Armand François Hennequin d'Ecquevilly
Pour les articles homonymes, voir Hennequin et Ecquevilly.
Armand François Hennequin d'Ecquevilly | |
Armand-Francois Hennequin, marquis d'Ecquevilly | |
Titre | Marquis d'Ecquevilly |
---|---|
Arme | Cavalerie |
Grade militaire | Lieutenant-général des armées du roi |
Années de service | 1761 - 1819 |
Commandement | Royal-Cavalerie « Escadron de Royal » Dépôt de la Guerre |
Conflits | Guerres révolutionnaires |
Faits d'armes | Bataille de Berstheim |
Distinctions | Chevalier du Saint-Esprit Grand'croix de Saint-Louis Officier de la Légion d'honneur |
Autres fonctions | Membre de la Chambre des pairs |
Biographie | |
Dynastie | Famille Hennequin d'Ecquevilly |
Naissance | 30 septembre 1747 Paris[1] |
Décès | 19 septembre 1830(à 82 ans) Paris[2] |
Père | Auguste Louis Hennequin d'Ecquevilly |
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Armand François Hennequin, comte, puis marquis d'Ecquevilly (Paris[1], 30 septembre 1747 – Paris[2], 19 septembre 1830), est un militaire et personnalité politique française des XVIIIe et XIXe siècles.
Sommaire
1 Biographie
1.1 Émigration
2 Restauration française
3 Récapitulatif
3.1 Titres
3.2 Décorations
3.3 Armoiries
4 Ascendance et postérité
5 Notes et références
6 Annexes
6.1 Articles connexes
6.2 Liens externes
6.3 Bibliographie
Biographie |
Armand François Hennequin entra au service au mois de novembre 1761 dans les mousquetaires, d'où il passa, avec le grade de capitaine-commandant, dans le régiment Royal cavalerie en 1765.
Il fut créé successivement mestre de camp de cavalerie le 15 février 1771, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis le 20 novembre 1779[3], brigadier d'infanterie le 1er janvier 1784 et maréchal de camp le 9 mars 1788[3].
À la mort du marquis d'Ecquevilly, son père, il lui succéda dans la charge de capitaine du vautrait[3] qui, à cette époque, n'était plus qu'honorifique, la Révolution française « ayant commencé dans la réforme et le nivellement par les emplois de la cour[3] ».
Le comte d'Ecquevilly, « fidèle à ses serments et aux exemples que lui avaient laissés ses pères[3] », fut du nombre des gentilshommes qui se rallièrent autour de Louis XVI dans les jours de périls. Il ne quitta le roi, le 4 janvier 1791, qu'après avoir pris ses ordres, et lorsque les choses furent au point qu'il ne pouvait plus être utile à sa cause en France[3].
Émigration |
Émigré à Bruxelles, il séjourna dans cette ville jusqu'au mois de mars 1792. À cette époque, le comte d'Ecquevilly se rendit à Coblence et, de là, à Bingen, quartier général du prince de Condé qui, en différentes occasions, donna au comte d'Ecquevilly d'honorables témoignages de confiance et d'amitié[3].
Ce prince le pourvut du commandement de l'« escadron de Royal », formé des officiers et sous-officiers du régiment du même nom, qu'il avait commandé pendant dix-sept ans[3]. Après avoir fait à la tête de cet escadron la campagne de 1792, il fut chargé par le prince de Condé de se rendre à Francfort, près du roi de Prusse, pour faire appuyer par ce souverain, à la cour de Vienne (Autriche), la révocation du licenciement de l'armée de Condé ; mais, au milieu de sa route, le comte d'Ecquevilly apprit que sa mission devenait sans objet, l'ordre du licenciement ayant été révoqué[3].
Il fut alors employé comme capitaine en premier dans la cavalerie noble de la 1re division « colonelle » et se trouva, pendant la campagne de 1793, aux affaires de Bad Bergzabern, de Wissembourg et de Berstheim. Il y eut deux actions sanglantes dans cette dernière position, les 2 et 8 décembre[3]. Dans la première, le comte d'Ecquevilly culbuta un escadron républicain qui s'avançait pour le charger, et lui enleva deux pièces de canon; dans la seconde, il eut deux chevaux tués sous lui[3].
Le prince de Condé le nomma, le 22 juillet 1794, maréchal général des logis de la cavalerie, sur la démission du baron de Fumel[3]. Le comte d'Ecquevilly en remplit les fonctions dans toutes les campagnes jusqu'au licenciement définitif effectué en 1801, et se trouva à toutes les actions de cette guerre où le corps de Condé prit une part active[4].
Il fit sa demande pour être admis au sein de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem comme chevalier le 15 février 1795[5],[6] mais en cette période troublée, il ne put faire ses caravanes et se fit, peut-être, confirmer après 1797 par Paul Ier.
Il suivit ce corps en Russie, en 1797 ; et, lorsque Paul Ier l'eut pris à sa solde, il y resta attaché comme adjudant-général de la cavalerie[4]. Après le licenciement des corps français servant à l'étranger, il se retira en Hongrie[2] et ne revint en France qu'avec les Bourbon, en 1814[2].
Restauration française |
Louis XVIII le nomma lieutenant-général de ses armées, et officier de la Légion d'honneur le 30 août 1814[4]. Lors du retour de l'île d'Elbe, d'Ecquevilly accompagna le roi en Belgique (Gand), et revint avec S. M. après Waterloo.
Il fut créé pair de France le 17 août 1815. À la chambre haute, il vota pour la mort dans le procès du maréchal Ney. Il présida la commission militaire chargée de juger le général Gilly (1816)[2], puis quelque temps les fonctions de directeur général du dépôt de la Guerre (octobre 1815[4]). Dans la session de 1817[7], il prit, comme directeur général du dépôt de la Guerre, la défense du ministère, « obligé de concilier avec les mesures de la plus stricte économie et respect pour les droits acquis sur les champs de bataille[7] ». Quelques mois après, la direction générale du dépôt de la Guerre ayant été supprimée, il fut nommé président du comité qui la remplaçait et inspecteur général du corps des ingénieurs géographes (8 octobre 1817). Il était en outre président du comité de la guerre quand il fut admis à la retraite pour cause d'âge, le 2 juin 1819[2].
Commandeur, puis grand-croix de l'ordre de Saint-Louis les 3 mai 1816 et 24 août 1820[4], il fut autorisé par le roi, le 15 janvier 1821, à reprendre le titre de marquis, qu'avait porté son père : mais le seul titre de comte était transmissible avec sa pairie[4].
Il a publié, en 1818, une Histoire des campagnes du corps de Condé, 3 vol. in-8°[4].
Récapitulatif |
Titres |
- Avant la Révolution
Comte d'Ecquevilly ;
Sgr du marquisat de Ville-sur-Tourbe[8],[9] ;
- Restauration française
Marquis d'Ecquevilly (15 janvier 1821),
Chambre des pairs :
17 août 1815 - juillet 1830,
Comte et pair héréditaire (lettres patentes du 24 mai 1821, sans majorat)[10].
Décorations |
Chevalier du Saint-Esprit (sixième et dernière promotion : palais des Tuileries, le 31 mai 1830, Jour de la Pentecôte) ;
Ordre royal et militaire de Saint-Louis :
- Chevalier (20 novembre 1779[3]), puis,
- Commandeur (3 mai 1816[4]), puis,
- Grand'croix de Saint-Louis (24 août 1820[4]).
Officier de la Légion d'honneur (30 août 1814[4]) ;
Armoiries |
Vairé d'or et d'azur; au chef de gueules, chargé d'un lion léopardé d'argent[11],[12],[13],[14].
Supports : deux lions, les têtes contournées[13] ;
Couronne : de marquis sur l'écu et de comte sur le manteau[13] ;
Ascendance et postérité |
Armand François Hennequin était le fils aîné d'Auguste Louis Hennequin d'Ecquevilly (1717-1794), capitaine général du vautrait, lieutenant général des armées du Roi, et d' d'Honorée de Joyeuse (27 mai 1719-1809), héritière de Grandpré, fille de Jean Gédéon de Joyeuse, comte de Granpré (1691-1774), lieutenant-général des provinces de Brie et de Champagne.
Il avait pour frères et sœurs :
- Adélaïde Honorée (vers 1743 - après 1789), dame pour accompagner (1773-1789), Marie Thérèse de Savoie, comtesse d'Artois, mariée, le 27 mars 1769 à Versailles, avec Philippe Antoine Joseph Régis († après 1778), marquis d'Esterno, dont postérité ;
- Aglaé Marie (entre 1751 et 1753 - après le 25 avril 1833), dame pour accompagner (1775-1782) Madame Sophie, mariée en 1772 avec François Emmanuel († après 1795), marquis de Capendu, dont postérité ;
- Aimable-Charles (1752-1806), colonel du régiment de Jarnac, capitaine général du Vautrait, marié, le 7 avril 1782, avec Marie-Joséphine (1765-1810), comtesse d'Eyck, dont postérité.
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- Le marquis d'Ecquevilly se maria, mais il eut aussi un enfant naturel :
(1°) ∞ (1775[15]) Amable Cécile de Durfort Civrac (vers 1755 - 1830[9]), fille de François Aimery de Durfort, marquis de Civrac (1727-1773), maréchal des camps et armées du roi, l'un des menins de feu le dauphin, et de Marie Françoise de Pardaillan de Gondrin d'Antin (1728-1764).
(2°) Duchesse d'U[réf. à confirmer][9]
Il eut :
(1°) Amable Hennequin, comte d'Ecquevilly, chef d'escadron, capitaine-commandant aux lanciers de la garde royale, lieutenant-colonel de cavalerie pendant la campagne d'Espagne (1823), chevalier (1er octobre 1820) puis officier de la Légion d'honneur (20 octobre 1823), chevalier de Saint-Louis, chevalier de l'ordre de Saint-Ferdinand d'Espagne (1823), marié (par contrat signé par le roi et la famille royale) le 24 octobre 1819, mademoiselle le Forestier, nièce du maréchal de Lauriston.
- (2°) Aimée Blanche de Chavigné Hennequin d'Ecquevilly († 2 mai 1853).
Notes et références |
Courcelles 1826, p. 132.
Robert & Cougny 1890, p. 550.
Courcelles 1826, p. 133.
Courcelles 1826, p. 134.
Saint-Allais (1839) p. 203
de La Roque (1891) col. 118
Encyclopédie catholique 1846, p. 725.
Detorcy-de Torcy 1832, p. 450.
Pierfit 2012.
Velde 2005, p. Lay peers.
Rietstap 1884.
Popoff 1996, p. 113.
Courcelles 1826, p. 135.
Courcelles 1821, p. 285.
Roglo 2012.
Annexes |
Articles connexes |
Chambre des pairs ;
Liste des chevaliers de l'ordre du Saint-Esprit ;
Liens externes |
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Bibliographie |
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
« Ecquevilly (Armand François Hennequin, marquis d') », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, t. II, Edgar Bourloton, 1889-1891, 640 p. [détail de l’édition] (lire en ligne), p. 601-602 ;
Jean-Baptiste-Pierre Jullien de Courcelles, Dictionnaire universel de la noblesse de France, Au Bureau général de la noblesse de France, 1821(lire en ligne), p. 284-285 ;
« Hennequin, comte, puis marquis D'Ecquevilly (Armand-François) », dans Jean-Baptiste-Pierre Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France : des grands dignitaires de la couronne, des principales familles nobles du royaume et des maisons princières de l'Europe, précédée de la généalogie de la maison de France, vol. VII, 1826, 288 p. [détail de l’édition] (lire en ligne), p. 132-135 ;
Michel Popoff (préf. Hervé Pinoteau), Armorial de l'Ordre du Saint-Esprit : d'après l'œuvre du père Anselme et ses continuateurs, Paris, Le Léopard d'or, 1996, 204 p. (ISBN 2-86377-140-X) ;
Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général, t. 1 et 2, Gouda, G.B. van Goor zonen, 1884-1887 « et ses Compléments », sur www.euraldic.com (consulté le 23 décembre 2011) ;
Glaire, Encyclopédie catholique : répertoire universel et raisonné des sciences, des lettres, des arts et des métiers, formant une bibliothèque universelle, Parent-Desbarres, 1846, 848 p. (lire en ligne), p. 725 ;
Charles-Maxime Detorcy-de Torcy, Recherches chronologiques, historiques et politiques sur la Champagne, Laloy, 1832, 490 p. (lire en ligne), p. 450 ;
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