NASAMS
Le système NASAMS, pour « Norwegian Advanced SAM System », est une batterie de missiles sol-air norvégienne destinée à la lutte antiaérienne à moyenne et longue portée. Mettant en œuvre le missile américain AIM-120 AMRAAM, elle est la première application de surface de ce missile. Le missile lui-même est désigné « SL-AMRAAM », de l'anglais : Surface-Launched AMRAAM[1].
Sommaire
1 Développement
2 Évolution
3 Caractéristiques
4 AMRAAM-ER
5 Carrière opérationnelle
6 Utilisateurs
6.1 Actuels
6.2 Ancien
6.3 Probable
7 Notes et références
8 Voir aussi
8.1 Articles connexes
8.2 Liens externes
Développement |
La compagnie norvégienne Kongsberg Defence & Aerospace s'associa avec l'américain Raytheon et initia le programme NASAMS, dans un effort de coopération pour la Luftforsvaret (la force aérienne norvégienne). Le système dernier-cri de défense antiaérienne en réseau NASAMS fut déclaré à pleine capacité opérationnelle en 1998, mais sa capacité opérationnelle initiale avait déjà été atteinte vers 1994 ou 1995.
Jusqu'à la fin des années 1990, la solution de défense aérienne terrestre de la force aérienne royale, aussi connue sous la désignation de « Norwegian solution » (NORSOL), consistait en trois différents systèmes : Le canon antiaérien L70 de 40 mm, contrôlé par le radar Doppler pulsé FCS2000 d'Oerlikon Contraves, le missile portatif à guidage laser RBS 70, et le NASAMS. Tous ces systèmes ont été réunis dans l'ARCS, via des câbles terrestres et des liaisons radio. L'ARCS maintenait de plus hauts niveaux de sécurité et d'interconnection entre les systèmes, et garantissait ainsi la protection des avions amis, en diminuant fortement les risques de confusion au sein des divers sous-systèmes, pouvant parfois mener à des tirs amis. Les capacités du NASAMS ont été améliorées par la nature de ce système en réseau distribué.
Évolution |
La force aérienne norvégienne, en collaboration avec Kongsberg Defence Aerospace, a mené une évolution de mi-vie du NASAMS, désignée NASAMS 2, qui fut rendue disponible à la force norvégienne dès le milieu de l'année 2006. Les différences majeures entre les deux versions sont l'utilisation de la liaison 16 pour le NASAMS 2, ainsi qu'un radar de sol plus performant. La pleine capacité opérationnelle de ce système était prévue pour 2007.
Caractéristiques |
Le système se compose de radars tridimensionnels AN/TPQ-36A de construction américaine, pour la surveillance à basse altitude (LASR, Low Altitude Surveillance Radar), de missiles AIM-120 AMRAAM et d'un système de gestion de bataille et de contrôle conçu localement appelé FDC, pour « Fire Distribution Center ». Le FDC, connecté à un radar AN/TPQ-36A, forme un système de contrôle et d'acquisition radar, ou ARCS (Acquisition Radar and Control System). Le missile a une portée horizontale pouvant aller jusqu'à 25 km. D'autres sources annoncent plutôt une portée de « plus de 15 km »[2], mais cela reste dépendant de la version du missile utilisée. Les missiles sont emportés dans des conteneurs de six missiles chacun, transportés par des camions. Ils sont aussi parfois désignés MIM-120A, bien que cette désignation n'ait rien d'officiel.
- Portée des différentes versions de l'AIM-120 AMRAAM
- AIM-120A/B : 55 à 75 km ;
- AIM-120C5 : > 105 km ;
- AIM-120D (C-8) : > 180 km.
Il faut cependant noter que les portées des missiles air-air sont des données estimées, pour des rencontres entre avions en déplacement rapide à une certaine altitude, et que logiquement la portée est bien plus faible lorsque le missile est tiré depuis le sol à partir d'un point fixe. Une autre caractéristique importante d'un missile sol-air est son altitude maximale, qui est généralement seulement le tiers de sa portée horizontale maximale.
AMRAAM-ER |
Le 22 février 2015, Raytheon annonça le développement d'une version à portée étendue (« Extended Range », ER) du missile SL-AMRAAM. Cette évolution est censée rendre le missile « même plus rapide et manœuvrable que l'AMRAAM actuel ». Les essais devaient commencer en 2015[3]. Les travaux de développement débutèrent en 2014, et le missile est en fait un RIM-162 ESSM (Evolved Sea Sparrow Missile) utilisant un système de guidage d'AMRAAM. L'amélioration de portée n'a pas pu être vérifiée, mais elle devrait être portée à environ 40 ou 50 km, avec un plafond opérationnel fixé à 45 000 pieds (environ 15 000 m). La production devrait démarrer vers 2019[4].
Carrière opérationnelle |
Le NASAMS a été exporté vers l'Espagne et les États-Unis, son évolution NASAMS 2 ayant été exportée vers la Finlande, les Pays-Bas, Oman et le Chili[5],[6],[7].
Plusieurs NASAMS Furent utilisés pour la surveillance de l'espace aérien au-dessus de Washington D.C., pendant l'Inauguration Day de 2005, et furent utilisés pour protéger l'espace aérien autour de la Maison-Blanche[8],[9].
Utilisateurs |
Cette liste présente uniquement les utilisateurs du NASAMS en 2016, excluant ceux du système évolué NASAMS 2.
Actuels |
Oman : Systèmes commandés en 2014, pour une valeur de 1,28 milliard de dollars[10] ;
Espagne ;
États-Unis : Utilisé pour protéger des cibles de haute valeur et l'agglomération de Washington[11] depuis 2005.
Lituanie : Deux batteries de missiles sol-air provenant des surplus norvégiens commandées pour environ 110 millions d'euros en octobre 2017, pour une livraison d'ici 2021[12]{{}}[13].
Ancien |
Norvège : Depuis passée au NASAMS 2.
Probable |
Croatie : Le ministère de la défense croate s'est montré intéressé par l'achat des surplus de NASAMS en provenance de l'armée norvégienne.
Notes et références |
(en) Julie Øverås Christensen, « NASAMS - Surface Launched AMRAAM », sur kongsberg.com, Kongsberg Gruppen (consulté le 21 janvier 2016)
(en) « Finland selects Nowregian/U.S. NASAMS for SA-11 replacement », Defense Update, 30 avril 2009(consulté le 21 janvier 2016)
(en) John B. Patterson et Bailey Sargent, « Raytheon unveils extended range AMRAAM : AMRAAM-ER, NASAMS launcher will provide robust ground based air defense », Raytheon Company, 22 février 2015(consulté le 21 janvier 2016)
(en) Tim Fish, « IDEX 2015 : Extended range air defence fires up », sur shephardmedia.com, Shephard Press Limited, 23 février 2015(consulté le 21 janvier 2016)
(en) « Rapid Fire 2010-06-22: Aerospace to Face Skill Shortage? », Defense Industry Daily, 21 juin 2010(consulté le 21 janvier 2016)
(en) « Air defence contract with the Netherlands », Kongsberg Gruppen, 6 décembre 2006(consulté le 21 janvier 2016)
(en) « Dutch order NASAMS-SLAMRAAM Air Defense Systems », Defense Industry Daily, 8 décembre 2006(consulté le 21 janvier 2016)
(no) Elisabeth Lund, « Norske våpen vokter presidenten », Økonomisk Rapport, 16 février 2006(consulté le 21 janvier 2016)
(no) Joachim Næss et Mjr Ola K. Christensen, « The Norwegian Solution! », Battle Griffin 2005, 8 mars 2005(consulté le 21 janvier 2016)
(en) Andrew Chuter, « Raytheon secures Oman as new customer for NASAMS », sur Defensenews.com, Defense News, 24 janvier 2014(consulté le 21 janvier 2016)
(en) Marc Ambinder, « The futuristic air defense system of Washington, D.C. was defeated by a postman », The Week, 16 avril 2015(consulté le 21 janvier 2016)
(en) Nicholas de Larrinaga, « Lithuania and Norway agree NASAMS deal », 25 octobre 2016(consulté le 11 mai 2017).
Justine Boquet, « La Lituanie s'équipe du système de défense NASAMS », sur Air et Cosmos, 30 octobre 2017(consulté le 7 novembre 2017).
Voir aussi |
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Articles connexes |
- MIM-72 Chaparral
- RIM-7 Sea Sparrow
- Tien Kung
Liens externes |
- « Official Norwegian Defence Force website NASAMS page »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
- Royal Norwegian Air Force Air and Missile Defence Team Page 1
- Royal Norwegian Air Force Air and Missile Defence Team Page 2
- Royal Norwegian Air Force Home Page
- NASAMS II
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