caractéristiques | |
Moteur | Fusée à carburant solide |
Masse au lancement | 152 kg |
Longueur | 3,66 m |
Diamètre | 0,178 m |
Envergure | 0,526 m |
Vitesse | Mach 4 |
Portée |
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Charge utile | 18 kg d'explosif à fragmentation WDU-41/B (23 kg AIM-120A/B) |
Guidage | radar actif, guidage inertiel |
Plateforme de lancement |
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L'AIM-120 AMRAAM (pour Advanced Medium-Range Air-to-Air Missile, soit « missile air-air de moyenne portée avancé ») est un missile air-air de moyenne portée (de 75 à 160 km selon la version), muni d'un système de guidage à radar actif. Il est surnommé Slammer par les pilotes américains.
La zone d'interception assurée (No Escape Zone, en abrégé : NEZ) de la dernière version AIM-120C [Laquelle ?] est estimée à 20 km (un tiers de celle du missile METEOR) car la vitesse du missile décroit tout au long de la phase de vol (25 % de perte à 24 km)[1].
Sommaire
1 Développement
1.1 Genèse
1.2 Améliorations
1.3 Versions futures
1.4 Développement sol-air
2 Construction
2.1 Guidage
2.2 Contrôle
2.3 Charge militaire
2.4 Propulsion
3 Versions
4 Vecteurs
5 Utilisateurs
6 Au combat
7 Armes du même type
8 Face à ses concurrents
8.1 Vympel R-77
8.2 MBDA MICA EM
8.3 MBDA Meteor
9 Voir aussi
9.1 Notes et références
9.2 Articles connexes
9.3 Liens externes
Développement |
Genèse |
À la fin des années 1970, déçues par l'AIM-7 Sparrow, les forces aériennes américaines (regroupant l'US Air Force et les composantes aériennes de l'US Navy et de l'US Marine Corps) décident de lancer le développement d'un nouveau missile, qui cette fois-ci n'expose pas son lanceur et, par conséquent, qui soit capable de se guider seul. Par ailleurs, cette indépendance du missile doit permettre d'engager plus facilement plusieurs cibles. En 1979, Hughes Aircraft et Raytheon furent sélectionnés pour développer le missile YAIM-120 AMRAAM, en 1981, Hughes Aircraft remporte le contrat, le premier essai en vol a lieu en décembre 1981[2]. Un an auparavant de nombreuses forces aériennes de l'OTAN s'étaient jointes au programme. En février 1982, le premier AIM-120 est tiré d'un F-16, mais ce n'est qu'en septembre 1987 qu'un premier tir est réalisé à vitesse supersonique. De nombreuses difficultés techniques et politiques ont retardé le programme et causé des dépassements budgétaires. Les premiers exemplaires de pré-production furent livrés en octobre 1988, mais ce n'est qu'en septembre 1991 qu'il fut déclaré opérationnel.
Améliorations |
En 1994 furent livrés les premiers exemplaires de la version AIM-120B. Celle-ci se distingue de la version initiale AIM-120A par un nouveau système de guidage WGU-41/B contenant des modules EPROM reprogrammables et un nouveau processeur. En 1996, une nouvelle version voit le jour, l'AIM-120C. La première différence notable est le changement des ailerons. Ceux-ci sont raccourcis pour être emportables dans la soute du F-22, il reste néanmoins adapté à tous les autres vecteurs déjà qualifiés pour les versions AIM-120A et AIM-120B. Il est par ailleurs équipé d'un nouveau système de guidage WGU-44/B. L'AIM-120C standard est découpé en plusieurs sous-versions dont, notamment les versions C4 et C5. La première est équipée d'une nouvelle charge militaire WDU-41/B, la seconde est encore améliorée par un plus gros moteur-fusée (WPU-16/B) et une section de contrôle plus courte grâce à la miniaturisation de l'électronique embarquée. Les livraisons de ces nouvelles versions ont débuté en juillet 2000. La version suivante, nommée C6, comporte un nouveau détonateur. La version C7, dont le développement a débuté en 1998, a pour objectif de remplacer le missile AIM-54 Phoenix dont le retrait date du 30 septembre 2004. Le programme ayant légèrement glissé, le C7 n'est entré en service opérationnel que fin 2007, alors que son prédécesseur est à la retraite, entraînant un « trou » temporaire dans les capacités des forces armées américaines.
Versions futures |
Le développement de l'AIM-120D est, en janvier 2016, bien avancé. La production des premiers prototypes a commencé en 2006. Cette nouvelle version est équipée d'une liaison de donnée avec l'appareil lanceur, un système de navigation INS recalé par GPS, et une enveloppe de tir étendue. Le cout unitaire dépasse légèrement le million de dollars;
Toutes versions confondues, environ 17500 AIM-120 ont été produits en juin 2015[3].
Développement sol-air |
Au vu de la qualité de ce missile, il fut décidé d'en extrapoler une version sol-air de défense aérienne conçue par la société norvégienne Kongsberg Defence & Aerospace. La désignation MIM-120A est parfois utilisée, mais n'a rien d'officiel. Les premiers à en être équipés furent les Norvégiens, avec le système NASAMS, qui emporte 6 armes. Il est opérationnel depuis 1995. Ce système et une version améliorée, le NASAMS II, ont été commandés, en 2009, pour l'Espagne, la Finlande et les Pays-Bas.
Les États-Unis développent pour leur part deux versions, le SLAMRAAM, monté sur Hummer pour l'US Army, et le CLAWS pour l'US Marine Corps, monté sur Hummer également. Par ailleurs, des tests ont été effectués sur des lanceurs de missiles MIM-23 Hawk modifiés. Le SLAMRAAM devrait entrer en service en 2008 et remplacer certains des systèmes Avenger (en), jugés trop « légers », et les vieillissants MIM-23 Hawk.
Construction |
Guidage |
Le premier tiers du missile est composé du système de guidage. En premier lieu, on trouve l'antenne, sous un dôme conique. Derrière elle sont placées les batteries qui alimentent le système, puis l'électronique de guidage à proprement parler. Le missile est de type « tire et oublie », ce qui signifie qu'une fois le missile tiré, il est totalement autonome. Lors du tir, le système d'arme de l'avion transmet au missile les coordonnées de la cible. Ces coordonnées proviennent généralement du radar du lanceur, mais peuvent également être fournies par un système de détection infrarouge, d'un autre avion équipé d'une liaison de données, voire d'un AWACS. Le missile calcule alors une trajectoire d'interception, et se dirige vers le point d'impact grâce à un guidage inertiel (INS). Cependant si l'avion tireur continue à illuminer la cible à l'aide de son radar, la trajectoire du missile est mise à jour. Certaines forces aériennes n'ont pas émis le souhait d'avoir cette option de mise à jour, ainsi, la Royal Air Force a constaté que sans cette mise à jour, l'efficacité de l'AIM-120 était inférieure à celle du BAe Sky Flash qu'il remplace.
Une fois la cible arrivée à portée de son radar, le missile passe en guidage actif. L'autodirecteur passe en action, trouve la cible et se verrouille dessus. Les aviateurs de l'OTAN surnomment ce mode Pitbull car il ne lâche plus sa cible. Si le missile est tiré a courte portée, il passe directement en mode actif et est donc très efficace.
Contrôle |
Cette partie, est constituée de quatre servomoteurs électromécaniques actionnant les gouvernes de direction.
Charge militaire |
La charge militaire est constituée de 23 kg d'explosif à fragmentation pour les versions AIM-120A et AIM-120B, appelée WDU-33/B. La version AIM-120C est quant à elle équipée de l'ogive WDU-41/B constituée de 18 kg d'explosif à fragmentation.
Propulsion |
L'AIM-120A et l'AIM-120B sont équipés d'un moteur-fusée à carburant solide leur permettant d'atteindre la portée de 75 km et la vitesse de Mach 4. L'AIM-120C quant à lui, possède un moteur plus gros pour atteindre 110 km. Peu d'informations sont disponibles sur ce moteur, dont la dénomination officielle est WPU-6/B pour les versions AIM-120A/B et WPU-16/B pour l'AIM-120C.
Versions |
- YAIM-120A : Programme initial pour un missile de moyenne portée à guidage actif ;
- AIM-120A : Première version ;
- AIM-120B : Système de guidage WGU-41/B ;
- AIM-120C : Ailerons raccourcis, guidage WGU-44/B ;
- AIM-120C4 : Charge militaire WDU-41/B ;
- AIM-120C5 : Charge militaire WDU-41/B, propulsion WPU-16/B, 110 km de portée ;
- AIM-120C6 : Nouveau système de déclenchement ;
- AIM-120C7 : Amélioration de la portée et du guidage, tests terminé en 2007 ;
- AIM-120D : Recalage GPS au cours du vol, liaison de données, enveloppe de tir étendue, capacité opérationnelle initiale en avril 2015 ;
- « MIM-120A » : Version sol-air utilisée dans les systèmes NASAAM norvégiens, CLAWS et SLAMRAAM américains.
Vecteurs |
- AV-8 Harrier
F-4 Phantom ( Allemagne uniquement)- Eurofighter Typhoon
F-16 Fighting Falcon (toutes versions)- Panavia Tornado
- AV-8B et Harrier
F/A-18 Hornet (toutes versions)
F14 (essais seulement)
F-15 Eagle (versions C, I et S seulement)- F-22 Raptor
- F-35
- Saab JAS 39 Gripen
- Plateforme terrestre NASAMS
Utilisateurs |
Australie, premier acheteur hors États-Unis de la version D en mai 2016[4]
- Belgique
Espagne[5]
Suisse[6].- Turquie
- Maroc
- États-Unis
Au combat |
Étant un missile assez récent, peu d'engagements ont eu lieu. Les premiers AIM-120A entraient juste en service lors de la guerre du Golfe, et aucun ne fut tiré. Cependant, dès l'année suivante, le 27 décembre 1992, un F-16C américain abattit un MiG-25 irakien lors de l'opération Southern Watch[7]. Le 17 janvier 1993 un MiG-23 de même nationalité fut abattu de la même manière alors que le 18 ce fut un MiG-25 qui subit le couple F-16/AIM-120. Durant la guerre civile en ex-Yougoslavie des F-16C américains abattirent un Soko G-4 Super Galeb (28 février 1994) et un MiG-29 serbes, alors qu'un F-16A néerlandais abattait un second MiG-29. Le 24 novembre 2015, un F-16C turque abat un MiG-23 russe à la frontière entre la Turquie et la Syrie[8].
Au moins un AMRAAM a manqué sa cible, ce qui fait malgré tout un pourcentage de coup au but de très bonne qualité.
Armes du même type |
France
- MBDA MICA EM
- MBDA Meteor
Russie
- Vympel R-77
Face à ses concurrents |
Vympel R-77 |
Tant que la version AIM-120D n'entre pas en service, un Su-35 équipé de Vympel R-77 a un avantage sur un F-15 équipé d'AIM-120. Le missile russe étant plus rapide, plus maniable avec une portée supérieure de 50 %, du moins selon ses promoteurs.[réf. nécessaire].
MBDA MICA EM |
Le MICA a une portée plus limitée (70 km) que le dernier AIM-120 version C5. Cependant, à l'heure actuelle, les règles d'engagement exigeant une identification visuelle, la portée maximale est rarement utilisée et la presque totalité des combats aériens dans le monde depuis la guerre du Vietnam se sont déroulés à moins de 50 km. Le MICA dans sa version EM et surtout IR permet d'engager le combat à grande ou à très faibles distance (<500 m) avec un taux de réussite de 93 % ce que ne peuvent faire aucune des versions d'AMRAAM.
MBDA Meteor |
Bien qu'encore en développement, le Meteor semble être un bon équivalent des versions longue portée de l'AIM-120, avec l'avantage d'une vitesse supérieure due à sa propulsion par statoréacteur.
Voir aussi |
Notes et références |
(en) « AIM-120D vs MBDA Meteor », sur Defense Issues-Defense news and analysis (consulté le 7 novembre 2014).
http://www.airforce-technology.com/projects/aim-120-advanced-medium-range-air-to-air-missile-amraam/
(en) « Raython AIM-120 AMRAAM », sur http://www.bga-aeroweb.com, 5 juin 2015(consulté le 16 janvier 2016).
(en) Franz-Stefan Gady, « Australia to Buy 450 Advanced US-Made Air-to-Air Missiles », sur http://thediplomat.com/, 27 avril 2016(consulté le 20 mai 2016).
http://www.ejercitodelaire.mde.es/ea/pag?idDoc=BA5829C8CAD62E7EC1257448002918BE
Air et Cosmos, n°25H Hors-série, Suisse, p. 22
(en)« First AMRAAM Score 27 Dec 1992 », sur Fighter Tactics Academy (consulté le 7 mai 2012)
Arnaud Delalande, « Force aérienne russe : Quel engagement en Syrie ? », Défense et Sécurité internationale, no 121, janvier-février 2015, p. 28-35.
Articles connexes |
Usine Raytheon de Tucson, principal site de production du missile- PL-12
Liens externes |
Article, F-16.net
(en) Article, Federation of American Scientists
(en) Article, Designation System
(en) Site officiel du constructeur
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